La Crinière Blonde, blog de réflexions équestres.
©La Crinière Blonde. Fourni par Blogger.
  • Articles
  • Dossiers
  • Qui suis-je
  • Publications
La castration consiste à enlever de façon chirurgicale les testicules du cheval. Cette opération irréversible rend le mâle, désormais appelé "hongre", stérile suite à l'arrêt de production de spermatozoïdes, et bien souvent plus docile grâce à la diminution du taux de testostérone dans le sang. Même si cette opération est devenue banale, cela reste une intervention chirurgicale qui comporte des risques. Ayant été plus souvent confrontée aux castrations et stérilisations chez les chats et les chiens, j'ai décidé de me pencher sur le sujet afin de savoir comment cela se passe pour nos équidés.



Quand castrer son cheval ?


La castration est une opération qui peut être réalisée à tout âge mais pour autant, il est préférable de la faire chez le jeune cheval. Comme pour tout être vivant devant subir une opération, plus le cheval vieillit, plus les risques de complications sont importants (pour cause de système immunitaire moins performant, risque de mal supporter l'anesthésie, cicatrisation plus lente...). Ajoutons à ça qu'un entier adulte, s'il a déjà sailli, a les cordons testiculaires plus développés, ce qui rend la castration un peu plus difficile et augmente sensiblement les risques d'hémorragie.

Il est donc plus simple de le faire sur un poulain, d'autant que contrairement aux idées reçues, la castration ne perturbe pas la croissance. La testostérone, hormone sécrétée par les testicules, favorise (le terme est important, elle favorise seulement, mais n'est pas responsable) le développement des muscles. Mais que l'on castre à 1 an ou à 10 ans, l'effet sera le même : on aura une perte de muscle une fois le robinet à fabrication de biscotos fermé. A travail égal, un entier sera donc plus musclé qu'un hongre. Mais rien n'empêche un hongre d'être musculeux grâce à un travail régulier et rigoureux, et s'il est d'un modèle fin, c'est la génétique et les conditions de vie du cheval qu'il faut incriminer, et non la castration. Elle n’influerait que si elle est réalisée de manière trop précoce (à 6 mois par exemple) car l'arrêt de la testostérone provoquerait la fermeture des cartilages osseux, ce qui donnerait des chevaux un peu plus petits. Cela reste à vérifier, mais ce qui est sûre en tout cas, c'est que la castration transforme la conformation du cheval qui va développer un plus ample postérieur et alléger son avant-main (contrairement aux entiers avec leurs encolures souvent impressionnantes !).

Influence de la castration sur le développement du cheval.
Etalon à gauche (encolure imposante), hongre à droite (croupe plus arrondie), tous deux SF de sport de 7/8 ans - Crédit: harasdehus.com et nash-auction.com



Pourquoi castrer son cheval ?


La castration est donc en général pratiquée vers 1 an et demi ou 2 ans (âge de la maturité sexuelle). La question est : pourquoi castrer et pourquoi à cet âge là ?

La plupart du temps, on garde un cheval entier quand il est pure-race et possède de véritables qualités physiques, sportives ou mentales, dans le but de le faire reconnaître comme étalon (reproducteur agréé par les Haras Nationaux) et de le faire saillir. Parfois, on garde aussi un cheval entier par goût : ils sont réputés comme étant plus intelligents, plus sensibles et donc plus intéressants à monter/côtoyer que les hongres.

Dans tous les autres cas, on préfère castrer afin de limiter le risque de saillies imprévues et afin de faire disparaître ou réduire le comportement dominant des étalons avec les autres mâles (certains ne supportent pas la vue de congénères et se bagarrent sans cesse), et bouillonnant avec les juments (certains se contentent d'hennir à leur vue, d'autres s'échappent et provoquent des dégâts en partant à la recherche de juments, voire les blessent en voulant les saillir). Mais un étalon bien éduqué et sociabilisé dès son plus jeune âge n'est pas un lion et peut tout à fait vivre en bonne entente avec ses congénères : certains étalons vivent en troupeaux entre entiers, se lient d'amitié avec d'autres hongres et restent tout à fait gérables en présence de juments. Malheureusement, trop peu de gens prennent le temps de faire ce travail correctement, qui demande beaucoup d'investissement car il nécessite une attention et une rigueur de chaque instant, et l'entier reste dans l'imaginaire collectif un cheval sauvage et imprévisible. La plupart des écuries refusent donc de les prendre en pension par précaution et la majorité des entiers vivent une vie de solitude : jamais en contact avec leurs congénères de peur d'un accident et sorties au pré limitées de peur qu'ils s'échappent... Une vie bien triste pour un animal à l'instinct grégaire aussi développé que le cheval, d'autant que l'on entre dans un cercle vicieux : plus on éloigne l'entier des autres chevaux, plus l'excitation augmente quand il en voit, moins on est préparé à cette rencontre, plus il y a de risques d'y avoir un accident. C'est pour toutes ces raisons que, personnellement, je déconseillerais de garder un entier si on ne compte pas le faire reproduire, si l'on ne dispose pas du temps et de l'expérience nécessaire pour faire son éducation et si l'on est pas en mesure de trouver une écurie lui permettant de sortir et de côtoyer un minimum d'autres chevaux. Les conditions de vie actuelles des entiers sont encore bien trop privatives pour en garder un par "égoïsme", d'autant que le risque est toujours présent, même avec le plus gentil d'entre eux.

