J'ai testé pour vous... une journée d'initiation au saddle fitting par l'EASE.

En décembre dernier, j'ai eu la chance de participer à l’événement dont je vous avais parlé avec envie sur Facebook: la journée d'initiation au saddle fitting par l'EASE. Une association toute nouvelle, une discipline en plein essor mais toujours un peu obscure ? Il n'en fallait pas plus pour piquer ma curiosité... Je vous livre ici un résumé de ce stage avec en prime mes impressions, qui sont bien sûre totalement subjectives et n'engagent que moi.





Qu'est-ce qui se cache derrière l'acronyme EASE ?


La réponse est enfaite évidente : c'est Eugénie Cottereau, l'auteur du site qu'on ne présente plus Saddle-Fitting. Portée par sa passion, elle s'est associée à d'autres professionnels (saddle fitters et selliers) afin de créé en 2016 l'association d'Ergonomie Appliquée à la Sellerie et à l'Equitation. Le but de cette entité est de développer et de donner un cadre à la pratique du saddle fitting (et plus largement, à toutes les disciplines et pratiques concernant l'adaptation du matériel équestre), cela afin d'aider les propriétaires à s'y retrouver dans le foisonnement d'offres de matériel, aider les professionnels (cavaliers, éleveurs...) à acquérir des bases en la matière et encourager les bonnes pratiques chez les professionnels de la selle (selliers, commerciaux, revendeurs et saddle-fitters). Afin d'atteindre ces objectifs, l'EASE a créé une charte éthique à laquelle tous ses membres souscrivent et l'association propose des formations un peu partout en France.
Le saddle fitting français par l'EASE.
Enfin une association pour le développement du saddle fitting en France !




Un programme de lancement prometteur


Afin de promouvoir la création de l'association, un premier événement a été organisé le 12 décembre dans le Val d'Oise (95), aux écuries du Château (domaine de Seraincourt). Si le temps ne jouait pas en notre faveur (froid, gris, bruine), nous avons été accueillis dans un cadre sympathique avec un bon petit déjeuner de croissants et autres pâtisseries ! Et on peut dire que le programme de la journée était tout aussi alléchant... Au lieu de simplement se focaliser sur la selle, l'EASE proposait réellement un tour complet de la question de l'impact de la selle ET du cavalier sur le cheval : pour cela, il est important de comprendre comment fonctionne le cheval seul, quel est le rôle de la selle et comment la choisir, et enfin l'impact du cavalier et de sa posture sur la biomécanique du cheval. C'est ainsi que la journée s'est déclinée en trois parties complémentaires :
  1. Un retour sur l'anatomie du cheval, sa biomécanique, ses dysfonctionnements et comment il est impacté par le port d'une selle et d'un cavalier, afin d'expliquer ensuite le rôle de l’ostéopathe et montrer quelques techniques à appliquer au quotidien pour évaluer/soulager nos chevaux. 
  2. Une analyse de la selle, son anatomie, ce que diverses études nous ont appris sur elle jusque-là, pour enfin apprendre en pratique comment évaluer sa selle et son adaptation à son cheval. 
  3. Une revue des problèmes de posture chez les cavaliers et comment y remédier afin de travailler son cheval de manière optimale grâce à une position en selle qui lui permet de fonctionner pleinement.

Vue de la salle dans laquelle s'est déroulée la journée d'initiation au saddle fitting.
Notre salle théorique et de repas... Plutôt sympa le cadre non ?

Pour chacune de ces parties sont intervenus dans l'ordre Yoann Le Foll, vétérinaire, ostéopathe et physiothérapeute, Annette Rancurel, saddle fitter (consultante en selle depuis 2008) dans la Région Parisienne qui a fondé sa société Equinologie, et Evelyn Labrie, cavalière et enseignante canadienne spécialisée en équitation académique et artistique désormais installée en France. Ancienne écuyer de l'Académie du Spectale Équestre de Versailles, elle a fondé en 2008 Lusitano Del Arte afin de transmettre son savoir. Bref, du beau monde qui sait vraiment de quoi il parle.





