Comment ne pas transformer le box en prison.

De plus en plus d'études montrent que le box et les conditions de vie qu'il implique (isolement social, immobilité, mode de nourrissage...) sont néfastes pour la santé physique et mentale du cheval. Pour autant, cela reste le mode de détention des chevaux le plus répandu. Faut-il accepter comme une fatalité le fait que le box rende les chevaux malheureux ou du moins, "moins heureux" ? N'est-il pas possible d'améliorer les conditions de vie en box ? 



Qu'on se le dise : je suis toujours 100% contre l'enfermement H24 des chevaux au box (le travail et le marcheur ne comptent pas comme de vraies sorties pour moi). Avec l'actuelle avancée de nos connaissances sur le cheval, la pension en box exclusif ne devrait plus être une option. Mais les mentalités n'ont pas fini d'évoluer et quand bien même, la mise au pré à l'année n'est pas toujours possible pour X raisons (trouver une pension pré qui offre également un bon encadrement, de bonnes installations, une bonne surveillance, une vraie gestion des terrains n'est pas si simple et chaque propriétaire a des contraintes qui lui sont propres). Puis il faut avouer que si du jour au lendemain tout le monde voulait mettre son cheval au pré, où trouverions-nous la place nécessaire ? Le pré/paddock-box reste alors un bon compromis, mais bien souvent dans ce type de formule, les surfaces herbées à disposition ne sont pas suffisantes pour garantir des sorties toute l'année sans détériorer la qualité des sols. Les écuries se voient donc obligées de fermer leurs paddocks/prés l'hiver afin d'avoir de l'herbe toute l'année. Pour toutes ces raisons, j'ai donc réfléchi à comment les cavaliers confrontés à ces problématiques pourraient faire pour améliorer le quotidien de leurs chevaux au box sans que cela ne demande un investissement énorme en temps et en argent (mais un peu quand même).

Le box est-il une prison ?
Le box : maison ou prison ? - Crédit: equi-cheval-liberte.com



Bien choisir son écurie pour un meilleur cadre de vie


Avant de parler du box en lui-même, il faudrait déjà que les cavaliers soient plus exigeants sur le choix de leur écurie, le cadre de vie ayant une grosse incidence sur le quotidien du cheval. 

  • Privilégier les écuries "ouvertes" : ces écuries ne sont constituées que d'allées de box donnant directement sur l'extérieur. Les avantages pour les chevaux ? Moins de poussière (coucou les emphysémateux, en vivant dans des huis clos de paille et foin poussiéreux, on se demande encore pourquoi les poumons des chevaux, animaux de plein air, ne vont pas mieux...), moins de sensation d'enfermement, plus de lumière et une belle vue sur l'extérieur permettant plus de distraction, pour peu que les box donnent sur les installations. Pour les cavaliers, certes le confort est un peu moindre mais l'avancée de toit permet tout de même de rester à l'abri des intempéries. 
  • À défaut, choisir des écuries aux allées spacieuses, bien éclairées et où tous les box ont une fenêtre : pire que d'être enfermé, être enfermé dans la pénombre d'un espace mal ventilé, oppressant et ne permettant pas de prendre l'air même du bout des naseaux... La fenêtre donnant sur l'extérieur, c'est juste indispensable au box ! Et au contraire, éviter les portes de box avec cols de cygne et autres grilles qui coupent encore un peu plus du monde extérieur. 
  • Choisir une écurie ayant au moins des paddocks en herbe : une écurie qui ne propose pas un seul espace de liberté et de verdure pour le cheval, ça sent déjà le roussi au niveau du bien-être des équidés et de la connaissance de leurs besoins... Et le jour où vous aurez du temps pour lâcher Pompom, vous serez bien embêtés ! 
  • Ne pas bannir les écuries animées : animées et non agitées. On pense souvent qu'il vaut mieux choisir une écurie très calme où le cheval pourra se reposer. Mais le repos toute la journée, c'est bon pour les marmottes ! Un peu d'animation, de passage, de bruit, ça divertit les chevaux. 
  • Choisir une écurie aux box suffisamment spacieux : une évidence, mais il vaut mieux le dire trop que pas assez. Le cheval doit pouvoir se rouler sans heurter un mur et pouvoir se déplacer autrement qu'en demi-tours autour des hanches. Veillez également à la hauteur de plafond.
Les allées de box ou les écuries ouvertes, une bonne solution pour que le box ne devienne pas une prison.
Des box donnant sur l'extérieur : un premier pas vers le mieux-être des chevaux.
Crédit : poney-academy.com




Faire du box un lieu de confort grâce à des petits riens du quotidien


Maintenant que votre cheval est installé dans un box spacieux au milieu d'une écurie agréable, verte et vivante, c'est à vous de mettre la main à la pâte pour que le box reste un lieu de confort et de repos agréable à retrouver.

