La Crinière Blonde, blog de réflexions équestres.
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La FFE, le CDTE, l'IFCE, l'ESCE, le GHN, la SHF... On y perdrait son latin ! En plus de ne pas toujours reconnaître ces acronymes, on ne sait plus vraiment quelles sont les fonctions des différentes instances équestres et hippiques. Qui fait quoi ? A quoi servent-elles ? Présentation des plus connues.




L'Institut Français du Cheval et de l'Equitation (IFCE)


Créé en 2010 suite à la fusion des Haras Nationaux (qui restent détenteurs de 24 sites "historiques" mis à disposition de l'IFCE) et de l'Ecole Nationale d'Equitation du Cadre Noir de Saumure (qui met donc son savoir et ses instructeurs, garants de l'équitation de tradition française, au service de cet organisme), cet institut dépend du Ministère de l'Agriculture et des Sports. Il est donc géré par un conseil d'administration composé de représentants du pouvoir public, mais aussi de professionnels de la filière équine. L'avantage d'être rattaché à l'Etat est que l'IFCE bénéficie d'un budget important : 60 millions d'euros en 2015, fiancés quasiment en totalité par le ministère. De quoi entreprendre pleins de projets ! Le désavantage est que l'Etat fait pression pour réduire ces dépenses et demande une restructuration et une baisse des coûts d'entretien de l'IFCE, notamment en réduisant les effectifs humains (départs en retraite non remplacés par exemple) et équins (troupeaux de la station expérimentale de recherche à Chamberet réduits).

Logo IFCE Institut Français du Cheval et de l'Equitation


Le but de l'Institut Français du Cheval et de l'Equitation est d'accompagner la filière équine au niveau national et international. Plus précisément, cela se décline en quatre grandes missions : 
  1. Transmettre les savoirs équestres/développer les formations professionnelles et mieux les adapter au terrain. Cela se fait en grande partie grâce à l'Ecole Supérieure du Cheval et de l'Equitation (ESCE) : elle réunit l'Ecole Nationale d'Equitation de Saumur (là où l'IFCE a son siège) et le Haras du Pin et propose de très nombreuses formations pour travailler avec les chevaux. Mais l'IFCE possède également un Conseil scientifique de la filière équine qui finance et dirige des équipes de recherche : c'est ainsi que les connaissances sur les équidés évoluent et que le grand public peut être mieux informé. En effet, ces équipes sont à l'origine de nombreuses publications scientifiques vulgarisées, annoncées ou mise en ligne sur le site de l'IFCE qui propose également l'encyclopédie en ligne equipaedia, une médiathèque équestre, des articles... 
  2. Gérer l'identification des chevaux. L'IFCE gère le SIRE (Système d'information relatif aux équidés), une base de données recensant toutes les informations sur tous les chevaux de France (disponible sur le site de la FFE*). L'institut se charge donc de recueillir et d'enregistrer toutes les nouvelles identifications, les certification des origines, d'enregistrer au studbook correspondant les chevaux... 
  3. Soutenir la pratique de l'équitation et l'équitation sportive de haut niveau. L'IFCE a mis en place depuis peu des "comités filière" qui rassemblent tous les acteurs de l'équitation (des éleveurs aux cavaliers de concours) afin de discuter de l'évolution de la filière, des priorités en matière d'équitation et de sport, des sujets politiques équestres... Il soutient également le développement de l'utilisation professionnelle d'équidés avec la Société française des équidés de travail (SFET). Concernant le haut niveau, l'IFCE travaille en accord avec la FFE pour organiser des manifestations, trouver des chevaux de concours aux cavaliers performants, accueillir les sportifs sur ses sites... 
  4. Valoriser le patrimoine matériel et immatériel équestre. Qui est constitué principalement des bâtiments des Haras Nationaux. Il s'agit d'assurer la promotion et la conservation de ces édifices, mais aussi des archives, bases de données et de toutes autres ressources équestres. L'IFCE est également responsable de l'équitation de tradition française, classée "Patrimoine culturel immatériel de l'humanité" à l'UNESCO. Enfin, l'institut travaille à la valorisation des produits de l'élevage français en lien avec la SHF*.




