La Crinière Blonde, blog de réflexions équestres.
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(Pourquoi seulement 9 ? Et pourquoi toujours 10 ? Un peu d'originalité que diable!) Quand on nous demande pourquoi nous aimons les chevaux, nous, cavalières, nous répondons bien souvent des niaiseries du genre: car les chevaux ne jugent pas, ils sont sensibles, te font te sentir libre... Arrêtons avec ces mensonges et réponses bateaux servies au grand public et dévoilons enfin les vraies, belles et terribles raisons pour lesquelles le cheval est un être merveilleux.
WARNING: second dégré inside !



1) Le cheval ne peut pas vomir. Ok, c'est plus une raison personnelle pour l'émétophobe (= phobie de vomir) que je suis, mais il faut voir le côté pratique: contrairement à ton chien après une heure de voiture, il ne te repeint pas ton van car il a le mal des transports et que sa dernière granulé passe mal. Il ne t'attend pas non plus le matin avec cet air serin et innocent qu'à ton chat après avoir re-décoré ta cuisine car tu as osé changer sa marque de croquettes. Qu'on se le dise: une seule sortie pour faire des saletés, c'est bien suffisant !

2) Le cheval peut faire caca en marchant. Alors oui, sur le papier comme ça, ça ne vend pas vraiment du rêve. Mais imaginez le gain de temps si nous avions la faculté de faire pareil ? Hop, son petit popo du matin en marchant vers l'arrêt de bus, 10 min de gagnées ! Le cheval est merveilleux car lui, il a vraiment compris le sens du mot "pratique". 

3) Le cheval est capable de communiquer avec l'au-delà. Bien plus fort encore que la voyante à l'entrée de Carrefour, notre équidé est carrément capable de voir des esprits. C'est ainsi qu'il nous a appris que ceux qui nous ont quitté trouvent bien souvent leur repos dans le coin du manège ou derrière le plot à l'entrée des écuries.

Le cheval voit des choses invisibles.
"Je... je vois des gens qui sont morts !" - Crédit: Giphy

4) Le cheval sait profiter de la vie et s'émerveiller sans cesse des choses infimes du quotidien. Un nouveau brin d'herbe, une feuille morte qui n'était pas là hier, un pull un peu trop voyant, la mélodie d'un paquet de mouchoirs qu'on ouvre: tout est prétexte pour le cheval à s'arrêter pour analyser et profiter de cet instant à grand renfort d'émotions intenses et d'emballement cardiaque (et d'emballement tout court aussi). Mieux encore, il sait ne pas céder à la monotonie du quotidien en redécouvrant sans cesse son environnement: cette bâche qui est là depuis 2 mois mais devant laquelle il sursautera chaque jour sans exception.

5) Le cheval se contente de peu.
"Il en faut, peuuu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux": ça pourrait bien être la devise de chevaux. Un sucre, un morceau de carotte, un brin d'herbe et le voilà contenté. C'est si agréable de faire aussi simplement le bonheur de quelqu'un. Au moins un qui nous casse pas les bonbons avec des "je veux le dernier Iphone 5, je veux ce jeu sur PS4 à 80€...". Tais-toi et va brouter !

Le cheval sait profiter de la vie, se contente de peu.
Extase. - Crédit: Giphy

6) Le cheval est le seul animal auquel on peut faire une vraie manucure. Nettoyer, tailler, hydrater, mettre du vernis: tout cela est possible sur les sabots du cheval, ce qui en fait l'ami numéro 1 des filles. Plus besoin de torturer sa meilleure amie en lui pourrissant sa manucure sous prétexte de s’entraîner, et ton cheval, lui, ne proteste même pas si tu lui mets les paillettes les plus ridicules. 

7) Le cheval est le seul animal avec lequel on peut s'envoyer en l'air. Enfin, de façon légale et si on se soucie d'avoir une réputation de zoophile ou non. Il n'en reste qu'avec un cheval, il suffit d'une barre et de deux chandeliers pour prendre son pieds. Quel autre animal peut procurer autant de sensations ?