  • S'assurer que le box est toujours propre et bien paillé : une litière épaisse et bien sèche, c'est la possibilité pour votre cheval de se rouler avec délice ou de faire une sieste étendu de tout son long. N'oubliez pas de faire un bateau (bordures du box plus épaisses) pour que le cheval ne se coince pas ! Un box propre, c'est également un bon moyen pour garder des sabots en bon état (le mélange d'excréments [particulièrement de l'urine] peut à la longue attaquer la corne). 
  • Donner du foin à volonté ou en filet (slow feeding) : le foin est la base de l'alimentation du cheval, qui a besoin de manger toute la journée (rapport à son estomac qui se remplit de bile sinon etc). Le fourrage doit donc être continuellement à disposition ou bien être distribué en autant de fois que possible. Il peut également être distribué en filet pour augmenter le temps que passera le cheval à le manger. Cela permet de maintenir le cheval occupé, de réduire son stress (eh oui !) et d'assurer la bonne santé de son appareil digestif. 
  • Demander à distribuer la nourriture au sol : boycottez les mangeoires ! Éparpiller le grain dans la paille du box est tellement plus intéressant pour les chevaux : cela les occupe un moment puisqu'ils doivent fouiller leur litière pour trouver à manger, cela oblige les gloutons à manger plus lentement (meilleure digestion) et cela respecte la position naturelle des chevaux pour se nourrir. A savoir que manger tête en bas limite le risque de bouchons œsophagiens et de coliques, favorise l'élimination des poussières inhalées en se nourrissant et permet une meilleure usure des dents. 
  • Agrémenter le box : un ballon accroché près de la porte ou laissé au sol pour jouer, des brosses fixées au mur pour venir s'y frotter, une pierre à sel ou un collier de pommes suspendu au plafond qu'il faut essayer d'attraper, des objets inconnus laissés chaque jour dans le box des plus curieux, de la musique ou des odeurs différentes (la stimulation olfactive, on y pense jamais !) diffusées quotidiennement... suivant les goûts de votre cheval et votre imagination, il faut trouver ce qui l'amusera ou le détendra durant son temps libre !
Améliorer le box et enrichir l'environnement du cheval.

Les brosses accrochées au mur: massages et entretien de la robe assurés !
Crédit: ©C. Neveux pour haras-nationaux.fr

  • S'échauffer en extérieur et faire brouter pour sécher après la séance : il s'agit tout simplement de faire passer un maximum de temps en extérieur à son cheval pour lui aérer la tête et lui faire apprécier le retour au chaud dans son box ! Ces deux techniques ne vous demandent pas de temps en plus puisqu'elles sont intégrées au déroulement de votre séance normale et pourtant, elles apportent un vrai plus au cheval qui voit autre chose que la paille de son box et le sable du manège.
  • Le lâcher dans le manège en guise d'échauffement ou de récupération : le lâcher et l'inciter à jouer, se dépenser, jeter son feu ou au contraire en profiter pour travailler les ordres vocaux et améliorer votre complicité, quel meilleur moyen pour démarrer ou finir une séance en beauté tout en lui offrant un peu de liberté ?
  • Demander à vos connaissances de préparer leurs chevaux devant le box du vôtre : un peu de compagnie le temps d'un pansage ! Votre équidé au box pourra faire des mamours à son pote qui se prépare à aller bosser (ou bien l'embêter alors que celui-ci ne peux pas s'enfuir, niark niark) et faire le plein d'interactions sociales ! Solution à mettre en place uniquement avec des chevaux qui se connaissent et s'apprécient !
  • Monter avec d'autres cavaliers : partir en balade à deux, travailler à plusieurs dans le manège... Cela permet au cheval de voir du monde et de côtoyer indirectement des congénères. Le cheval étant capable de faire la différence entre des chevaux inconnus, des chevaux qu'il connait de vue et des chevaux qu'il apprécie, c'est l'occasion pour lui, mine de rien, d'enrichir son répertoire de connaissances.
  • Afficher une pancarte sur le box "je ne suis pas glouton mais gourmand de câlins" : à faire uniquement si votre cheval est particulièrement sociable et votre écurie fiable ! Cette pancarte incitera les autres cavaliers à s'arrêter faire une grattouille à votre cheval lorsqu'il a la tête dehors. De quoi vite devenir la star de l'écurie et ne jamais manquer de compagnie !



