La Crinière Blonde, blog de réflexions équestres.
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Depuis décembre 2019, un nouveau coronavirus est apparu en Chine, virus provoquant des complications respiratoires de bénignes à mortelles. Nommé Covid-19 et extrêmement contagieux, il n'a malheureusement pas tardé à se rependre à travers le monde et à atteindre le territoire français. Face à l'actuelle absence de vaccin et à sa vitesse de propagation, le confinement (17 mars) puis l'état d'urgence sanitaire (24 mars) ont été déclarés en France. Ces mesures restrictives mais protectrices impactent bien évidemment la gestion de nos chevaux. 



Les règles du confinement aka l'arrêt de l'équitation


Le terme même de confinement devrait éclairer sur l'attitude à adopter face au Covid-19. Se confiner : s'enfermer ou être enfermé dans un lieu. Le message est donc clair, il ne faut plus sortir de chez soi, toute pratique de l'équitation ou visite à son cheval est exclue. Mais comme les règles édictées semblent être sujettes à interprétations ou aménagements pour certains, revenons sur les points clés à retenir.

  • Toutes les écuries (centres équestres ou écuries de propriétaires) sont fermées au public depuis le 17 mars et ce, jusqu'à nouvel ordre. L'arrêté du 15 mars 2020 précise en effet que tous les établissements recevant du public (établissements sportifs couverts ou de plein air compris) ne peuvent plus en accueillir jusqu'à décision contraire. Les écuries qui continuent à laisser un accès à leurs propriétaires pourront être poursuivies pour concurrence déloyale et illicite, risquer un retrait d'agrément par la Fédération Française d'équitation et écoper d'une amende de 15 000€. Cette décision est indiscutable : elle n'émane pas de la FFE mais du Gouvernement et les propriétaires ne peuvent la contester juridiquement puisque la crise sanitaire que nous vivons et considérée comme un cas de force majeure. De plus, cette règle vise à protéger le personnel des écuries qui, rappelons-le, est indispensable au bien-être de nos chevaux : que ce passerait-il s'ils tombaient malades et ne pouvaient plus nourrir et sortir nos chers compagnons ?
  • Le cheval n'est pas un animal de compagnie mais un animal de rente, il n'est donc pas concerné par l'attestation de déplacement dérogatoire. Cette attestation, indispensable pour sortir, mentionne la possibilité d'un "Déplacement bref, à proximité du domicile, pour faire du sport individuellement (marche, course) et pour les besoins des animaux de compagnie". Le cheval n'entrant pas dans cette catégorie, il est donc interdit de se déplacer pour aller le voir, où qu'il se situe.


  • Il est toléré de se déplacer pour aller nourrir/abreuver son cheval s'il est sous notre seule et unique responsabilité. Si vous louez un pré situé en dehors de votre lieu de vie et que votre cheval dépend uniquement de vous (s'il est chez un agriculteur qui ne fait que l'héberger habituellement, la charge de le nourrir revient revient tout de même à l'agriculteur !), il est évident que vous devez continuer à lui rendre visite pour vérifier son état de santé, son eau et sa nourriture. Cependant, ce cas n'est pas prévu par l'attestation dérogatoire et en cas de contrôle, tout dépendra du discernement dont fera preuve le représentant des forces de l'ordre auquel vous aurez à faire. Il est conseillé dans cette situation de remplir par défaut l'attestation en cochant la case sur les animaux de compagnie et de vous munir de papiers prouvant la dépendance de votre cheval vis-à-vis de vous : le papier de déclaration de votre lieu de détention auprès de l'IFCE ou un mail de votre mairie/préfecture confirmant vos dires. Vous pouvez également téléphoner à la police ou la gendarmerie la plus proche pour demander conseil.
  • L'équitation ne fait pas partie des sports individuels autorisés. Si vous faites partie des chanceux ayant leurs chevaux à domicile, sachez tout de même qu'il vous est interdit de vous balader en extérieur, monté ou à pied. L'équitation ne fait pas partie des pratiques sportives autorisées durant le confinement, d'autant que les sorties "loisir" doivent se faire à 1km maximum autour du domicile. Si vous êtes contrôlés en balade, vous risquez une amende de 135€, 1500€ en cas de récidive. Vous êtes libres de pratiquer les activités qui vous plaisent tant que vous restez sur vos infrastructures, en restant prudent : les organismes équestres officiels appellent à ne plus monter pour ne pas risquer une chute et solliciter pompiers, médecins et hôpitaux déjà surchargés en cette période de crise.
  • Il est interdit de déplacer son cheval pendant le confinement. Le confinement vise à limiter nos déplacements : seuls les transporteurs professionnels sont autorisés à circuler mais quoiqu'il en soit, le transport de chevaux n'entre dans aucun cas prévu par l'attestation de déplacement (sauf dans le cas d'une urgence vétérinaire vitale). De même, les écuries n'ont plus le droit d'accueillir de nouveaux équidés : inutile de chercher une place au vert pour Pompom le temps du confinement.