En dehors de ces considérations, la castration est parfois obligatoire pour certains mâles qui, dès 2 ans, commencent à s'affirmer, cherchent à prendre le dessus sur les autres chevaux comme les humains, deviennent agressifs et sont donc difficiles à gérer. Sans compter qu'un poulain de 2 ans difficilement contrôlable sera carrément dangereux à 6 ans avec 100 kg et 20 cm en plus. Tous ne deviennent pas comme ça et l'éducation joue, mais pour un entier qui devient ingérable, la castration est parfois une bonne solution : elle adoucie ces traits de caractère indésirables, voire les fait disparaître... quand elle est réalisée tôt. Plus le cheval est âgé lors de la castration, plus il est susceptible de conserver ce caractère dominant et ombrageux. Voilà pourquoi lorsqu'on est décidé à castrer, il est inutile de tarder.



La castration : opération, convalescence et risques


Une fois décidé à castrer son cheval, il ne reste plus qu'à prendre rendez-vous avec son vétérinaire. Il est préférable de prévoir l'intervention à la mi-saison (printemps ou automne) pour une meilleure convalescence : en hiver le froid et l'humidité font facilement sauter les chevaux au plafond et ne facilitent pas le déroulement de l'opération et de ses suites, tout comme la chaleur et les mouches l'été qui pourraient se mettre sur la plaie et gêner la cicatrisation.

Plusieurs méthodes de castration peuvent être pratiquées, dont le choix repose sur l'âge, la condition physique, la santé, l'environnement et le comportement du cheval, ainsi que le budget du propriétaire. Dans tous les cas, l'opération est assez rapide et dure en moyenne 20 minutes. Même si elle semble bénigne décrite ainsi, elle présente néanmoins, comme toutes les opérations, des risques de complications légères (œdèmes, infections), graves (hémorragies, éventration, hernie) et parfois plus rares (péritonite, paralysie du pénis, adhérences et boiteries chroniques) qui peuvent compromettre le futur sportif du cheval (dans le moins pire des cas). Les deux techniques les plus connues sont les suivantes :

  • Castration debout ou couché sans suture des plaies

La technique la plus utilisée de nos jours est la castration sans suture. Elle consiste à inciser le scrotum (la peau qui entoure les testicules), placer une pince appelée "émasculateur" autour du cordon testiculaire pendant quelques minutes afin d'écraser les vaisseaux sanguins (ce qui empêche les saignements) puis de couper le cordon. L'opération est faite sur chaque testicule. Les plaies sont ensuite laissées ouvertes pour favoriser le drainage et l'évacuation de résidus et avoir une cicatrisation propre.

Cette technique peut être réalisée debout, dans le lieu de vie du cheval, avec une sédation légère couplée à une anesthésie locale. C'est la technique la moins coûteuse, la plus simple et la plus rapide à réaliser, qui permet en plus de ne pas endormir complètement le cheval. Mais il faut donc être en présence d'un équidé relativement docile et qui présente des cordons de petite taille (jeunes chevaux).

La castration couchée sans suture utilise la même technique mais le cheval est dans ce cas endormi complètement. Elle est donc plus adaptée aux chevaux agités et permet une meilleure sécurité pendant l'intervention. Mais dans ce cas s'ajoute le risque que représente une anesthésie général de courte durée (mauvais réveil, arrêt cardiaque).