Améliorer la vie au box : niveau expert (ou plutôt utopique)

Pour ceux qui sont prêts à s'investir encore un peu plus, qui ont la chance d'avoir des installations intéressantes ou qui sont partant pour de nouvelles expériences, on peut rajouter :
  • Choisir une écurie avec des box séparés par des grilles : le manque d'interactions sociales serait déjà réduit si les voisins de box pouvaient se voir et communiquer entre eux ! Dans certaines écuries, les box sont séparés les uns des autres par de simples grilles (à partir de la mi-hauteur) : cela permet aux chevaux de se voir et se renifler. Les plus aventureux peuvent même tester la solution "pas de séparation du tout" ! Chaque cheval peut carrément passer la tête dans le box du voisin et faire des grattouilles. Cela ravit les chevaux les plus affectueux mais choisir les bons voisins devient alors primordial !
  • S'arranger avec les autres propriétaires pour se mettre mutuellement les chevaux au paddock : mettez vos bonnes relations à profit ! Quand vous venez monter, vous mettez le cheval de Marie au paddock, qui vous rendra ensuite la pareille. Cela vous prend 10 minute de plus à votre arrivée, 10 min à votre départ, mais vous faites gagner à votre cheval au moins une heure de liberté en plus une ou plusieurs fois par semaine ! 
  • Quand vous lâchez votre cheval, le lâcher avec un copain : même principe, demandez au proprio du copain de votre cheval si cela serait imaginable de lâcher les deux ensemble dans le manège, sous surveillance bien sûr et en y allant par étapes. Vous faites alors d'une pierre deux coups: liberté + interactions sociales ! Si cela se passe bien, l'expérience peut être renouvelée régulièrement ou refaite au paddock. 
  • Trouver une écurie avec des box donnant sur un paddock individuel. Une perle rare. Mais ça vaut le coup de regarder s'il n'y en a pas dans votre coin. 
Le paddock individuel, un bon moyen pour que votre cheval prenne l'air (mais qui ne doit pas remplacer de vraies sorties !).
Des box avec paddocks individuels en sable - Crédit : equimov.fr

  • Demander à ce que votre cheval aille au moins 2 heures au paddock CHAQUE JOUR : Oui, cela coûte de l'argent, mais deux heures ce n'est pas non plus une folie (un concours ou un nouveau tapis en moins ce mois-ci ?) et pour une écurie, c'est gérable. Avec seulement deux grands paddocks, une écurie pourrait tout à fait faire un roulement avec deux chevaux par paddock deux heures par jour, et tout le monde profiterait du grand air ! Mais oui, cela demande du temps et de l'organisation et tous ne sont pas prêts à le faire... 



Le dernier mot Jean-Pierre...


Rien ne remplacera jamais une vraie sortie ou une vie au grand air avec des congénères. Il faut tendre au maximum à se rapprocher de ce but et viser les trois points qui le constituent : de la liberté, du mouvement, des interactions sociales. Pour un cheval qui vit au box, cela se traduit par le choix d'un box spacieux, clair et confortable dans une écurie aérée et vivante, avec un mode de nourrissage aussi naturel que possible, et un environnement enrichi en introduisant chaque jour ou presque des nouveautés dans son box et en lui proposant des sorties aussi nombreuses que possible et surtout de qualité (c'est-à-dire, riches en stimulations et interactions sociales).

En dehors des stratagèmes que nous pouvons mettre en place pour améliorer la vie en box, il y a encore un vrai travail à faire pour améliorer les écuries : à quand tous les box ouverts sur ceux de leurs voisins ? Les chevaux détenus en stabulation (on le fait bien pour les poneys) ? L'obligation d'avoir au moins un paddock en herbe pour toutes les écuries ? La fermeture des écuries étroites et sombres ? Des lois sur la détention des chevaux fixant des conditions de vie ou des normes à respecter ?....