La Fédération Française d'Equitation (FFE)


La Feufeu, de son petit surnom affectif, est une association Loi 1901 agrée par le Ministère des Sports. Elle est dirigée par un bureau (pour le côté administratif) et par un Comité Fédéral, divisé en plusieurs commissions (médicale, sportive, culturelle...). Les actions de la Fédération Française d'Equitation sont proposées par ces commissions puis validées ou non par le Comité Fédéral. En plus de cette division par grands thèmes, la FFE possède des antennes décentralisées par régions (Comités Régionaux d'Equitation (CRE) et Comités Régionaux de Tourisme Équestre (CRTE)) et par départements (Comités Départementaux d'Equitation (CDE) et Comités Départementaux de Tourisme Équestre (CDTE)), parce que oui, on est nombreux (3ème Fédération de France en 2012 !), alors il fallait bien ça pour gérer et répondre à toutes les demandes des licenciés.

Logo FFE Fédération Française d'Equitation


Ses missions concernent l'encadrement et la promotion de l'équitation en tant que loisir ou sport : 
  1. Gérer les licences,
  2. Organiser les formations et la délivrance des diplômes fédéraux (les galops mais aussi les diplômes des enseignants, des juges, des arbitres et des commissaires),
  3. Élaborer les règlements sportifs et gérer le Haut Niveau (conditions d'accès ect) en accord avec la Fédération Équestre Internationale,
  4. Lutter contre le dopage,
  5. Développer et homologuer les établissements, les installations, les matériels utilisés par les activités équestres pour l'enseignement ou la compétition,
  6. Organiser des concours, des assemblées, des conférences ou n'importe quel événement utile ou visant à promouvoir la pratique de l'équitation (on se souvient tous de la fabuleuse pub télé "Le cheval c'est trop génial" hein...).

À savoir : il existe également d'autres fédérations indépendantes par disciplines : Fédération Française de polo, des randonneurs équestre, Association française d'équitation de travail etc...




Le Groupement Hippique National (GHN)


Un peu moins connu par les cavaliers lambda, le Groupement Hippique National a un fonctionnement semblable à celui de la FFE : association Loi 1901, il est administré par un comité directeur composé de 12 membres et par des délégués régionaux et départementaux chargés de représenter le GHN dans toute la France et au sein des organisations locales (chambre d’agriculture par exemple).

Groupement Hippique National
Le GHN a pour but de favoriser le développement des établissements équestres de tous statuts juridiques, ce qui se traduit par : 
  1. Représenter et défendre les intérêts des établissements équestres au niveau national et international, auprès des Pouvoirs Publics, des organisations agricoles professionnelles ou interprofessionnelles et dans toutes les instances pouvant concerner leurs activités. 
  2. Représenter les employeurs des établissements équestres au sein des Commissions qui interviennent dans le Droit du Travail, dans l’application et la gestion de la Convention Collective et autres. 
  3. Participer à la Formation Initiale et Professionnelle en aidant à son application, en mettant en place de nouvelles formations ou en aidant au développement de toute structure ayant un objet socioprofessionnel. 
  4. Etudier les conditions économiques, juridiques, fiscales, économiques et sociales nécessaires au développement des établissements équestres et ainsi, pouvoir informer, conseiller et aider les personnes déjà installées ou souhaitant se lancer dans la gestion d'un établissement équestre. 
  5. Contribuer à l’adaptation de l’offre et de la demande et à l’amélioration de la qualité des activités des établissements équestres. 