Castration couchée du cheval.
Castration couchée sans suture réalisée dans le lieu de vie du cheval - Crédit: chevalannonce.com


  • Castration couchée avec suture des plaies

Lors d'une castration avec suture, les risques de l'opération sont très diminués, la convalescence est plus courte mais l'opération doit obligatoirement être réalisée en clinique (le prix est donc plus élevé) et les risques liés à une anesthésie générale de moyenne durée sont plus importants. Cette technique est préconisée pour les chevaux ayant déjà saillie et présentant de gros cordons testiculaires.


Concernant la convalescence, elle peut aller suivant la technique utilisée de 10 jours à 1 mois, avec parfois des jours d'immobilisation au box obligatoires. Il est recommandé pour autant de faire marcher le cheval dès le lendemain de l'opération pour activer le drainage de la plaie. Mais pas de panique, le protocole à suivre ainsi que les soins à réaliser sont donnés par le vétérinaire et correspondent au cas particulier du cheval opéré. Il reste évident qu'il faut surveiller attentivement le cheval dans les heures qui suivent puis garder un œil sur lui durant les premiers jours. Puisque la plaie n'est pas suturée dans les majorité des cas, il faut veiller à garder le cheval dans un environnement propre (pas de paddock boueux ou de foin trop poussiéreux). Tout signe suspect comme des saignements, colique, perte d'appétit, fièvre ou œdème doivent être pris au sérieux. Mais si tout se passe bien, le cheval est de nouveau très vite sur pied et peut reprendre rapidement une activité sportive légère et progressive.



Et les juments dans tout ça ?


Cet article s'appelle "castration" et non "stérilisation" chez le cheval car on n'entend jamais parler d'opération chez les juments. Et pour cause : c'est une pratique peu répandue en France. Le risque de saillie accidentelle étant peu élevé car les hongres font légions (à moins d'être dans un élevage ou un haras), on ne voit pas la nécessité de stériliser également les juments. D'autant que si la castration des mâles est une opération très bien maîtrisée et rapide à réaliser de nos jours, celle des femelles est plus problématique.

Stérilisation jument.
La meilleure contraception de la jument : le coup de sabot arrière droit retourné !



Pour stériliser une jument, on doit procéder à une ovariectomie, c'est-à-dire à l'ablation des ovaires, ce qui supprime les cycles, les chaleurs et la possibilité de procréer. L'opération est majoritairement réalisée en clinique sous anesthésie générale puisqu'il faut ouvrir le ventre, plus rarement sur pied grâce à une anesthésie locale et une cœlioscopie (mais cela reste délicat et demande une jument parfaitement docile et calme). Les deux techniques sont assez onéreuses ou coûtent en tout cas plus chère qu'une castration, demandent plus de temps et présentent plus de risques.

Dans ces conditions, certaines vétérinaires refusent de pratiquer cette intervention si la jument ne présente pas de problème particulier. En effet, en France on procède généralement à une ovariectomie en cas de tumeur sur un ovaire, de kyste ou de chaleurs particulièrement douloureuses qui rendent la jument ingérable. Ce dernier cas très répandu fait de la vie de propriétaires de "pisseuses" un enfer une semaine par mois : jument agressive avec les humains et ses congénères, qui ne se laisse plus toucher, qui rétive en selle, colle à la jambe, n'engage pas... tout cela à cause de douleurs ovariennes. Bien souvent, ce comportement trahit des tumeurs et l'opération devient une véritable nécessité. Dans les autres cas, un traitement médicamenteux, homéopathique ou des séances d'ostéopathie ou de shiatsu peuvent apporter un véritable soulagement aux équidés comme aux cavaliers. Et éviter aux propriétaires les inquiétudes et le prix d'une opération. L'option poulinage reste quant à elle un véritable pari, car elle n'apporte une amélioration durable qu'une fois sur deux.



Le dernier mot Jean-Pierre...


La castration sur les grands animaux demande un peu de réflexion et surtout une vraie prise de position : est-on pour la castration systématique des chevaux si pas de reproduction à la clé ? A-t-on envie de faire évoluer l'image des entiers et de se mobiliser pour leur offrir des meilleures conditions de vie en ne castrant pas son cheval ? Est-on prêt à prendre le risque d'une opération sur une jument délicate ? Mais le problème le plus important soulevé par la castration reste, pour moi, la façon de considérer les entiers, sujet qui mériterait son propre article...