Cavaliers confinés, est-il nécessaire de s'inquiéter ?


C'est donc clair, 90% des cavaliers ne peuvent plus voir leurs chevaux... et s'en inquiètent. Certains motifs sont légitimes et d'autres sont complètement déconnectés des réalités (et du contexte !).

  • "Je DOIS aller voir mon cheval, je n'ai pas confiance dans ma pension" : ce n'est malheureusement pas une excuse suffisante pour se déplacer au regard de la loi et surtout, il est un peu tard pour s'en inquiéter... Une pension ne se choisie pas uniquement au regard des conditions de vie qu'elle offre aux chevaux, mais aussi pour son sérieux et la qualité de ses prestations. Que se passerait-il si vous vous cassiez une jambe ? Une bonne pension doit vous permettre de dormir sur vos deux oreilles en cas d'absence et assurer les soins en "bon père de famille". Ce confinement est l'occasion de faire le point et de remettre en question vos choix d'écurie comme de conditions de vie (pour les commentaires du type "mon cheval vit en box et ne va sortir que pour travailler" : ça ne semble pas être dérangeant pour le propriétaire le reste du temps alors pourquoi s'en offusquer maintenant ?). Lachez-prise, vous n'avez pas le choix que de faire confiance aux gérants.
  • "Mon cheval ne va plus être travaillé !" : pour les chevaux comme les humains, des vacances font souvent plus de bien que de mal. Car il faut se rappeler que si les sorties quotidiennes sont indispensables pour le bien-être physique et moral des équidés, le travail ne l'est pas (à moins d'une pathologie particulière qui ne peut être soulagée que par la musculation ou le mouvement). De plus, tous les événements équestres sont annulés jusqu'à nouvel ordre (même les JO !), il n'est donc plus nécessaire de vous inquiéter pour votre saison de concours. Enfin, si vous tenez vraiment à garder votre cheval en condition, vous pouvez toujours demander à ce qu'il soit pris en pension travail. Attention : dans ce contexte particulier, certaines écuries en profitent pour imposer des services et les facturer (sorties du cheval au paddock par ex) et certains cavaliers essayent de négocier au rabais les formules du fait de leur absence. La réponse de la FFE face à ces problématiques est... de discuter pour trouver un terrain d'entente. La situation est difficile pour tout le monde.
  • "J'ai peur du changement de rythme pour mon cheval" : effectivement, cela peut être déroutant, surtout pour les chevaux qui ont été passés du jour au lendemain au pré par leurs propriétaires pensant bien faire (leur offrir une place au vert pendant leur absence). La mise à l'herbe de printemps subite peut notamment provoquer ballonnements, voire fourbures et coliques ! Et le changement de cadre de vie peut provoquer du stress, renforcé par l'absence du seul point de repère : le propriétaire. Le mieux est de laisser le cheval dans son environnement habituel et de prendre quelques mesures simples face à sa baisse d'activité : réduire la ration, augmenter la dose de foin et/ou augmenter le temps passé en extérieur, fournir un petit complément pour le transit type huile de carron...

Crédit : Cheval Ta Race

  • "Les pieds de mon cheval ne vont pas être faits !" : si on parle de passer un coup de graisse, votre cheval devrait s'en remettre (tout comme il pourra se passer de pansages). Si on parle de fers, il peut être bon de demander à la pension de déferrer votre cheval si la date de la dernière ferrure est déjà lointaine (une pince coupante et le tour est joué). La plupart des maréchaux ont en effet stoppé leur activité : toutes les activités de soin  non urgentes sont reportées jusqu'à nouvel ordre (maréchalerie, ostéopathie, dentisterie, vétérinaire... Liste complète ici). Il va donc falloir se débrouiller sans. Une fois pieds nus, la corne va pousser, devenir trop longue et certainement casser. Mais c'est un processus tout à fait normal, plus impressionnant visuellement que gênant physiquement, et qui devrait être bien supporté par votre cheval qui est de toute façon au repos. Il faudra simplement penser à programmer une visite du maréchal  à l'issue du confinement et avant de remettre votre équidé au travail.
  • "Je suis gérant d'écurie ou moniteur indépendant, j'ai peur pour mes revenus" : une crainte tout à fait légitime et qui, pour être apaisée, demande des connaissances que je n'ai pas. Néanmoins, l'Etat a prévu pour les entreprises le recours au chômage partiel et un soutien financier sous diverses formes : délais supplémentaire de paiement des échéances sociales/fiscales, report des factures, déblocage de fonds... Un tour d'horizon des aides possibles est disponible en cliquant ici.