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15 Cavaliers ont dit

  1. Je me demande s'il est réellement techniquement possible d'offrir une vie au pré à tous les chevaux de France... Mais j'aime bien toutes tes astuces. Et t'as raison, la stabulation, c'est sympa comme alternative je trouve :-D

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    1. Je ne pense pas... Par contre sortir tous les chevaux plusieurs heures par jour au paddock au moins, ça c'est possible !

      Je suis sûre que ça doit déjà se faire mais je sais pas pourquoi, il y a pleins de trucs qu'on fait pour les poneys sans réfléchir alors que pour les chevaux, on y réfléchit plus longuement...? (genre déferrer, la mise en stabu, faire des jeux à cheval...)

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  2. Hello,
    Je monte une jument en DP depuis bientôt 1 an ; avant je montais en club et JAMAIS je ne n'étais posée la question du bien-être des chevaux. =/ Mais depuis plusieurs mois, le sujet me travaille pas mal. La jument que je monte vit en box et je "culpabilise" (le mot est un peu fort mais l'idée est là) de la laisser dans cet environnement. L'impression de cautionner cela. Même si, n'étant pas proprio, je ne peux rien faire à ce niveau. J'ai de + en + de mal à comprendre qu'on puisse dire que l'on aime les chevaux tout en les laissant vivre en box ...
    Merci pour cet article en tout cas, je note l'idée de la brosse à fixer au mur ! Et à l'avenir j'éparpillerai le grain dans la paille (ma jument va croire que je pète un plomb) ! ^^

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    1. Je te rassure: tu n'es pas la seule... Tant que j'étais en club, je ne me posais pas toutes ces questions ! C'est depuis que j'en suis sortie que je regarde les chevaux et l'équitation autrement, que je m'interroge beaucoup... Sûrement car je ne suis plus guidée par un moniteur ou l'effet de groupe, je me sers enfin pleinement de ma tête ;)

      C'est bien de t'interroger, mais inutile de te flageller, surtout si tu n'es pas la propriétaire ! Certains chevaux supportent mieux que d'autres l'enfermement et il y a pleins de choses à faire (comme j'essayais de le montrer dans cet article) pour améliorer au maximum leur quotidien. Le tout est d'avoir conscience des problèmes qu’entraîne la mise au box et d'essayer au maximum de les compenser. Dis-toi que cette expérience va te rendre plus attentive au bien-être des chevaux et va te rendre plus inventive pour trouver comment enrichir la vie d'un cheval au box :) Et le jour où tu seras propriétaire (si tu souhaites le devenir), tu pourras enfin agir à ta guise (en attendant, rien ne t'empêche d'en discuter avec la proprio, savoir pourquoi la jument est au box, si ça lui dirait de faire certains aménagements...) ;)

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  3. Merci pour cet article très intéressant.
    Pour ma part j'ai fait le choix d'avoir mon cheval au boxe la nuit et au pré toute la journée (à deux). J'ai fait ce choix en raison de la proximité de l'écurie par rapport à mon domicile mais je continue de chercher une stabulation libre, voir un PP, dans les environs.
    Mon cheval ne semble pas malheureux, mais je ne suis pas convaincue à 100% du mode de vie que je lui offre. Parfois il faut savoir faire des compromis et je continue de me dire que cette situation n'est que transitoire en attendant de trouver une écurie qui propose un espace suffisant et une détention en groupe.
    Quoi qu'il en soit, j'espère vraiment que les gens vont peu à peu faire bouger les choses... Finalement, si les proprios réclament des PP ou des stabulations, les "fournisseurs" de pension devront bien s'adapter...

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    1. Pourtant je trouve ça déjà top comme mode de vie ! Le box la nuit ça a quand même pas mal d'avantages, surtout à cette période de l'année (plus facile de nourrir au box, permet de sécher la boue et d'éviter la gale, permet aux chevaux de se reposer au chaud...). Un seul pote, ça pourrait être mieux, mais ça pourrait être tellement pire ! Ton cheval ne semble pas malheureux car il ne doit pas l'être, il a tout ce qu'il faut ;)

      Après je suis totalement d'accord avec toi: nous oublions que c'est aussi la demande qui créer l'offre... Les écuries ne changeront pas de fonctionnement tant que cela conviendra au plus grand nombre. Mais plus nous serons "d'originaux" à demander des prés, des sorties en groupe etc, plus cela deviendra normal (et moins coûteux du coup !) de proposer ces services.