Pour aller plus loin

  • Sur l'acte chirurgical de castration
Un article de la clinique vétérinaire du Parc précisant les risques
Un article qui m'a servi de base, très complet
Une vidéo d'une castration debout sans sutures: ÂMES SENSIBLES S'ABSTENIR

  • Etudes démentant le rapport entre croissance et castration
"Particularités de la croissance et du développement du cheval", W. Martin-Rosset
"Influence de la castration sur le développement, la conformation, le caractère, la force et la vigeur des chevaux et sur l'amélioration des races chevalines", thèse soutenue à l'Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse

  • Témoignages sur la possible vie en groupe des entiers
Témoignage d'Equinessentiel, propriétaire de 3 entiers vivant ensemble
Expérience du Haras National Suisse d'Agroscope


A lire aussi sur le blog

  • Le nettoyage du fourreau
  • Surveiller la santé de son cheval: mode d'emploi

Mercredi 10 juin s'est achevée la 18ème édition de la Cavalcade des blogs, organisée par votre fidèle Crinière Blonde, qui avait pour thème: votre défi équestre. Il est temps désormais de passer la main pour l'édition suivante mais d'abord, faisons un tour d'horizon des blogs qui ont relevé le défi.



  • Philippine, des "Poneys de Philippine"


  • Cyrielle, de "Soon-a-horse"



  • Emeline, de "Osteonimaux"



  • Alexia, de "Perspectives cavalières"


  • Amandine, de "Une fille à cheval"



  • Larme, de "Equilibr'équestre"


  • Julie, de "Carnet d'une cavalière"


  • Emilie, de "Cavali'erre"



  • Megane, de "Sous les sabots de Jackson"




  • Gaëlle, de "Cheval-facile"




Merci à toutes pour vos participations ! A travers les défis de chacune, ce sont de beaux récits qui ont été partagés, des histoires cavalières dans lesquelles on se retrouve parfois, ou des conseils/réflexions qui nous aideront certainement dans le futur. Merci d'avoir fait vivre mon thème et d'avoir accepté de vous dévoiler un peu à travers lui, et que la force soit avec nous pour atteindre nos objectifs !


J'ai eu la chance de monter dernièrement une jument fort agréable car dressée au poil, fine dans les aides et avec du sang comme il faut. Etant au box, elle est sortie régulièrement par la coach des écuries lorsque sa proprio est absente. J'en suis venue à me dire que si la jument est aussi agréable sous la selle, c'est peut-être en partie grâce au fait qu'elle est travaillée régulièrement par une "pro" (au sens de cavalier vraiment confirmé et/ou avec le titre de professionnel). Moi qui imaginais que le jour où j'aurais un cheval, je serais la seule et l'unique à poser mes fesses dessus (pour me venger de ces années à baver devant les autres, maturité 0) et qui ne voyais pas l'intérêt de faire travailler son cheval par un pro si pas d'objectif concours ou de vente, je change d'avis...



Pourquoi faire travailler son cheval par un pro ?


La réflexion peut paraître simple au premier abord, mais en regardant les proprios autour de moi, je m'aperçois que si la plupart continuent à prendre des cours (à un rythme variant d'une fois par semaine à une fois tous les 36 du mois), une poignée évolue seule et une partie seulement fait monter son cheval par son coach ou un pro. Et souvent, c'est seulement vu comme un dépannage pour que le cheval ne fasse pas placard (on avait bien dit de le mettre au pré) plutôt que comme une séance entrant dans un véritable objectif de travail et de progression.