Quelques pistes pour bien vivre son confinement équestre


Le temps est long loin de notre moitié équine... Mais bien vivre cet éloignement tient d'abord de la volonté ! Il revient à chacun de choisir de voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. L'équitation est une activité chronophage, nous en sommes libérés bien malgré nous, autant profiter d'avoir autant de temps libre pour se consacrer à d'autres activités (qui parfois nous manquent !). Reposez-vous, faites du sport à domicile, lisez, dessinez, peignez, écrivez, dansez, regardez des séries, appelez vos proches, jardinez, jouez à des jeux, cuisinez : faites. comme. vous. le. sentez ! Utilisez votre temps pour être hyper productifs ou au contraire pour ralentir le rythme. Savourez ce confinement qui vous donne du temps pour vous recentrer afin d'en sortir reposés et prêts à dévorer le monde ! Et rappelez-vous, si vous êtes propriétaires, que vous avez la chance d'avoir cette certitude que votre cheval vous attend.

Cependant, pour ceux qui auraient du mal à s'occuper et voudraient profiter de cette période pour se cultiver, je vous recommande (à lire, à regarder, à écouter ou à appliquer) :

  • Le blog d'Isa Danne, enseignante que vous pouvez retrouver également sur DemiVolteFace.
  • Le blog Techniques d'Elevage pour tout savoir sur la nutrition des chevaux et leur gestion.
  • La référence française en matière de saddle fitting, le blog éponyme Saddle Fitting.
  • Son équivalent pour les mors, le blog Bit Fitting.
  • Le blog Equi-Midi qui reprend les doctrines du passionnant Jean d'Orgeix.
  • Le blog D'Un Cheval l'Autre dont j'aime particulièrement la philosophie et l'approche de l'équitation, complété par la plateforme d'enseignement en ligne Blooming Riders.
  • La chaine Youtube "Pas de pieds, pas de cheval" de Gwennael Cadet, "maréchal déferrant", pour tout savoir des pieds de nos équidés.
  • La page Facebook de Pierre Beaupère qu'on ne présente plus tellement il est excellent, complétée par les vidéos Youtube gratuites de son projet The Evolution Project.
  • Découvert récemment, le très intéressant Ludovic Fournet, qui pratique le Horsemanship.
  • De même, les poadcats à écouter en télétravaillant de I am en Equestrian.
  • Les vidéos sur la préparation physique du cavalier par l'IFCE, celle par la FFE et le reportage sur la préparation physique de Gregory Wathelet et Domique Joassin pour vous convaincre de vous mettre au sport pour être plus performant à cheval (vive le gainage et le cardio !).
  • Les vidéos sur la préparation mentale du cavalier par la FFE, celle par l'IFCE et même une conférence proposée par la MSA. Le mental est une des clés de la réussite à cheval mais plus que de la simple préparation, cela passe par du développement personnel. Je vous incite vivement à vous intéresser à ce sujet, sur lequel je reviendrai un jour.



Le dernier mot Jean-Pierre...


Le Covid-19 a signé l'arrêt de toutes pratiques équestres, et au delà de ça, de tout le pays avec le recours au confinement. Si celui-ci est difficile à vivre, il est néanmoins vital. Sans minimiser la peine que ressentent certains en étant séparés de leurs chevaux, il ne faut pas oublier que le coronavirus tue, que certaines personnes continuent de travailler la peur au ventre pour nous permettre de vivre décemment (caissières, transporteurs, personnels soignants...) et que d'autres sont non seulement confinées, mais aussi malades ou en deuil. Il faut replacer notre frustration équestre dans le contexte et faire preuve d'un peu de décence.

Cette période, comme je le disais est propice, à l'introspection. Mais au delà du développement personnel, elle permet de s'interroger sur l'égoïsme et l'individualisme galopants de notre société (on en parle de la pétition qui a été lancée pour laisser les propriétaires aller voir leurs chevaux coûte que coûte ? Peu importe les risques qu'ils feraient encourir aux autres en étant peut-être porteurs sains ?). Elle permet de s'interroger sur notre société consumériste et notre rapport à la nature : suite à l'arrêt de la majorité des activités humaines, la faune et la flore revivent ! Avec le dérèglement climatique, n'est-ce pas là une preuve supplémentaire qu'il est temps de changer de façon de vivre et retrouver une harmonie avec la nature ?