Résumé et avis sur cette journée avec l'EASE


  • Partie biomécanique équine avec Yoann Le Foll (matin) 

On attaque fort dès le matin avec ce qui était pour moi la partie la plus difficile et "technique", étant donné que je n'ai que peu de connaissances en biomécanique équine... et malheureusement je ne suis pas beaucoup plus avancée, car c'était également la partie la moins bien présentée de la journée... Trop d'informations présentées de façon trop rapide pour respecter le planning (et pourtant, cela s'est malheureusement éternisé au détriment des interventions suivantes), ce qui a donné un contenu un peu brouillon et difficile à suivre pour les novices comme moi. De plus, le praticien présent semblait assez désabusé par sa propre profession ce qui était un peu déconcertant : pour lui, l’ostéopathie repose surtout sur de la croyance car pour le moment, il y a beaucoup d'incohérences dans cette discipline suivant les techniques que l'on utilise (structurelle/mécaniste, cranio-sacrée, fasciale, viscérale, fluidique/énergétique) et peu de preuves que l’ostéopathie fasse réellement effet. Pour lui, le principe de l'ostéopathie, c'est de créer des pathologies pour correspondre au traitement proposé, c'est une pratique qui est dans l'auto-justification.

Ossements de chevaux, modèles ostéopathiques.
Boite crânienne et reconstitution de colonne
vertébrale pour appuyer les explications biomécaniques.

Bref, je n'ai donc pas été séduite par ce début de journée et l'étonnante position de Yoann Le Foll, même si ça ne remet pas en cause la qualité de son savoir. Grâce à son intervention, j'ai d'ailleurs noté pas mal de choses importantes à rappeler ou à connaitre. En vrac :
  • Que la colonne vertébrale chez le cheval est comme un pont entre 4 piliers.
  • Que les cervicales ont une bonne latéro-flexion alors que le reste de la colonne est très très peu mobile hormis la partie sous la selle, d'où l'importance de bloquer le moins possible ce mouvement/cette zone en ayant une selle adaptée.
  • Que c'est un gros ligament qui est responsable/permet de porter la tête et mécaniquement, étire le dos si le cheval baisse la tête (d'où l'intérêt de l'extension d'encolure pour le dos).
  • Que la montée du garrot tant recherchée en équitation est possible grâce aux muscles extenseurs de l'encolure mais que ceux-ci sont atrophiés à l'état naturel car le cheval ne les utilise pas !
  • Que c'est le dessous du cheval qui permet de maintenir le dos (encolure + abdos).
  • Que la masse viscérale est très importante chez le cheval et joue sur sa respiration : quand il galope, le mouvement de balancier de l'allure fait que les viscères viennent écraser son diaphragme et le font expirer. Donc si on contraint le cheval (à l'exemple du rollkur), celui-ci se retrouve à devoir galoper en apnée !
  • Que la selle repose sur le trapèze, ce muscle très important pour le mouvement des antérieurs. Si la selle est mal ajustée ou mal positionnée, elle compresse donc le muscle et limite le mouvent de l'avant-main, créer un "trou" derrière les omoplates et fait s'affaisser le dos.
  • Que beaucoup des mouvements que l'on demande au cheval ne sont pas naturels pour lui, donc si on ajoute à cela une mauvaise selle et le poids du cavalier, cela peut suffire à casser un cheval dès le débourrage. Ce qui arrive enfaite très souvent mais les chevaux les plus résistants endureront la douleur en silence et feront tout de même de très bon destriers...
  • Que l'ostéopathe ne doit intervenir qu'en dernier recours après avoir vérifié les pieds, la santé, la façon de travailler, de monter etc etc... L'ostéopathie ne sera efficace que si toutes les autres causes sont éliminées.

Cours d'ostéopathie équine.
Yoann Le Foll nous montrant la position des différents muscles de l'encolure.

Suite à cette partie théorique, nous sommes allés en extérieur pour que Yoann le Foll nous montre directement sur un cheval la position de tous les muscles et os dont il nous avait parlé précédemment. Puis nous nous sommes exercés à évaluer la locomotion de plusieurs chevaux (ce qui m'a permis de confirmer que décidément, je suis vraiment nulle à ça) avant qu'il ne conclut en nous montrant quelques manipulations à faire pour étirer/échauffer les chevaux et vérifier qu'ils n'ont pas de douleurs au dos.

Pour finir, la citation de Yoann Le Foll :
"Plus personne ne sait ce qu'est un cheval" (pour lui, les moniteurs d'aujourd'hui ne sont plus que de simples animateurs sans réelles connaissances de l'animal et qui produisent des cavaliers "ignorants").