Le Groupement Hippique National se présente donc comme un vrai organisme de soutien aux détenteurs d'établissements équestres. Adhérer à cette association permet d'ailleurs de bénéficier d'une assistance juridique, fiscale ou sociale, de formations relatives à la gestion d'établissements équestres ou encore d'accéder à des modèles de contrats. De plus, le GHN travaille sans cesse à de nouveaux projets : en partenariat avec l'IFCE notamment, il a signé une convention en 2011 ayant pour objectif d’organiser un réseau de conseillers techniques cheval dans les territoires afin d’harmoniser le développement des entreprises équestres.




La Société Hippique Française (SHF)


Encore une association, cette fois reconnue d’utilité publique et agréée par le Ministère de l’Agriculture en tant que Société Mère des épreuves jeunes chevaux et poneys en France. Dirigée par un Conseil d'Administration composé de 36 membres répartis en 4 collèges (les « sociétaires représentatifs », les « sociétaires cooptés », les représentants des Associations nationales de races agrées de chevaux et poneys et les représentants des Associations régionales d’Eleveurs), la Société Hippique Française vise à rassembler l’ensemble des acteurs de la production, de la valorisation et de la commercialisation des jeunes chevaux et poneys de sport de 6 disciplines : saut d’obstacles, concours complet d’équitation, dressage, attelage, endurance et hunter.

Société Hippique Française
Elle s'est fixé trois grandes missions :
  1. Rassembler tous les acteurs de la filière sport des jeunes chevaux et poneys (des cavaliers aux propriétaires en passant par les juges des compétitions, les éleveurs et les associations de races) afin de faire évoluer la filière tous ensemble, dans l'intérêt général. Se rassembler en une seule entité permet également de donner du poids à la filière. 
  2. Structurer la filière jeunes chevaux et poneys de sport en proposant une politique d'élevage et en gérant les actions de la filière. 
  3. Développer la production (programmes d'élevage, critères de jugement...), la valorisation (harmoniser les règlements, améliorer les circuits jeunes chevaux et poneys) et la commercialisation (gérer ce qui est déjà mis en place, proposer de nouveaux événements en accord avec les nouvelles technologies...). 

En plus de cela, la SHF gère deux circuits de compétition :
  • Le Circuit National (cycle libre et cycle classique) : qui a pour but de sélectionner et de préparer les chevaux et poneys à la compétition de haut niveau. 
  • Le Circuit Future Elite : en partenariat avec la FFE, ces épreuves sont destinées aux chevaux de 6 et 7 ans et se déroulent dans le cadre d’une vingtaine de CSI***. La SHF est d'ailleurs l'organisatrice du Jumping International de Vichy, le plus ancien des concours internationaux de France. 

La SHF est donc en quelques sortes garante des futures générations de poneys et chevaux de sport et met tout en place pour les mettre en valeur. C'est d'ailleurs elle qui sélectionne chaque année des représentants nationaux pour concourir aux Championnats du Monde jeunes chevaux de saut d’obstacles, de dressage, de Concours Complet et d’endurance. Des stars comme Baloubet du Rouet, Diamant de Semilly, Noble Dream ou Quabar des Monceaux ont été formées sur les circuits de la Société Hippique Française.



France Galop


Eh oui, il y a pas que l'équestre dans la vie, il y a aussi l'hippique qui doit en grande partie sa survie et sa notoriété à France Galop. Cette société organisatrice de courses de plat et d'obstacle existe depuis 1995 et participe au financement et à l'animation d'une filière de plus de 73 mille personnes ! Composée d'un comité de 56 membres et de plusieurs conseils (Conseil du Plat et Conseil de l'Obstacle qui préparent le calendrier, le programme et les encouragements à l'élevage dans chaque discipline, Conseil juridictionnel qui établit le Code des Courses, désigne les commissaires et les instances d'appel et anime tout le fonctionnement du système juridictionnel), France Galop fonctionne uniquement grâce à l'argent des paris (elle gère le PMU), aux entrées sur les hippodromes et aux recettes publicitaires. Voilà pourquoi la filière des courses hippiques fait autant de publicité et organise des événements pour rajeunir son image et séduire le grand public : les parieurs vieillissent et il faut attirer une nouvelle génération de joueurs pour espérer survivre !