Pourtant, si on y réfléchit bien, il semble logique pour que le couple progresse que le cavalier ET le cheval prennent des cours ! D'autant que les blocages du cheval sont majoritairement dus à son cavalier : être monté par quelqu'un de plus expert ne peut qu'être bénéfique. Se concentrer sur les blocages du cavalier d'un côté, sur les blocages du cheval d'un autre et enfin sur l'harmonie du couple semble être l'équation idéale. Plus concrètement, faire travailler son cheval par un professionnel permet de nombreux bénéfices :
  • Pouvoir se dégager du temps pour soi sans négliger le travail de son cheval : même en notre absence, il reste en forme et continue à progresser, grâce à l'assurance qu'il est travaillé dans le bon sens (si le cavalier est vraiment un pro, mais on y reviendra).
  • En apprendre plus sur son cheval en le regardant travailler : on apprend beaucoup de choses grâce à l'observation. Se retrouver à pied sans être occupé à longer, soigner ou autre, peut être l'occasion d'observer dans le détail la locomotion de son cheval, les signaux de contraction ou décontraction qu'il envoie etc. C'est le moment de redécouvrir son cheval en le voyant évoluer dans le bon sens (d'où l'intérêt de ne pas le faire monter par son voisin ou son pote, mais bien par un pro). De plus, le coach ou le pro pourra vous donner en direct ses sensations, indiquer quand le cheval a l'attitude à rechercher et vous pourrez de votre côté enregistrer dans un coin de votre tête cette attitude et comment fait le coach pour l'obtenir. Enfin, il est toujours plus facile pour un coach de conseiller un cavalier en connaissant son cheval et ses réelles capacités sous la selle.
  • Permettre à son cheval de varier ses séances : si vous êtes un cavalier essentiellement calé en obstacle ou en dressage, un pro pourra intervenir de façon complémentaire en travaillant la discipline que vous maîtrisez le moins. Cela permettra à votre cheval d'avoir un programme de travail complet, une musculature développée de façon équilibrée (ce ne sont pas les mêmes efforts demandés pour sauter ou dresser), des séances variées pour ne pas le blaser et d'en faire une monture polyvalente.
  • Régler des problèmes en particulier : si vous vous retrouvez en conflit avec votre cheval, il peut être bien de travailler quelques temps séparément et que quelqu'un remette votre équidé sur les rails. Incompréhensions sur incompréhensions, le cheval peut ne plus savoir ce qu'on attend de lui, perdre confiance en son cavalier qu'il ne comprend plus, profiter des failles qu'il a trouvé chez lui... Là encore, il est utile de faire travailler le cavalier comme le cheval pour les remettre en route tous les deux.
  • Faire progresser son cheval : tout simplement. Il faut parfois admettre qu'on n'a pas le niveau pour amener son cheval plus haut ou qu'il a besoin d'un cavalier plus perfectionné pour améliorer sa précision et sa finesse. Il est tout à fait possible de progresser juste en prenant des cours pour soi, mais un pro qui monte sur un cheval peut être un coup d'accélérateur, surtout en ce qui concerne les jeunes chevaux (qui, là, ont carrément besoin qu'on leur apprenne de nouvelles aides). Pour ceux plus âgés, le pro peut intervenir de temps en temps pour vérifier que le cheval ne profite pas des imprécisions de son propriétaire, des mauvaises habitudes prises avec le temps et qu'il reste toujours à l'écoute.
Faire appel à un cavalier professionnel.
Pourquoi le cheval ne prendrait-il pas des cours lui-aussi ? - Crédit: lesecuriesdutriskel.wifeo.com




Avant de confier votre cheval à un pro...


Avant de parler à son coach ou de contacter un professionnel, il est donc primordial de mettre son ego de côté. Eh oui, à moins de vous appeler Michel Robert ou Charlotte Dujardin, vous n'avez pas la science infuse et cela peut être bon de passer la main de temps à d'autres. Vous ne pourrez plus vous vanter d'avoir fait votre cheval tout seul après avoir opté pour cette solution.

Si on peut avoir la conviction que son cheval n'en a pas besoin, je pense néanmoins que cela reste bénéfique à tout âge : pour le jeune en formation qui a besoin de précision, pour le cheval au travail qui a besoin de rappel à l'ordre, pour le pré-retraité qui a besoin d'être entretenu en douceur. Car le pro auquel vous ferez appel doit être plus fin, plus juste, plus léger, plus discret en selle et plus expérimenté que vous, sinon il n'y a pas de bénéfice.

C'est pour ça qu'il est important de prendre son temps pour choisir la personne qui montera votre cheval et qu'elle n'ait pas de professionnel que le titre. Il est primordial de sélectionner la personne selon sa méthode de travail : soit c'est une méthode qui vous plait et que vous pouvez potentiellement adopter, soit c'est la même que la vôtre, ce qui simplifie les choses pour votre cheval qui restera aux mêmes boutons. Enfin, une chose à ne jamais négliger ; le feeling. Si vous vous entendez bien avec votre coach/pro, vous vous sentirez plus en confiance pour lui confier votre cheval et plus libre de lui poser des questions. Et en retour il sera plus enclin à vous faire des comptes-rendus de ses séances. L'entente, la confiance et le dialogue sont nécessaires pour créer une bonne dynamique à trois.