Bref, ce temps de confinement, mettons-le à profit pour devenir des êtres humains plus dignes des belles âmes que sont nos chevaux : faisons preuve de patience, de positivisme, de discipline, d'humanité et de solidarité pour traverser ensemble et plus rapidement cette crise. Cette crise sanitaire, sortons-en grandis.












Pour aller plus loin

  • Toutes les informations sur le Covid-19 par le Gouvernement
  • L'attestation de déplacement dérogatoire
  • Toutes les informations sur la situation équestre face au Covid-19 par la FFE
  • Les conseils pour gérer cette crise par l'IFCE
  • Toutes les informations sur la continuité de service des vétérinaires (et activités associées) par l'Ordre National des Vétérinaires
  • Questions/réponses face à la crise sanitaire par l'Institut du Droit Equin
  • Un tour d'horizon des aides à disposition des entreprises équestres par la Fédération des Conseils des Chevaux
  • Un article de l'Eperon sur les aides mises en placce pour les professionnels du monde équestre


Le retour des Easy Stories ! Deux ans après, c'est un peu difficile de reprendre le fil et de me rappeler tout ce qui s'est passé. Mais c'est une catégorie d'articles qui vous plait beaucoup et je dois avouer que c'est aussi plaisant pour moi de regarder par-dessus mon épaule et de m'apercevoir de tout le chemin parcouru. Alors, avec un petit effort de mémoire, on retourne là où je vous avais laissés, en janvier 2018.



Retour à la case poulain


Pour mémoire : j'ai acheté Easy en octobre 2017, je l'ai monté jusque fin novembre pour le découvrir un peu sous la selle et "confirmer mon achat", puis il a été en vacances tout le mois de décembre (avec des balades en main et des petites séances en liberté pour ne pas qu'il s'ennuie pendant ce début d'hiver très pluvieux). 

Après 1 mois de tranquillité où on a fait connaissance, j'ai décidé en janvier d'entamer un redébourrage. En effet, j'avais eu l'occasion de remarquer depuis son arrivée que s'il supportait parfaitement le cavalier sur son dos, il montrait des défenses quand il était longé harnaché : cabrioles, arrêts brusques avec la queue plaquée, refus d'avancer ou au contraire grandes galopades... Réactions difficiles à cadrer puisque les ordres vocaux et les cessions aux pressions n'étaient pas acquis, sans compter en selle l'impossibilité de ressangler ou de régler ses étriers. Bref, j'avais la sensation que quelques étapes avaient été sautées et je voulais désormais m'assurer d'avoir un minimum d'éducation et que tout lui aurait été expliqué avec calme et douceur avant de me remettre en selle. Un choix que j'encourage les propriétaires de trotteurs à adopter : quitte à prendre un jeune cheval à reformer, autant tout reprendre du début pour s'assurer de bases solides, qui sont indispensables à la réussite future ! 

Notre programme pendant les 3 mois suivants a donc été : une longe et une balade en main hebdomadaires, des exercices au sol (désensibilisation, cessions aux pressions, liberté...) et toujours beaucoup de glandouille à brouter et grandir. Car si j'ai décidé de faire un retour en arrière concernant le travail, Easy a lui décidé de faire un retour en arrière côté physique ! Avec l'arrêt de l'entrainement de course, le repos puis la reprise d'une activité plus en adéquation avec son âge, Easy a complètement fondu musculairement et sa croissance est repartie de plus belle ! Un processus tout à fait normal et logique, mais que je n'avais pas prévu. De ce fait, ce changement a été un peu démoralisant car il me donnait l'impression de faire les choses à l'envers puisque mon cheval était moins joli physiquement qu'à son arrivé. Mais il ne faut pas s'y tromper : ce qui est fait à l'envers, c'est bien de travailler si tôt des poulains qu'ils en ressemblent à des chevaux adultes !

Bref, j'ai pris tout mon temps pour ce redébourrage afin de lui faire accepter pleinement chaque étape : être longé, puis être longé avec tapis et surfaix, puis avec la selle à vide, puis avec les étriers remontés puis enfin les étriers ballants. Je l'ai même emmené à plusieurs reprises en balade à pied avec tout son équipement pour qu'il s'y habitue et qu'il l'associe à des situations agréables. Vers la fin, j'ai également revu le montoire, que j'avais travaillé dès son arrivé, et malgré le temps écoulé : il n'avait rien oublié ! Preuve que les pauses ne sont pas un frein à la progression, au contraire !