Le cheval, seul animal avec lequel on peut s'envoyer en l'air.
On a dit AVEC un cheval ! - Crédit: Giphy

8) Le cheval est un excellent thérapeute. Refus, blocages, tensions, oreilles en arrières au box, on pense que c'est de la mauvaise volonté ? Que nenni ! Notre cheval est juste entrain de nous dire que oui, les remarques de Josiane sur notre dossier étaient vraiment vexantes et que ça nous a agacé toute la journée, que non ça ne va pas, il faut le reconnaître et évacuer. Et une psychanalyse gratos, une ! Merci, au revoir, ça fera deux pommes et une carotte.

9) Le cheval est meilleur qu'un coach sportif. Il ne se contente pas de te motiver, il ne te laisse tout simplement pas le choix de bouger ton popotin. Entre le footing dans le pré car il ne veut pas quitter ses copains, la musculation des bras en faisant le pansage de Pompom après son heure au paddock qu'il a bien sûr passé dans la seule flaque de boue, et les séances de torture alias mise en selle, tout est réuni pour avoir un corps de rêve !

L'équitation est un sport et fait suer.
Suer ou monter, ne choisissez plus ! - Crédit: Giphy




Et pour vous, quelle serait la 10ème raison qui fait du cheval un être si merveilleux ?

Cheval qui se la pète car il est merveilleux.
Parce que ch'val bien ! - Crédit: Giphy



Course et dressage, jockey et cavalier, hippodrome et manège... Un monde semble séparer l'équitation classique des courses hippiques, et pas seulement à cause du vocabulaire. L'écart s'est creusé et se creuse encore à cause de la mauvaise image qu'ont les cavaliers de cet univers équin particulier. Bien souvent, ces préjugés sont basés sur une méconnaissance du turf et sur la colportation d'idées reçues. Et si on regardait enfin les courses de manière objective?



Des préjugés sur les courses hippiques ancrés malgré nous


Si vous avez fait un tour sur la page "Publications" du blog, vous avez sûrement pu lire que j'ai travaillé pendant 4 mois comme journaliste web chez Zone-Turf ; (vous l'aurez deviné) un site de courses hippiques. Moi, la cavalière en constante recherche de la pratique la plus respectueuse des chevaux, j'ai appris à aimer les courses. Surprise, "respect" et "hippodrome" ne sont pas forcément en contradiction !

J'ai débarqué là, n'y connaissant pas grand-chose, avec mon bagage de cavalière dressée aux idées populaires "les courses c'est juste pour le fric, c'est violent, les chevaux sont maltraités à coups d’enrênements et de cravache, on entrave les trotteurs, les mauvais chevaux vont à la boucherie, C'EST LE MAL !". Ces propos, tout le monde les a déjà entendus, bien qu'ils ne soient étrangement jamais appuyés par des exemples précis et argumentés (c'est la sœur du cousin à machin qui a dit que...). Malgré ça, j'avais comme la majorité d'entre-nous (je pense) quelques a priori. Car à force de s'entendre répéter ces petites remarques, elles finissent par s'insinuer l'air de rien dans notre esprit et par s'y enraciner. On acquiesce quand on entend des critiques alors qu'on a parfois jamais mis le pied sur un hippodrome. Et, il faut l'avouer, on fini par juger notre discipline comme supérieure car plus respectueuse des chevaux d'après tous ces on-dit. Nous sommes cavaliers car nous aimons les chevaux, ils sont jockeys ou driver car il y a gros en jeu. Et le terme est important, car les courses hippiques peuvent être considérées comme un jeu d'argent alors que l'équitation est un sport. Cette différence, sur laquelle on ne met peut-être pas consciemment le doigt, explique également ce sentiment d'être au-dessus ou d'évoluer dans un monde différent.

Mais nous sommes tous réunis autour d'un même sujet, quelque que soit notre niveau ou notre discipline : les chevaux. De là, nous devrions toujours être capables d'échanger et d'apprendre les uns des autres. Faites donc deux minutes un travail sur vous-même pour oublier vos idées reçues, laissez vos préjugés au bout de cette ligne et regardons de plus près la réalité.