Enfin, pour que le travail sur votre cheval soit efficace, le coach/pro devra être à l'écoute de son élève à sabots, mais aussi à la vôtre ! Il devra prendre en compte dans son travail le niveau et les capacités physiques du cheval, ainsi que son avenir et les objectifs du couple. On ne fera pas un travail aussi poussé et on ne sera pas aussi exigeant pour un cheval destiné au loisir que pour un cheval destiné au dressage de haut niveau. De même, on n'exigera pas d'un frison d’enchaîner 1m20 parfaitement et d'un cheval arthrosique de tenir un marathon. Le cheval devra également être travaillé en accord avec le niveau de son propriétaire. Rendre le cheval si fin qu'il répond au souffle de la botte, c'est bien, mais s'il en devient incapable de supporter la moindre erreur ou maladresse de son propriétaire au niveau lambda, c'est moins bien. Cela n'en fera pas un mauvais cheval, seulement un cheval qui n'est plus adapté au niveau de son propriétaire.



Le dernier mot Jean-Pierre...


Un cavalier et son cheval forment un couple. Mais avant d'être bien en couple, il faut être bien avec soi-même (c'est aussi valable pour les couples amoureux ça. Je fais courrier du coeur à mes heures perdues). Le cavalier peut donc avoir besoin de travailler avec un autre cheval ou de prendre des cours où l'on se concentre sur lui, et le cheval de son côté peut également avoir besoin d'être monté par quelqu'un d'autre qui s'attachera à régler ses problèmes particuliers (physiques ou de comportement), sans lui ajouter des difficultés dues à une monte/un comportement (car le travail peut se faire aussi à pied) imprécis.

Dans tous les cas, faire travailler son cheval par un pro de temps à autre n'est pas une obligation mais peut être une piste à explorer pour améliorer et varier le travail. D'autant que cela peut être une source énorme de fierté de voir son cheval évoluer de façon impeccable sous la selle d'un autre et voir des années de travail récompensées par son bon comportement et les compliments du pro.














A lire aussi sur le blog

  • Quand le dressage est remplacé par du (mauvais) spectacle
  • "101 exercices de dressage" de J.A Ballou


Articles plus récents Articles plus anciens Accueil

Archives du blog

  • ►  2021 (1)
    • ►  septembre (1)
  • ►  2020 (11)
    • ►  décembre (1)
    • ►  novembre (1)
    • ►  octobre (1)
    • ►  septembre (1)
    • ►  juin (1)
    • ►  mai (1)
    • ►  avril (1)
    • ►  mars (2)
    • ►  février (1)
    • ►  janvier (1)
  • ►  2019 (7)
    • ►  décembre (1)
    • ►  octobre (1)
    • ►  septembre (1)
    • ►  août (1)
    • ►  juillet (1)
    • ►  avril (1)
    • ►  janvier (1)
  • ►  2018 (7)
    • ►  décembre (1)
    • ►  août (1)
    • ►  juin (1)
    • ►  mai (1)
    • ►  mars (1)
    • ►  février (1)
    • ►  janvier (1)
  • ►  2017 (10)
    • ►  décembre (2)
    • ►  novembre (1)
    • ►  octobre (1)
    • ►  juillet (1)
    • ►  mai (2)
    • ►  avril (1)
    • ►  février (1)
    • ►  janvier (1)
  • ►  2016 (15)
    • ►  novembre (1)
    • ►  octobre (1)
    • ►  septembre (1)
    • ►  juillet (1)
    • ►  juin (1)
    • ►  mai (2)
    • ►  avril (2)
    • ►  mars (2)
    • ►  février (2)
    • ►  janvier (2)
  • ▼  2015 (31)
    • ►  décembre (1)
    • ►  novembre (2)
    • ►  octobre (2)
    • ►  septembre (2)
    • ►  juillet (1)
    • ▼  juin (3)
      • La castration chez le cheval.
      • La Cavalcade des blogs 18ème édition : le récap.
      • Faire travailler son cheval par un pro ?
    • ►  mai (2)
    • ►  avril (4)
    • ►  mars (5)
    • ►  février (4)
    • ►  janvier (5)
  • ►  2014 (13)
    • ►  décembre (5)
    • ►  novembre (8)

Categories

  • Billets d'humeur
  • Culture
  • Easy Story
  • Equipement
  • Équitation
  • Hippologie
  • Réflexion
  • Santé & Soins

Mes partenaires


BLOG FERMÉ EN 2021 !


Retrouvez moi sur @Instagram



lacriniereblonde@gmail.com




- Mentions légales -

Suivez-nous sur les réseaux





Copyright © 2016 La Crinière Blonde, blog de réflexions équestres.. Created by OddThemes