Logo France Galop


France Galop organise donc des courses parmi les plus prestigieuses, comme le Prix de Diane, le Prix de l'Arc de Triomphe ou le Grand Steeple-Chase de Paris, et gère également les hippodromes/centres d'entrainement qui les accueillent (Longchamp, Auteuil, Saint-Cloud, Chantilly, Maisons-Laffitte et Deauville). En outre, ses missions sont :
  • Élaborer et tenir le code des courses, 
  • Décider des conditions d’attribution et de répartition des allocations (prix, primes, …), 
  • Gérer les modalités de régulation des courses et de la filière, 
  • Sélectionner les chevaux de courses, 
  • Mettre à disposition des professionnels les équipements nécessaire à l'organisation des courses, 
  • Proposer des formations professionnelles.




Le dernier mot Jean-Pierre...


En bref, on peut voir que c'est grâce à cette poignée d'organismes que toute la filière équine est prise en charge et que les activités liées au cheval (sports, connaissances, élevage...) peuvent évoluer. Les missions des unes et des autres se recoupent et se complètent, mais on peut résumer la fonction de chaque instance ainsi :
IFCE : sauvegarder et développer tout ce qui touche au cheval.
FFE : encadrer et promouvoir l'équitation.
GHN : encadrer les établissement équestres.
SHF : encourager et promouvoir l'élevage des jeunes équidés sportifs.
France Galop : garantir le fonctionnement et la survie des courses hippiques.











Pour aller plus loin

  • Articles de Cheval Mag de février 2015 et 2016
  • Pour en savoir plus sur l'historique et l'organisation de chaque instance: IFCE, FFE, GHN, SHF et France Galop

À lire aussi sur le blog
  • "De l'avoine plein les veines" de Laurent Gérard
  • Un petit pas pour l'homme, un grand pré pour les chevaux: le paddock paradise !


De plus en plus d'études montrent que le box et les conditions de vie qu'il implique (isolement social, immobilité, mode de nourrissage...) sont néfastes pour la santé physique et mentale du cheval. Pour autant, cela reste le mode de détention des chevaux le plus répandu. Faut-il accepter comme une fatalité le fait que le box rende les chevaux malheureux ou du moins, "moins heureux" ? N'est-il pas possible d'améliorer les conditions de vie en box ? 



Qu'on se le dise : je suis toujours 100% contre l'enfermement H24 des chevaux au box (le travail et le marcheur ne comptent pas comme de vraies sorties pour moi). Avec l'actuelle avancée de nos connaissances sur le cheval, la pension en box exclusif ne devrait plus être une option. Mais les mentalités n'ont pas fini d'évoluer et quand bien même, la mise au pré à l'année n'est pas toujours possible pour X raisons (trouver une pension pré qui offre également un bon encadrement, de bonnes installations, une bonne surveillance, une vraie gestion des terrains n'est pas si simple et chaque propriétaire a des contraintes qui lui sont propres). Puis il faut avouer que si du jour au lendemain tout le monde voulait mettre son cheval au pré, où trouverions-nous la place nécessaire ? Le pré/paddock-box reste alors un bon compromis, mais bien souvent dans ce type de formule, les surfaces herbées à disposition ne sont pas suffisantes pour garantir des sorties toute l'année sans détériorer la qualité des sols. Les écuries se voient donc obligées de fermer leurs paddocks/prés l'hiver afin d'avoir de l'herbe toute l'année. Pour toutes ces raisons, j'ai donc réfléchi à comment les cavaliers confrontés à ces problématiques pourraient faire pour améliorer le quotidien de leurs chevaux au box sans que cela ne demande un investissement énorme en temps et en argent (mais un peu quand même).