Les abus ? Une caractéristique commune à toutes les disciplines équestres, sans exceptions


On ne va pas se mentir, bien des récriminations entendues contre les courses sont malheureusement vraies. Après quatre mois plongée dans cet univers, MON impression est que les abus sont plus nombreux dans les courses de trot (monté comme attelé), ce qui explique ma nette préférence pour les courses de plat. L'image du trotteur entravée est la favorite des détracteurs, mais voici ce qu'il se passe vraiment en terme de dérives et pourquoi :

  • Les rênes à piques. Au trot attelé, pour que le cheval ne zigzague pas, on ajoute parfois des piques à l'intérieur des rênes qui vont "toucher" l'encolure si jamais le cheval cherche à se décaler. Je n'en ai jamais vu de près, je ne saurais donc dire la dureté du dispositif, qui n'est au final peut-être pas si différent d'un coup d'éperon...? 
  • Le surnombre d’enrênements. Au trot monté comme attelé, les chevaux sont parfois tellement saucissonnés qu'ils sont figés dans une attitude artificielle (qui les empêche principalement de baisser la tête et de trop étendre l'encolure, mais quid du gain que cela permettrait pour l'allongement ?) et qu'on se demande comment le jockey s'y retrouve dans son flot de rênes. L'explication à cela est que les trotteurs auraient besoin d'un point sur lequel s'appuyer pour prendre de la vitesse, se stabiliser et pousser (ce qui explique le nombre d'enrênements) et du fait de cette traction, il y a un risque que les rênes cassent (ce qui explique leur nombre, pour toujours en avoir de "rechange"). En plus de ça, il faut forcément des moyens d'action forts pour empêcher les trotteurs fautifs de galoper. Malgré les explications, je reste quand même perplexe, car toutes ces méthodes restent des moyens de contrainte et impliquent une bouche mise à rude épreuve alors que la commissure des lèvres est un endroit sensible (je parle des bouches qui saignent après certaines courses ou c'est bon ?).
Trotteur de courses hippiques enrêné.
Lui, il a piqué le matos de tous ses copains d'écurie... - Crédit: Blandine Varin 

  • Les fers alourdis. Le même principe que pour les Tennessee Walker Horses : mettre des fers lourds avant la prestation pour que le cheval force et lève plus haut les pieds. Les gens du milieu vous diront que c'est pour aider les chevaux à mieux sentir leurs membres et avoir ainsi une meilleure perception d'où ils posent les pieds. Personnellement, je n'ai pas besoin qu'on me tire sur les cheveux pour savoir qu'ils sont là, mais bon. 
  • Les attaches-langue. Que ce soit fait avec un bas noué sous la mâchoire ou grâce à un mors spécial (plus rare), il est très courant de voir les chevaux de course avec la langue attachée (là encore, ce sont plus souvent les trotteurs que les galopeurs). Pourquoi ? La légende veut que ce soit parce que certains chevaux se seraient étouffés avec leur langue pendant l'effort ou tout simplement car il arrive souvent qu'ils se mordent la langue... Je suis moyennement convaincue. Pourquoi nos chevaux de sport en saut, en cross ou en dressage ne le font jamais, eux ? Ne serait-ce pas plutôt un moyen de s'assurer que le cheval ne passe pas la langue par dessus le mors et se défende ?...
Trotteur de courses hippiques avec la langue attachée.
Sur les photos de trotteurs, cherchez le nœud sous le menton - Crédit : stealthily.wordpress.com



Pour un article qui se veut pour la réhabilitation des courses hippiques, ça a plutôt l'air mal parti jusque-là, je vous l'accorde. Mais le but n'est pas de se voiler la face, de mentir et de tenter de vous faire croire aux bisounours et aux chevaux de courses roulés dans du coton. Il est toujours important de dénoncer les dérives, de comprendre comment on en est arrivé là et savoir ce qu'on dénonce. Pour autant, toute la filière n'est pas à condamner comme beaucoup le font. Interdit-on les épreuves de cross malgré les nombreux décès et leur dangerosité ? De même pour l'endurance ? Faut-il condamner le dressage entier à cause du rollkur ? Le saut d'obstacle n'est-elle pas la pire des disciplines avec ses chevaux barrés et ses guêtres à clous ? On peut toujours trouver des horreurs quand on prend la peine de chercher. Qu'on se le dise, les dérives existent dans chaque discipline et ne méritent pas la condamnation d'une filière toute entière. Bien au contraire, je pense que l'on pourrait prendre de la graine des bons entraîneurs et jockeys/drivers qui officient sur les hippodromes.



