La Crinière Blonde, blog de réflexions équestres.
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Comme vous le savez car j'en ai déjà parlé sur ce blog, j'ai eu l'occasion de travailler durant 4 mois en lien avec le milieu des courses hippiques. 4 mois, c'est court, mais cela a été suffisant pour me faire changer de regard sur le turf et me donner envie de défendre et mieux connaitre ce monde si particulier. Et quoi de mieux pour continuer à découvrir les courses autrement, qu'un livre autobiographique écrit par un jockey ? 



Un mot sur l'auteur


Quand on me dit Laurent Gérard, je pense avant tout à l’humoriste (avec quelques lettres en moins). Et pour cause : jockey de plat et d'obstacle avec une belle et riche carrière de 24 années, Laurent Gérard n'a pourtant jamais été un de ces jockeys sous les feux des projecteurs. Contrairement à un Christophe Soumillon ou à un Jean-Michel Bazire, il a principalement exercé son métier sur les hippodromes de province, là où il s'est fait remarqué par de nombreux spécialistes et entraîneurs de renom. Car même si le grand public ne le connait pas, Laurent Gérard est un passionné et un travailleur acharné qui a réussi à faire ses preuves dans le milieu malgré un départ difficile : mauvaise orientation scolaire, physique inadapté, manque de capacités, début de carrière tardif... Toutes ces difficultés ont été surmontées grâce à sa détermination et son amour profond pour les chevaux et les courses. C'est ce qui l'a amené à vouloir publier un livre dévoilant les coulisses d'une vie passée près des galopeurs : partager sa passion pour le turf et faire connaitre ce milieu qui l'a tant fait rêver. Que personne ne mise sur lui en tant qu'écrivain ne l'a pas effrayé après un tel parcours : suite à une campagne de financement participatif sur le site Kisskissbankbank, l'ancien jockey devenu observateur de courses pour France Galop a pu auto-éditer "De l'avoine plein les veines", son récit biographique dévoilant toutes les facettes du métier de jockey.

De l'avoine plein les veines par le jockey Laurent Gérard
"De l'avoine plein les veines", livre auto-édité de Laurent Gérard.



Pourquoi ce livre


Ce livre est très intéressant car en retraçant son propre parcours, l'auteur nous donne une vision à 360 du monde des courses ; de la formation à l'école aux différents types de courses, en passant par les méthodes d'entrainement et le système des paris. Tout cela de façon un peu "romancée" puisque l'on se balade de souvenirs en anecdotes et d'anecdotes en réflexions, toutes accompagnées d'un titre de musique (les mélomanes pourront apprécier les goût musicaux d'un professionnel des courses), ce qui est tout de même plus sympa à lire qu'un article présentant de façon froide et hiérarchique le fonctionnement des courses hippiques. Mais plus encore, ce qui fait la force et l'originalité de ce livre, c'est qu'il est écrit du point de vue de Monsieur Tout le Monde. D'habitude, les biographies sont celles de champions qui véhiculent déjà une certaine image auprès du public et qui donnent une vision faussée de leur milieu puisqu'ils sont loin d'avoir le quotidien d'un cavalier ou jockey lambda. Laurent Gérard, lui, est un homme simple entré dans le monde des courses par la petite porte et qui a trimé pour trouver un bon patron, puis pour gagner le droit de monter les pur-sang à l'entrainement et enfin de les monter en course. On suit le quotidien et la progression d'un lad-jockey sans fard ni paillettes car ce n'est ni un privilégié, ni une star. Son parcours n'a rien d'extraordinaire, au contraire, il retrace ce que vivent la plupart d'entre-eux.

Laurent Gérard jockey de courses de plat et d'obstacles.
Laurent Gérard en pleine course
Crédit: page Kisskissbankbank

On a donc vraiment accès à la réalité du terrain, d'autant que l'auteur nous raconte son histoire sans langue de bois ! Il ne cherche pas à embellir le milieu hippique car il est passionné, non : il le dépeint tel qu'il est, sans jugement mais sans cacher les côtés peu reluisants (les jockeys qui s'affament, qui abusent du sauna pour maigrir, qui ont recours à des pilules pour rester au poids) et sans exagérer les bons moments et tomber dans le sentimentalisme (les soins minutieux apportés aux chevaux, ceux qui ont marqué sa vie, les moments de partage avec l'équipe quand il y a une victoire...). Si au début le style faisait parfois "ampoulé", très vite cela laisse place à une écriture franche, honnête et à une simplicité dans la description de son parcours et de ces instants du quotidiens qui respire la véracité et qui donne l'impression d'y être. On est dans les écuries ou en selle avec Laurent Gérard et les petits secrets des courses hippiques sont désormais à portée d'oreille : les tricheries à la pesée, la manière de contenir un cheval un peu trop fougueux en tirant sur le collier qu'il porte autour de l'encolure afin de couper l'arrivée d'air dans ses poumons, le salaire d'un jockey, la mauvaise gestion de l'Association des Jockeys... En bref, on sort de ce livre en ayant l'impression d'avoir été un peu jockey nous-mêmes.



Le dernier mot Jean-Pierre...


Si vous avez envie de découvrir ou de redécouvrir de façon honnête les courses hippiques, ce livre est fait pour vous. Pour une fois, c'est un acteur du milieu qui parle directement de son expérience comme il le souhaite, sans censure et sans passer par un intermédiaire (interview, reportage avec un angle de vue précis...). Unique en son genre, "De l'avoine plein les veines" et en plus facile à lire grâce à son découpage en chapitres de 3 à 5 pages qui permet d'en lire un peu par-ci par-là. Les courses hippiques semblent si souvent constituer un univers hermétique aux néophytes : voici enfin l'occasion rêvé d'y faire son entré sans détours.