  • Partie saddle fitting avec Annette Rancurel (après-midi)

C'est le moment que j'attendais avec le plus d'impatience : l'initiation au saddle fitting à proprement parler ! Et Annette Rancurel a présenté ça de façon vraiment ludique et dynamique en illustrant tous ses propos d'anecdotes, de cas pratiques et en nous montrant des enregistrements de son tapis à capteurs de pressions. Mis en parallèle avec des descriptions de la selle évaluée, du cheval, des problèmes rencontré, c'était passionnant et très parlant ! Si on ajoute à cela le fait qu'Annette a beaucoup parlé de "prendre son temps" alors évidemment, elle ne pouvait que me plaire...

Historiogramme des pressions enregistrées suite à l'utilisation d'une selle.
Projection des enregistrements d'un tapis à capteurs de pressions.

Elle a donc commencé par nous rappeler une première chose : avant de reprocher quoi que ce soit à une selle, il faut prendre le temps d'étudier et d'améliorer la posture du cavalier. Les trois professionnels de la journée sont d'accord là-dessus et y reviennent toujours : l'impact du cavalier sur le cheval est le premier facteur à étudier. Il est très important en selle de se recentrer ! Après, seulement, on peut passer à l'étude du matériel, en gardant en tête quelques points de vigilance : 
  • L'ennemi n°1 à surveiller avec les selles, ce sont les points de pression. Et tout de suite en n°2, les frottements.
  • Les pressions à l'arrière sont les pires car les plus dangereuses avec la proximité des reins.
  • La dureté du matériel est sous-estimée mais elle peut aussi être à l'origine de nombreux tracas. Gare au cuir neuf ! Tout comme de simples couteaux d'étrivière mal placés peuvent rentrer dans la peau du cheval et le gêner. Tout détail dans la selle est important !
  • Et enfin, il faut se méfier du marketing et des charlatans : quand un cheval a une mauvaise selle, un """"professionnel""" peut lui en mettre une autre toute aussi mauvaise sur le dos en nous faisant croire qu'elle est mieux car le cheval semble soulagé. Cela s'explique tout simplement par le fait que les points de pression d'une selle à l'autre ne sont pas les mêmes donc effectivement, le cheval se sent libéré... pour un temps. Comme Annette Rancurel le dit elle-même; le saddle fitting c'est 80% de bon sens et 20% de connaissance. Alors gardez l’œil !

Et pour vous aider, certains signes ne trompent pas et indiquent bel et bien une selle qui n'est pas adaptée (c'est le moment où je vous invite à aller relire cet article contenant un petit check-up rapide et simple): 
  • Apparition de poils blancs, de bosses
  • Raideur cervicale
  • Premiers pas ataxiques
  • Atrophie musculaire dans la région du trapèze
  • Zones sans transpiration
  • Changement de musculature
  • + pleins de signaux au sanglage et au travail comme par exemple un cheval qui fait des difficultés pour les transitions descendantes ou pour les départs au galop : le cheval redoute sans doute les points de pression doublés par la force d'inertie et rétive par anticipation ! (Dans ces cas-là, n'essayez pas de tricher en achetant un fameux amortisseur en gel : Annette Rancurel est catégorique, c'est une NULLITÉ TOTALE).

A contrario, une bonne selle bien adaptée :
  • Épargne la colonne vertébrale de toute pression,
  • Distribue de façon homogène et sur la plus grande surface possible les pressions,
  • Équilibre le cavalier en lui permettant de se verticaliser. Cela ne veut pas forcément dire que le pommeau et le troussequin de la selle doivent être au même niveau, mais que le siège doit être droit pour maintenir le cavalier dans le bon axe.

N'oubliez pas également de bien utiliser toutes les "fonctionnalités" de votre selle pour l'optimiser, comme le sanglage. S'il y a plusieurs sanglons, ce n'est pas pour une question de sécurité si jamais l'un d'eux casse (comme on nous répète souvent en club), c'est pour positionner au mieux la selle sur le dos ! Par exemple, pour une selle qui tourne à droite, on va utiliser les deux premiers sanglons à droite et les deux derniers à gauche. Pour une selle qui part en avant, on va utiliser les deux premiers de chaque côté. Dans cette logique, quand on achète sa selle, il faut être attentif à la place des sanglons: s'ils sont trop éloignés de la pointe du quartier, cela va faire avancer la selle.