Faire la course, le moyen le plus rapide de s'offrir une belle vie


En dehors des cas de dérives, les chevaux de course mènent une vie souvent meilleure que celle des chevaux d'équitation classique. Tout d'abord car ils pratiquent une discipline qui semble plus adaptée à leur physique : galoper, sans autre demande que celle d'aller vite. Ils sont bien sûre poussés au-delà de leur rythme naturel, mais dans la nature, on pourra voir régulièrement des chevaux galoper bon train pour échapper à un danger ou par jeu. On les verra plus rarement exécuter un piaffer ou une cession sur la main, et encore moins sauter 1m10 et plus (le cheval étant de base un animal très peu souple et donc peu disposé à cette activité).

De plus, pour être préparés à leur course, les pur-sangs et trotteurs sont traités en vrais athlètes de haut niveau, avec un programme d'entrainement rigoureux et adapté à leurs compétences et objectifs, des soins quotidiens exemplaires (suivi vétérinaire, soins divers) et des équipements de luxe (ce n'est pas rare d'avoir un solarium, douche intérieur, marcheur... Et oui, l'argent rapporté par les courses est bien utilisé !). Rien n'est laissé au hasard et la moindre blessure ou baisse de moral est prise très au sérieux : le cheval est immédiatement arrêté, ausculté et mis en convalescence le temps nécessaire. Maharajah, considéré comme l'un des meilleurs trotteurs au monde, a ainsi été de nombreuses fois arrêté dans sa carrière dès qu'il montrait la moindre faiblesse. Trêve, notre championne de plat française, a subi des examens après deux contre-performances, permettant de découvrir un soucis au dos. Rapide Lebel, un de nos excellents trotteurs, a été arrêté en pleine course alors qu'il faisait son grand retour, simplement car son jockey sentait qu'il n'avait plus envie. Encore récemment, Be My Girl a été envoyée en thalasso pour se remettre d'une blessure au genou. Et les exemples de ce genre sont encore nombreux.


Galopeur de courses hippiques récompensé pour sa bonne performance.
C.Soumillon qui vient en personne donner des carottes à Cirrus des Aigles
pour le remercier après une course où ils finissent victorieux - Crédit : Page Facebook de Cirrus


Si malgré cela un cheval de course s'avère définitivement broke, il ne finit pas forcément à la boucherie comme on nous le raconte. 
  • Si c'est un cheval lambda, il sera reformé. 
  • Si c'est un cheval aux origines prestigieuses ou à la carrière fructueuse, il deviendra reproducteur ou poulinière. 

A la suite de quoi, ils profitent d'une retraite bien méritée dans les prés, à l'image d'Ourasi qui a profité de l'herbe normande jusqu'à ses 32 ans. Certains prodiges sont même mis à la retraite de façon anticipée tellement leurs résultats sont excellents ! C'est le cas de Frankel, désormais âgé de 7 ans, qui aura couru seulement 14 courses en l'espace de 2 ans... en restant invaincu. Considéré comme l'un des meilleurs chevaux de l'histoire, il se consacre à la monte et au broutage depuis ses 4 ans. Elle est pas belle la vie ? Et même s'il n'avait pas été un crack, il est bien de rappeler que la carrière d'un cheval de course est relativement courte. Si elle commence très (trop) tôt à l'âge de 2 ans, elle se poursuit rarement au-delà de 10 ans (en France, les courses de trot sont d'ailleurs interdites aux chevaux ayant dépassé cet âge). Soit une carrière deux fois plus courte que celle des chevaux classiques qui, s'ils débutent 1 an plus tard, peuvent être encore en activité à 20 ans et connaitre eux aussi le risque de finir dans le mauvais camion.