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  4. Merci pour cet article que beaucoup de gens devraient lire. Et comprendre. Perso, quand j'ai acheté mon dodu, je n'ai pas hésité quand j'ai visité notre écurie actuelle. Le dernier box libre était donnant sur l'extérieur, face à la forêt (et à l'allée cavalière qui mène à toutes nos balades), au parking sur lequel les vans viennent les jours de concours (il y a au environ 7 mètres de large entre notre allée et le parking, donc c'est cool ��, et c'est le seul box de toute l'écurie où les 2 chevaux peuvent se voir/"mordiller" (bref, avoir un minimum de contact) car leur porte de box sont cote à cote. La porte du box est ouverte la plupart du temps avec juste une "chaine" pour qu'il parte pas se promener (mais qu'est-ce que j'aimerai) et Volcan kiffe de pouvoir agrandir son box en poussant le foin et la paille dehors ��. Le terrain est cher et très cultivé de notre côté, et les prés choses rares... Mais je me suis battue pour qu'il est accès à un des plus grands prés derrière le club, et les palefreniers et les proprio de ses copains ont mon autorisation pour l'y mettre dès qu'ils peuvent ! Le moral de mon dodu a changé visiblement le jour où je l'ai mis au pré (surtout quand il faisait super chaud cet été). Avant, il avait vraiment un regard dépressif, mon chéri ne me croyait pas jusqu'à ce qu'il le voit... Un mauvais moment... C'est sûr qu'on peut faire mieux (j'aimerais beaucoup faire un box-paddock) et j'espère que je lui offre déjà une vie de cheval de ville "correcte". Mais des vacances à la mer, et en Auvergne se prépare... ��

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    1. Bravo à toi d'avoir été attentive à tout ça et de faire le maximum pour qu'il sorte ! Vraiment.
      Quand je regarde les proprios des chevaux en box dans mon écurie, la moitié se demande encore l'intérêt des carrés d'herbe clôturés à côté des écuries, alors s'interroger sur l'emplacement des box comme tu le fais... Franchement ça fait plaisir à lire et ça me rassure aussi, je dois l'avouer: les propriétaires des chevaux en box ne sont pas tous ignorants ou désintéressés, ouf (oui, j'avais presque fini par le croire) ! :D

      Je suis assez dur avec la détention en box, mais je veux bien entendre aussi que c'est parfois dur suivant les régions de trouver une pension offrant des sorties en extérieur ou ayant un minimum de terrain... Pas simple :/
      Mais tu fais ton maximum et c'est super ! Et les chevaux nous le rendent bien en général: le pré, la liberté, ça les transforme et ils n'en sont que plus généreux avec nous.

      J'espère que tu pourras réaliser tes projets de vacances très vite :)

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  5. Bonsoir
    Je viens de lire cette article que je trouve très interessant.
    Je suis moi même cavalère, non propriétaire, étant diplomé d'un bac pro equestre j'ai vu pas mal d'écurie.
    Entre celle qui sont dans des box h24 qui font 2h de cours par jours minimum et qui voyent une touffe d'herbe que un mois dans l'année. Une écurie avec des box donnant sur l'exterieur mais des cheveux JAMAIS sortie au paddock, qui n'ont jamais vu un pré on sa remonte a bien avant leur débourrage. Bizarement quand on était avec l'école pour les monté en premier on faisais du lancé de cavalier tout le monde tombais parce que c'est trop drôle on peu enfin se dégourdir les pâte et on les met par terre.

    J'ai trouvé la perle rare ou je suis resté huit ans. C'est un club en or situé près de Lyon
    Le propriétaire ma dit une phrase un jour: "Je préfère voir mes chevaux boiteux et heureux que mes chevaux malheureux et en bonne santé." Le centre fonctionne avec 8 paddock ou il y a une dizaine de chevaux dans chaque. Ils ont leur vie de troupeau. Du mois de Septembre au mois d'avril environ ils les lâchent dans les peu de près qui lui reste chaque soir. Le changement a été RADICAL j'ai découvert le plaisir d'avoir un cheval réactif un cheval qui a envie de travaillé, un cheval bien dans ses sabots!
    Les pensions box de cette écurie, il passe juste la nuit au box et son laché dans des parc individuel a coté les un des autres. Une écurie en or qui ne paye pas de mine, ou il faut pas avoir peur d'avoir de la boue sur ses chaussures.