Annette Rancurel prenant les mesures qui serviront à définir
la taille de l'arcade nécessaire pour la selle de ce cheval.

Enfin, nous sommes passés à la partie pratique en commençant par faire le tour des outils qui peuvent nous aider à prendre les mesures de notre selle : un niveau (pour voir si le siège est droit), un Flexicurf qui permet de mesurer les évolutions du dos du cheval (outil bleu sur la photo ci-dessus), un "pad gel" (rien à voir avec ceux du commerce) qui après 20-30 min d'utilisation sous la selle montre grâce à son moulage s'il y a des points de pression, et le fameux tapis à capteurs de pressions qui permet d'avoir des données en temps réel (les analyses thermographiques ont été laissées de côté car jugées trop biaisées par le cheval lui-même).

Puis, Annette nous a montré quelques mesures que prend un saddle fitter sur un cheval bien au carré:
  • Marquer le tour et la pointe de l'épaule afin de vérifier que la selle ne gène pas son mouvement.
  • Marquer un trait à 3 doigts derrière l'omoplate et un autre à la dernière côte pour définir la zone dans laquelle la selle doit reposer.
  • Mesurer "l'ouverture du garrot" à 3 doigts derrière l'omoplate et la reporter sur une feuille pour avoir une idée de la taille d'arçon nécessaire (cf la photo ci-dessus).
  • Utiliser le niveau pour voir si le dos est droit dans la zone thoracique (et vérifier si le garrot est réellement haut ou si ce n'est qu'une impression).
  • Observer et prendre des photos des pieds du cheval, de comment il se tient au naturel, de comment il se tient pour brouter...

Tout ceci peut également être réalisé par le cavalier et être envoyé, avec une fourchette du prix que l'on souhaite investir dans une selle, au saddle fitter avant son intervention pour commencer à l'aiguiller dans son choix de selles à apporter (sachant que les selles de dressage sont les plus difficiles à bien adapter).

Pour finir, la citation d'Annette Rancurel:
"Il y a la conception de la selle et la réussite de l'adaptation" (rappel sur le fait qu'une bonne selle ne fait pas tout).


  • Partie technique équestre avec Evelyn Labrie (après-midi) 

Quelle déception car avec le retard pris le matin, nous avons dû écourter de plus de moitié l'intervention d'Evelyn Labrie, pour qui j'ai eu un véritable coup de cœur ! Drôle, pédagogue, un petit accent québécois charmant et surtout une philosophie équestre qui met en avant une équitation fine et respectueuse, tout au poids du corps et aux jambes... j'adore et j'adhère ! Son approche du dressage prônant la justesse du cavalier pour obtenir la justesse du cheval est captivante et semble tellement évidente ! Je ne saurais malheureusement vous retranscrire grand chose de son intervention : afin de passer vite sur tout ce qu'elle voulait nous présenter, son débit de parole était assez élevé et j'ai préféré me concentrer sur ses explications plutôt que de prendre des notes (je ne voulais pas risquer d'en perdre une miette !). Mais si un jour vous avec l'occasion de la rencontrer ou de faire un stage avec (elle se déplace !), foncez : je me porte garante !

Evolution du travail de dressage selon Evelyn Labrie.
Une de ses diapos qui, si vous agrandissez, vous donnera une
bonne idée de son approche de l'équitation et du dressage.

Je vous partage quand même quelques bribes de son intervention que j'ai eu le temps de gribouiller dans la marge de mon bloc-note :
  • Elle nous expliquait ne pas aimer le mot "position" pour parler de l'attitude du cavalier à cheval. "Position" fait penser à quelque chose de statique, on devrait plutôt parler de "posture" car en équitation, on n'est jamais fixe, on s'adapte au cheval !
  • Notre posture si elle est bonne devrait nous permettre 1) de bien respirer, 2) de s'auto-étirer, 3) d'être stable, 4) d'avoir du liant avec le cheval (accompagner le mouvement, principalement avec le bassin).
  • Elle nous a parlé de la "pince", terme que je ne connaissais pas et qui désigne la partie qui relie la hanche au genou et qui est, pour elle, la clé de la stabilité à cheval.
  • Le travail du cavalier sur lui-même compte beaucoup et il y a beaucoup de choses à faire ! Elle explique qu'un bon cavalier devrait faire du cardio, de la musculation, des étirements, des exercices pour travailler sa posture et son équilibre, tout ça pour améliorer notre posture et nos capacités à cheval et réduire notre impact sur le mouvement de notre équidé. C'est la première des choses à faire avant de vouloir intervenir sur le cheval directement : s'améliorer soi-même et devenir un vrai athlète.