Galopeur de courses hippiques mythique, légende vivante qui est désormais à la retraite.
Frankel, qui en plus d'être bon est une gravure ! - Crédit : juddmonte.com

Enfin, concernant les méthodes d'entrainement, beaucoup de professionnels prennent le temps de faire travailler leurs chevaux... sur le plat, avec un cavalier ! Eh oui, certains ont compris qu'il y avait un intérêt à se tourner vers d'autres disciplines pour en tirer des enseignements et en prendre le meilleur. Les galopeurs sont travaillés sur le plat pour améliorer leur souplesse, les trotteurs leur rectitude, les deux pour être remis aux ordres, affiner le dressage, régler des problèmes physiques... Tout ça parce que, même si les courses hippiques brassent énormément d'argent et que certains sont plus passionnés par la course, le jeu, que par les chevaux eux-mêmes, il y a quand même des passionnés, qui aiment profondément leurs chevaux, qui en parlent des étoiles dans les yeux, qui admirent leurs beauté et leurs extraordinaires performances et qui prennent en compte l'animal et son bien-être avant tout. 



Le dernier mot Jean-Pierre...


Si cet article vous a convaincu, ou du moins a fait vaciller vos croyances, je ne peux que vous conseiller désormais d'aller sur un hippodrome et de vous faire votre avis par vous-même. Observez les soins aux écuries, laissez vous griser par l'ambiance des courses. Nous avons tellement de crack dans ce milieu qui font la fierté de notre pays... Et en attendant, écoutez les interviews passionnées de Corine Barande-Barbe, entraîneur de Cirrus des Aigles. Sentez l'amour et l'admiration pour ses chevaux qui transparaissent dans sa voix, son regard. Allez sur la page Facebook de Cirrus et laissez vous séduire par sa bouille d'ange, sa joie de vivre, son talent incroyable. Regardez les vidéos de Trêve, galopeuse française entrée dans l'histoire après avoir raflé deux fois le prestigieux Prix de l'Arc de Triomphe, et admirez sa puissance. Mieux, vibrez face au duel l'ayant opposée à Cirrus. Les courses, c'est tout ça aussi : du sport, de l'émotion, de la passion.














A lire aussi sur le blog

  • "De l'avoine plein les veines" de Laurent Gérard

Eh oui, j'avais dit que ce blog serait un lieu de réflexion et que je souhaitais aller au-delà de ce qu'on nous apprend et qui semble communément acquis. On nous dit et répète depuis toujours qu'un cheval se débourre à 3 ans. Point barre, pas d'explications, tout le monde est d'accord et dit "oui oui", de toute façon tout le monde fait comme ça, alors pourquoi chercher plus loin? Eh bien si ! J'ai décidé de me pencher sur la question et de savoir le pourquoi du comment de ce qui tient désormais lieu de tradition. 



Avant d'ouvrir le débat et d'avancer les arguments, il faut se mettre d'accord sur les termes : je ne parle pas d'éducation du cheval (le faire marcher en main, le laisser se manipuler, lui apprendre le respect) mais bien du débourrage tel qu'il est défini dans le dictionnaire (merci Larousse), c'est-à-dire "donner à un jeune cheval le premier dressage à la selle et aux aides". Donc on parle bien de monter dessus et de commencer le dressage à proprement parler.



Le débourrage dans les faits


En France, comme dans d'autres pays je suppose, il est établi qu'un cheval se débourre à 3 ans. Après enquête, voici les deux façons de faire les plus courantes : 
  • Soit on commence le débourrage et le travail à 3 ans... pour ne plus jamais l'arrêter. La machine est lancée, on va de progression en progression. 
  • Soit on débourre en quelques semaines à 2 ans et demi/3 ans et on remet au pré pour laisser grandir jusqu'aux beaux jours (donc une pause plus ou moins longues selon les gens), moment où on reprend le travail là où on l'avait laissé. 