Le box est-il une prison ?
Le box : maison ou prison ? - Crédit: equi-cheval-liberte.com



Bien choisir son écurie pour un meilleur cadre de vie


Avant de parler du box en lui-même, il faudrait déjà que les cavaliers soient plus exigeants sur le choix de leur écurie, le cadre de vie ayant une grosse incidence sur le quotidien du cheval. 

  • Privilégier les écuries "ouvertes" : ces écuries ne sont constituées que d'allées de box donnant directement sur l'extérieur. Les avantages pour les chevaux ? Moins de poussière (coucou les emphysémateux, en vivant dans des huis clos de paille et foin poussiéreux, on se demande encore pourquoi les poumons des chevaux, animaux de plein air, ne vont pas mieux...), moins de sensation d'enfermement, plus de lumière et une belle vue sur l'extérieur permettant plus de distraction, pour peu que les box donnent sur les installations. Pour les cavaliers, certes le confort est un peu moindre mais l'avancée de toit permet tout de même de rester à l'abri des intempéries. 
  • À défaut, choisir des écuries aux allées spacieuses, bien éclairées et où tous les box ont une fenêtre : pire que d'être enfermé, être enfermé dans la pénombre d'un espace mal ventilé, oppressant et ne permettant pas de prendre l'air même du bout des naseaux... La fenêtre donnant sur l'extérieur, c'est juste indispensable au box ! Et au contraire, éviter les portes de box avec cols de cygne et autres grilles qui coupent encore un peu plus du monde extérieur. 
  • Choisir une écurie ayant au moins des paddocks en herbe : une écurie qui ne propose pas un seul espace de liberté et de verdure pour le cheval, ça sent déjà le roussi au niveau du bien-être des équidés et de la connaissance de leurs besoins... Et le jour où vous aurez du temps pour lâcher Pompom, vous serez bien embêtés ! 
  • Ne pas bannir les écuries animées : animées et non agitées. On pense souvent qu'il vaut mieux choisir une écurie très calme où le cheval pourra se reposer. Mais le repos toute la journée, c'est bon pour les marmottes ! Un peu d'animation, de passage, de bruit, ça divertit les chevaux. 
  • Choisir une écurie aux box suffisamment spacieux : une évidence, mais il vaut mieux le dire trop que pas assez. Le cheval doit pouvoir se rouler sans heurter un mur et pouvoir se déplacer autrement qu'en demi-tours autour des hanches. Veillez également à la hauteur de plafond.
Les allées de box ou les écuries ouvertes, une bonne solution pour que le box ne devienne pas une prison.
Des box donnant sur l'extérieur : un premier pas vers le mieux-être des chevaux.
Crédit : poney-academy.com




Faire du box un lieu de confort grâce à des petits riens du quotidien


Maintenant que votre cheval est installé dans un box spacieux au milieu d'une écurie agréable, verte et vivante, c'est à vous de mettre la main à la pâte pour que le box reste un lieu de confort et de repos agréable à retrouver.