Et justement, elle nous a ensuite montré quelques mouvements à réaliser en selle pour améliorer sa posture et s'étirer, mais aussi quelques exercices à pied pour mieux faire accepter le mors à son cheval et lui apprendre à céder. Malheureusement, ce fut trop bref et difficile à suivre car la nuit étant tombée et l'heure avançant, elle n'a pu nous montrer qu'une poignée d'exercices, en statique, au milieu d'une allée d'écurie pendant que nous nous entassions comme nous pouvions autour.

Le cavalier doit s'améliorer pour ne pas augmenter les disymétries de son équidé.
Evelyn Labrie montrant des exercices
de monté de genoux et de battements.



Pour finir, les citations d'Evelyn Labrie :
"Le mental, ce sera toujours fondamental" (à propos du travail/apprentissage du cheval).

"Le cavalier doit avoir les fesses intelligentes" (sous-entendu: ressentir ce qu'il se passe, s'adapter).




Le dernier mot Jean-Pierre...


Je trouve que la création de l'EASE est une excellente initiative qu'il est important de soutenir. Encore de nombreux cavaliers ignorent qu'une selle s'adapte à soi-même autant (voir même plus) qu'à son cheval et une partie des professionnels (selliers et compagnie) tire profit de ce manque d'information (ou est tout simplement aussi peu renseignée). La création de cette association est un bon moyen de démocratiser le saddle fitting, d'instruire un peu plus la population cavalière en matière d'équipement (et pas seulement !) et d'encadrer les pratiques de vente de matériel. Cette approche complète (en rappelant que la selle n'existe pas seule mais doit être remise dans le contexte du couple cavalier-cheval et de leurs défauts particuliers) est ce qui, selon moi, fait la force et l'intérêt de cette association.

S'il y a eu quelques couacs au niveau de la gestion du timing qui font que nous n'avons malheureusement pas pu voir tout ce qui était prévu, cette journée reste une excellente expérience qui m'aura permis de découvrir des professionnels très intéressants, mais aussi de rencontrer des passionnés du cheval d'horizons très divers autour d'un bon burger durant la pause de midi. L'EASE a péché par gourmandise en voulant trop en proposer en une seule journée mais je suis sure que le tir sera rectifié dès la prochaine initiation. Pour une première, on reste sur notre faim mais on en redemande aussi !













Pour aller plus loin


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3 Cavaliers ont dit

  1. Excellent article, honnête et objectif ! La 1ère partie du stage avait effectivement l'air déstabilisante... Mais l'ensemble fait tout de même franchement envie !
    Merci ! :)

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  2. Ah c'est rageant quand l'intervenant qui parle le plus est celui que tu apprécies le moins. Surtout que son discours avait en effet l'air surprenant! Il y a eu des questions, des échanges avec lui par la suite?
    Pour le reste, cela avait en effet l'air passionnant, surtout les réflexions sur l'influence du cavalier sur son cheval.

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    1. Son étrange position a donné lieu a un petit débat: une pratiquante de shiatsu équin lui a dit en gros qu'il pouvait pas démonter toute une pratique comme ça simplement car il ne peut pas l'expliquer ou la comprendre, c'est pas correct (surtout qu'il y avait des ostéo dans la salle) et c'est une manière de voir qui est limitée. Elle a avancé le fait qu'on a des médecines et des pratiques très anciennes (comme la médecine chinoise) qu'on ne peut pas entièrement expliquer rationnellement et pourtant on s'est bien aperçu après des millénaires de pratiques que cela donne des résultats. Donc on ne peut pas tout jeter aux orties sous prétexte que l'on a pas de preuve tangible.

      Elle a émis l'hypothèse que sa double casquette de véto très cartésien qui se base sur des faits l'empêche de se fier et de prendre au sérieux l'importance du ressenti, des émotions, du feeling qui est au cœur de la pratique de l'ostéopathie.

      Du coup c'est vrai que c'était bizarre car il pouvait répondre à toutes les questions, il est calé sur son sujet, pratique... mais sans conviction ? On m'a confié par la suite que de toute façon, il arrête et va se reconvertir (plus rien à voir avec le cheval). C'est peut être pas sans lien...

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