Pour aller plus loin

  • La page Kisskissbankbank de Laurent Gérard
  • L'interview réalisée par Equidia à l'occasion de la sortie du livre


A lire aussi sur le blog

  • Et si on changeait de regard sur les courses hippiques ?

Je déclare les publications de 2016 ouvertes ! Une nouvelle année commence, tout le monde partage ses bonnes résolutions et les cavaliers semblent résolument tournés vers l'avenir avec ce qu'ils feront et ne feront pas cette saison... Mais comme sur ce blog, on aime bien prendre les choses à contre-pied, je vous propose plutôt un petit retour vers le passé tout en joie et bonne humeur pour bien commencer cette année qui, j'espère, sera excellente pour vous tous et toutes !



Il était une fois à une époque fort lointaine (enfin une vingtaine d'années quoi), une Petite Crinière Blonde en Brosse (c'était plutôt un carré enfaite... avec des couettes) déjà contaminée par un virus appelé "la passion de l'équitation". Après moult chevauchées estivales sur des fidèles destriers aussi impétueux qu'un troupeau de palourdes et durant lesquelles le virus a fini de couver tranquillement, la fièvre s'est finalement déclarée à l'âge de 8 ans : il fallait impérativement inscrire La Crinière dans un centre équestre ! Eh oui, comme de nombreux cavaliers je suis tombée dedans étant petite et avoir commencé aussi jeune m'a permis de vivre des choses extraordinaires qui doivent tellement manquer à ceux qui ont commencé à l'adolescence, ou pire, à l'âge adulte... Comment est-ce possible d'avoir une expérience équestre complète si tu n'as pas jamais fait un épervier à cru sur un shetland ?! Moi qui ait longtemps pensé que tous les cavaliers sans exception avaient grimpé les échelons shetland - poney - cheval (la promotion !). C'est d'ailleurs à ce genre d'anecdote qu'on reconnait les cavaliers précoces car on sait que tu as commencé l'équitation jeune quand :

  • Tu n'as jamais rêvé du prince charmant mais toujours du cheval blanc. Les garçons avaient le charme d'une crotte de nez, tu t'en foutais de savoir si Marie allait vraiment faire un bisou à Kévin à la récré, toi, t'avais poney le soir. Bon par contre des années plus tard, avec les hormones, t'as révisé ton jugement sur les crottes de nez tout ça... 
  • Tu t'es dit pendant longtemps que tu ne passerais JAMAIS à cheval, ces grands machins terribles, si grands, si forts et réservés aux adultes et aux pros. Et puis un jour, tu t'es mise à trépigner pour absolument monter dessus (là par contre j'ai un doute sur le rôle des hormones...?). 
  • Tu as piqué les Action Man de tes frères/cousins/copains, pas pour les marier à tes Barbies non, mais pour les faire monter sur tes chevaux en plastique car eux avaient les bras et les jambes articulés qui permettent de prendre la bonne position à cheval ! Va faire un parcours de CSO jambes tendues comme Barbie toi...
Jouets chevaux.
Avouez, on a toutes eu CE modèle de cheval - Crédit: Google Images

  • Tu as essayé de faire croire à tes parents qu'avoir son propre tapis est indispensable pour monter à poney, que tu ne pouvais pas continuer l'équitation sans et que même la monitrice l'avait recommandé. "Mais siiiiiiieuh regarde toutes mes copines en ont un !" 
  • Tu as monté un shetland appelé Pompom, Chouchou ou Bouboule (ou un nom du genre, t'as pigé le truc). 
  • Tu as trouvé un jour la corvée de ramassage de crottins drôlement excitante car enfin, on te donnait des responsabilités ! 
  • Grâce à toi, tes parents ont fait leur baptême des doigts-dans-la-bouche-du-poney-là-où-il-y-a-pas-les-dents pour mettre le mors, parce que tu trouvais ça "trop dégoûtant" ou tu avais peur de perdre une phalange dans ta tentative. Et puis "Papa il a de plus gros doigts, ce sera plus facile". 
  • Tu as connu les chevaux de clubs montés sans amortisseurs et à l'inverse les poneys montés avec des amortisseurs qui ressemblaient à des morceaux de mousse géants, façon mini matelas couleur éponge. 
  • Quand on te demande "où sont les poneys ?", tu as une envie irrépressible de répondre en chantant "dans la fôoooret" ! 
  • Tu as été abonnée à des magazines comme "Fripon" et tu as déjà lu un Sheltie ou un Club du Grand Galop.
Tous les jeunes cavaliers ont un jour lu un magazine comme Fripon.
D'après le parquet, c'est la même personne qui a la Barbie et le magazine, hum hum.
Crédit: leboncoin.fr

  • Tu as créé un skyblog pour présenter ton écurie où tu recopiais la fiche SIF des chevaux et poneys du club (compétition club : oui, compétition amateur : non). Et gare à ceux qui voulaient copier ou piquer tes photos, tu défendais ta créations et tes montages à coup de brush gratuits bien kitsch corps et âme !
  • Avoir un poney figure au moins pour la 16ème fois sur ta liste de cadeaux de Noël. Oui, tu continues encore à le mettre, sait-on jamais, sur un malentendu et puis après tout ce temps, tes proches semblent ne toujours pas savoir lire...
  • Un jour, tu as fini par demander à passer à "double-poney" car faut pas déconner, tu es une grande fille maintenant.



Si toi aussi tu t'es reconnue dans une des anecdotes de cette liste, tape dans tes mains et fais un tour sur toi-même dans ta chaise de bureau ! Non pour de vrai, viens le dire en commentaire et avant de prendre pour de bon une année de plus, partage aussi avec nous tes souvenirs de jeunesse équestre !







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