  • S'assurer que le box est toujours propre et bien paillé : une litière épaisse et bien sèche, c'est la possibilité pour votre cheval de se rouler avec délice ou de faire une sieste étendu de tout son long. N'oubliez pas de faire un bateau (bordures du box plus épaisses) pour que le cheval ne se coince pas ! Un box propre, c'est également un bon moyen pour garder des sabots en bon état (le mélange d'excréments [particulièrement de l'urine] peut à la longue attaquer la corne). 
  • Donner du foin à volonté ou en filet (slow feeding) : le foin est la base de l'alimentation du cheval, qui a besoin de manger toute la journée (rapport à son estomac qui se remplit de bile sinon etc). Le fourrage doit donc être continuellement à disposition ou bien être distribué en autant de fois que possible. Il peut également être distribué en filet pour augmenter le temps que passera le cheval à le manger. Cela permet de maintenir le cheval occupé, de réduire son stress (eh oui !) et d'assurer la bonne santé de son appareil digestif. 
  • Demander à distribuer la nourriture au sol : boycottez les mangeoires ! Éparpiller le grain dans la paille du box est tellement plus intéressant pour les chevaux : cela les occupe un moment puisqu'ils doivent fouiller leur litière pour trouver à manger, cela oblige les gloutons à manger plus lentement (meilleure digestion) et cela respecte la position naturelle des chevaux pour se nourrir. A savoir que manger tête en bas limite le risque de bouchons œsophagiens et de coliques, favorise l'élimination des poussières inhalées en se nourrissant et permet une meilleure usure des dents. 
  • Agrémenter le box : un ballon accroché près de la porte ou laissé au sol pour jouer, des brosses fixées au mur pour venir s'y frotter, une pierre à sel ou un collier de pommes suspendu au plafond qu'il faut essayer d'attraper, des objets inconnus laissés chaque jour dans le box des plus curieux, de la musique ou des odeurs différentes (la stimulation olfactive, on y pense jamais !) diffusées quotidiennement... suivant les goûts de votre cheval et votre imagination, il faut trouver ce qui l'amusera ou le détendra durant son temps libre !
Améliorer le box et enrichir l'environnement du cheval.

Les brosses accrochées au mur: massages et entretien de la robe assurés !
Crédit: ©C. Neveux pour haras-nationaux.fr

  • S'échauffer en extérieur et faire brouter pour sécher après la séance : il s'agit tout simplement de faire passer un maximum de temps en extérieur à son cheval pour lui aérer la tête et lui faire apprécier le retour au chaud dans son box ! Ces deux techniques ne vous demandent pas de temps en plus puisqu'elles sont intégrées au déroulement de votre séance normale et pourtant, elles apportent un vrai plus au cheval qui voit autre chose que la paille de son box et le sable du manège.
  • Le lâcher dans le manège en guise d'échauffement ou de récupération : le lâcher et l'inciter à jouer, se dépenser, jeter son feu ou au contraire en profiter pour travailler les ordres vocaux et améliorer votre complicité, quel meilleur moyen pour démarrer ou finir une séance en beauté tout en lui offrant un peu de liberté ?
  • Demander à vos connaissances de préparer leurs chevaux devant le box du vôtre : un peu de compagnie le temps d'un pansage ! Votre équidé au box pourra faire des mamours à son pote qui se prépare à aller bosser (ou bien l'embêter alors que celui-ci ne peux pas s'enfuir, niark niark) et faire le plein d'interactions sociales ! Solution à mettre en place uniquement avec des chevaux qui se connaissent et s'apprécient !
  • Monter avec d'autres cavaliers : partir en balade à deux, travailler à plusieurs dans le manège... Cela permet au cheval de voir du monde et de côtoyer indirectement des congénères. Le cheval étant capable de faire la différence entre des chevaux inconnus, des chevaux qu'il connait de vue et des chevaux qu'il apprécie, c'est l'occasion pour lui, mine de rien, d'enrichir son répertoire de connaissances.
  • Afficher une pancarte sur le box "je ne suis pas glouton mais gourmand de câlins" : à faire uniquement si votre cheval est particulièrement sociable et votre écurie fiable ! Cette pancarte incitera les autres cavaliers à s'arrêter faire une grattouille à votre cheval lorsqu'il a la tête dehors. De quoi vite devenir la star de l'écurie et ne jamais manquer de compagnie !