    Lucile

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    1. Je ris aussi jaune quand j'entend des propriétaires se plaindre que leurs chevaux sont instables, les mettent à terre régulièrement ou ont toujours un petit bobo (membres gonflés, raideurs, douleurs au dos)... en sachant que leurs chevaux sortent uniquement 1h par jour pour travailler. La solution me semble tellement évidente... Et même quand on la leur met sous le nez, certains refusent "d'entendre raison"... Je plains leur cheval (et je plains leur popotin).

      Tu as eu de la chance de trouver un club comme ça et un propriétaire avec une telle mentalité, ça ne court pas les rues ! Mon ancien centre mettait toute la cavalerie au pré les 2 mois d'été: déjà un pas en avant, mais je n'ai jamais entendu dire que d'autres dans le coin prenaient des mesures similaires...

      Malheureusement, les gérants de club ne veulent pas mettre au pré car ça demande une certaine logistique, et surtout car ils ne veulent pas déplaire aux clients... Un bon nombre de cavaliers de nos jours vient monter seulement pour s'amuser ou progresser vite, ils n'ont pas envie de se salir ou de s'embêter à aller patauger dans la gadoue, marcher 5 min de plus pour aller chercher leur cheval... :/

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  6. De très bons conseils. Moi je n'ai pas ce probleme mon cheval vit au pré H24 avec ses copains. Du coup mon critère à moi c'est la qualité du pré : taille, herbe, abri, etc... :)

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    1. Ah c'est sûre que c'est pas les mêmes problématiques... ^^
      C'est pour ça que j'ai pensé à tout le monde avec mon autre article "Comment choisir et évaluer le pré de son cheval" (http://www.la-criniere-blonde.com/2015/09/comment-choisir-et-evaluer-le-pre-de.html) ;)

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  7. Très bons conseils, merci :)
    Mon poney est aujourd'hui dans une pension pré/box, lui qui était jusqu'à présent dans une pension box avec une unique sortie au paddock par semaine, ça lui fait le plus grand bien! Si seulement la pension box était interdite, un cheval ne devrait pas pouvoir rester 23h/jour au box... Mais ça reste difficile de trouver une bonne écurie. Mes écuries actuelles sont très bien, mais elles sont très loin et je fais 60km de voiture aller-retour pour le voir, du coup j'hésite à le bouger dans des écuries plus près de chez moi. Sauf que j'habite en ville et les écuries les plus proches ne proposent pas de pension pré ni pré/box. Les seules rares écuries qui le proposent sont déjà pleines avec liste d'attente... On aura beau dire, même en prônant "la liberté" du cheval la pension box s'impose parfois à nous, soit parce qu'il n'y a pas d'autres alternatives, soit parce que faire sortir son cheval tous les jours coutent 200€ plus cher chaque mois. On a beau avoir de belles convictions, c'est dur de lutter contre ça :/

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    1. Malheureusement, la vie au pré à un coût pour les professionnels, à la fois pécuniaire (qui dit chevaux au pré dit suffisamment de prés pour qu'il y ait de l'herbe toute l'année = achat et entretien d'un TRES grand nombre de parcelles) et en temps (aller remplir les râteliers, nourrir dehors, aller chercher les chevaux et les ramener pour les travailler, le temps obligatoire de pansage en hiver pour enlever la boue...) et beaucoup d'entre eux ne peuvent pas l'assumer soit par manque d'espace dans leur région soit pas manque de personnel (plus on perd de temps à faire des allers-retours, plus il faut de gens pour rattraper ce temps, et ça se paye la main d'oeuvre !). Et puis il y a biensur le fait que ce n'est pas dans les habitudes et les mœurs pour le moment de faire vivre des chevaux de sport en extérieur (j'ai toujours l'espoir qu'on y arrivera)...

      Bref, interdire le box intégral reste donc du domaine de l'utopie et pour nous cavaliers, ça reste un casse-tête de trouver une écurie décente qui propose au moins du pré/box. Et comme je le disais plus haut, ça prend du temps donc de l'argent de sortir les chevaux (et ça en fait chier beaucoup de le faire, disons le clairement), du coup ils répercutent ça sur les prix (ce qui permet parfois de dissuader la clientèle de demande à ce qu'un cheval sorte, les (mauvaises) écuries sont gagnantes !).
      Du coup je suis d'accord avec toi, parfois il est dur de lutter et de respecter ses convictions ou alors il faut faire des choix difficiles: mettre son cheval loin de soit pour lui offrir une vie au vert, mais du coup moins en profiter et être moins présente pour vérifier que tout se passe bien... :/

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