Evolution trotteur français réformé de course
On déconstruit, et on reconstruit lentement, différemment.
Débourrage jeune cheval
Les balades équipé comme un grand ?
On fait ça les yeux fermés !



Premier check-up santé


En parallèle de ce redébourrage, j'ai profité de ces premiers mois ensemble pour faire un check up santé afin de m'assurer que tous les feux étaient au vert pour démarrer par la suite le travail monté. Ce chek up était d'autant plus important qu'Easy avait de grosses difficultés à accepter le contact avec le mors et qu'il se montrait très raide et plus difficile à main gauche (spoiler : des soucis qui perdurent encore aujourd'hui, même si de façon moins marquée. Résidus de mauvais souvenirs ?). J'ai donc planifié la venue de l'ostéopathe, d'une praticienne shia-tsu, du dentiste et il a eu le droit à son premier vermifuge complet (ne sachant pas comment il avait été suivi jusque-là) suivi d'un drainage.

Le bilan de ce check up a été à la fois positif et éclairant. Positif, car malgré des blocages par-ci par-là qui justifiaient pleinement la venue de l'ostéo et de la praticienne, ils ont tous les deux trouvés Easy en bonne santé, souple, joli et sans lésions dues aux courses (ouf !). Éclairant, car le dentiste lui a trouvé des surdents, une dent de lait accrochée par-dessus une dent définitive et une dent de loup cassée, soit beaucoup de facteurs pouvant expliquer une certaine réticence face au mors. Cependant, le dentiste n'avait pas jugé utile à l'époque d'enlever immédiatement la dent de loup : au vu de sa position et de sa cassure à ras de la gencive, il n'était pas sûre qu'elle soit gênante. Je devais surveiller.

Rassurée par ces rendez-vous, j'ai pris contact avec MS Sellerie, sellière spécialisée dans des marques anglaises et formée au saddle fitting, afin de trouver la perle rare : une selle pas chère, modifiable pour suivre la croissance d'Easy et confortable pour moi (l'élue fut une Thorowgood). Je ne peux que conseiller de se faire accompagner par un pro pour choisir la première selle de son cheval : il est important de préserver le dos des jeunes chevaux en choisissant une selle qui leur est adaptée spécifiquement, et il est tout aussi important de leur donner une bonne impression du port de la selle en rendant cette expérience aussi confortable que possible.

Petit aparté sur deux petits coups de stress "santé" pendant cette période : Easy m'a fait sa première alerte colique, qui heureusement n'était qu'un gros mal de ventre, et a sorti une verrue/un sarcoïde juste au-dessus de la commissure des lèvres. Il s'avérera que les soucis de digestion et de peau (une véto me dira qu'il a une "peau fragile de rouquin") vont devenir réguliers chez lui, mais j'y reviendrai plus tard. Catastrophée sur le moment par le sarcoïde fort mal placé et qui pour moi était synonyme de potentiels mélanomes plus tard, il s'est avéré qu'avec un peu de patience et beaucoup de miel de Manuka (ça aussi il faudra qu'on en reparle !), la verrue est devenue lisse, plate et a fini par totalement disparaître !

Photos dans la neige avec un cheval

Portrait équestre enneigé
Cheval dans la neige
La météo ombrageuse de cet hiver 2017-2018 aura tout de même
été l'occasion de faire de magnifiques photos dans la neige !
(Une première pour moi après bien 16 ans d'équitation)



Le dernier mot Jean-Pierre...


Notre premier hiver ensemble aura décidément été très long entre les inondations, la neige, puis le verglas, mais nous avons pris notre mal en patience et profité de ce ralentissement de rythme forcé pour repartir de zéro, sur des bases saines. Je pense que le redébourrage était nécessaire, autant pour s'assurer de l'adhésion totale d'Easy au port du matériel et mettre en place les premiers codes qui nous aideraient monté (ordres vocaux, cessions aux pressions) que pour laisser au corps d'Easy le temps de se remodeler et de développer les muscles nécessaire au port d'un cavalier sans se blesser.

En cheminant ainsi, nous en sommes arrivés au 31 mars, soit 4 jours avant les 4 ans d'Easy, où je me suis remise en selle pour la 1ère fois après 4 mois de travail au sol...


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