Améliorer la vie au box : niveau expert (ou plutôt utopique)

Pour ceux qui sont prêts à s'investir encore un peu plus, qui ont la chance d'avoir des installations intéressantes ou qui sont partant pour de nouvelles expériences, on peut rajouter :
  • Choisir une écurie avec des box séparés par des grilles : le manque d'interactions sociales serait déjà réduit si les voisins de box pouvaient se voir et communiquer entre eux ! Dans certaines écuries, les box sont séparés les uns des autres par de simples grilles (à partir de la mi-hauteur) : cela permet aux chevaux de se voir et se renifler. Les plus aventureux peuvent même tester la solution "pas de séparation du tout" ! Chaque cheval peut carrément passer la tête dans le box du voisin et faire des grattouilles. Cela ravit les chevaux les plus affectueux mais choisir les bons voisins devient alors primordial !
  • S'arranger avec les autres propriétaires pour se mettre mutuellement les chevaux au paddock : mettez vos bonnes relations à profit ! Quand vous venez monter, vous mettez le cheval de Marie au paddock, qui vous rendra ensuite la pareille. Cela vous prend 10 minute de plus à votre arrivée, 10 min à votre départ, mais vous faites gagner à votre cheval au moins une heure de liberté en plus une ou plusieurs fois par semaine ! 
  • Quand vous lâchez votre cheval, le lâcher avec un copain : même principe, demandez au proprio du copain de votre cheval si cela serait imaginable de lâcher les deux ensemble dans le manège, sous surveillance bien sûr et en y allant par étapes. Vous faites alors d'une pierre deux coups: liberté + interactions sociales ! Si cela se passe bien, l'expérience peut être renouvelée régulièrement ou refaite au paddock. 
  • Trouver une écurie avec des box donnant sur un paddock individuel. Une perle rare. Mais ça vaut le coup de regarder s'il n'y en a pas dans votre coin. 
Le paddock individuel, un bon moyen pour que votre cheval prenne l'air (mais qui ne doit pas remplacer de vraies sorties !).
Des box avec paddocks individuels en sable - Crédit : equimov.fr

  • Demander à ce que votre cheval aille au moins 2 heures au paddock CHAQUE JOUR : Oui, cela coûte de l'argent, mais deux heures ce n'est pas non plus une folie (un concours ou un nouveau tapis en moins ce mois-ci ?) et pour une écurie, c'est gérable. Avec seulement deux grands paddocks, une écurie pourrait tout à fait faire un roulement avec deux chevaux par paddock deux heures par jour, et tout le monde profiterait du grand air ! Mais oui, cela demande du temps et de l'organisation et tous ne sont pas prêts à le faire... 



Le dernier mot Jean-Pierre...


Rien ne remplacera jamais une vraie sortie ou une vie au grand air avec des congénères. Il faut tendre au maximum à se rapprocher de ce but et viser les trois points qui le constituent : de la liberté, du mouvement, des interactions sociales. Pour un cheval qui vit au box, cela se traduit par le choix d'un box spacieux, clair et confortable dans une écurie aérée et vivante, avec un mode de nourrissage aussi naturel que possible, et un environnement enrichi en introduisant chaque jour ou presque des nouveautés dans son box et en lui proposant des sorties aussi nombreuses que possible et surtout de qualité (c'est-à-dire, riches en stimulations et interactions sociales).

En dehors des stratagèmes que nous pouvons mettre en place pour améliorer la vie en box, il y a encore un vrai travail à faire pour améliorer les écuries : à quand tous les box ouverts sur ceux de leurs voisins ? Les chevaux détenus en stabulation (on le fait bien pour les poneys) ? L'obligation d'avoir au moins un paddock en herbe pour toutes les écuries ? La fermeture des écuries étroites et sombres ? Des lois sur la détention des chevaux fixant des conditions de vie ou des normes à respecter ?....










Pour aller plus loin

  • Pourquoi scientifiques et professionnels de santé bannissent-ils le box ?
  • L'enrichissement du milieu de vie, protocole d'étude et résultats par les Haras Nationaux
  • Lien entre alimentation et bien-être par les Haras Nationaux


À lire aussi sur le blog

  • Vie au pré ou vie au box ? Quel mode de vie pour son cheval ?

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