La question est : pourquoi débourrer si tôt ? Il n'y a qu'à les regarder ces 3 ans, avec leur croupe toujours au-dessus du garrot et leurs attitudes de bébé. Ont-ils vraiment le mental et le physique pour commencer le débourrage ? Pour porter un adulte d'en moyenne 70 kg ? Pour tracer des raies dans le sable de la carrière ?

Les raisons pour commencer à cet âge sont compréhensibles d'un point de vue économique, mais totalement irrecevables au regard de l'intégrité des chevaux. Désillusion. Il n'y a pas de vraie bonne raison quant au choix de débourrer à 3 ans. Cela se fait :
  • Car nous sommes trop impatients de grimper dessus pour attendre plus longtemps. 
  • Car un 3 ans est plus facile à maîtriser, plus malléable qu'un cheval plus âgé avec plus de force et de carafon. 
  • Pour des raisons de rentabilité : plus vite dressé = plus vite vendu, plus vite vendu = plus vite la fin des frais pour l'éleveur, plus vite prêt = plus vite utilisé en club, plus vite débourré = plus vite en concours... Il ne faudrait pas louper les 3 ans montés, les cycles libres à 4 ans, les tours à 1m15 à à peine 5 ans... Et tout cela demande un temps de préparation que l'on ne peut se permettre de perdre en débourrant plus tard. 



Les fausses bonnes excuses


Biensûr, nous sommes bien conscients que le fait de débourrer à 3 ans ne trouve aucune raison valable du point de vue du cheval, mais certains creusent encore le trou dans lequel nous sommes avec des excuses destinées à se donner bonne conscience. Petit palmarès :
  • "Mon cheval est précoce" : jugement bien souvent fondés sur des critères superficiels (cheval imposant par exemple, ou qui n'a pas l'allure dégingandé de ses congénères) car ce qui compte est l'avancée de l'ossification du squelette du cheval, et là, sauf problème particulier, TOUS les chevaux sont logés à la même enseigne et aucun cheval n'est mature avant 6 ans au moins ! 
  • "On monte bien les chevaux de course à 2 ans" : de 1) le monde des courses est quand même un univers équin au fonctionnement un peu à part et de 2) la plupart de ces chevaux ne font pas longue carrière (jusqu'à 10 ans maximum) contrairement aux nôtres. 
  • "Je préfère débourrer gentiment et progressivement à 3 ans que à la va-vite à 5 ans" : parce que débourrer correctement, en suivant le rythme du cheval n'est plus possible passé un certain âge ?.... 
  • "A 3 ans, il est quand même pas si loin de sa morphologie adulte" : certains chevaux n'en semblent pas très éloignés, c'est vrai, mais notre jugement ne se base que sur ce que nous pouvons voir or l'important est, comme il a été dit, le squelette et les muscles. De plus, même si il semble avoir atteint sa maturité physique, il reste du chemin à parcourir et tout ce qui sera fait entre ce moment et l'achèvement de sa croissance aura des conséquences tout au long de la vie du cheval. Sans parler du manque de maturité émotionnelle et psychologique à cet âge là...



Pourquoi il faudrait attendre plus de 3 ans


Quoi de mieux pour répondre à cette question qu'un article écrit par une vétérinaire américaine ? Merci Dr Bennett ! 

« J’aimerais débattre du concept de la maturité du squelette. Si un cheval de 2 ans et demi n’a pas atteint la maturité, ce n’est pas parce qu’il appartient à une race tardive ou un individu qui se développe lentement. Cela n’existe pas d’un point de vue du squelette : Aucun cheval sur la terre, de n’importe quelle race, à n’importe quelle époque n’a jamais atteint sa maturité avant l’âge de six ans (plus ou moins 6 mois).

Donc, par exemple, le Quarter Horse n’est pas une race précoce, pas plus que l’arabe n’est une race tardive. Leurs squelettes se développent de la même manière. Cette information peut paraître choquante pour beaucoup de gens qui pensent que débourrer leur cheval sous la selle à deux ans est ce qu’ils doivent faire à cause de sa race ou de son apparente maturité. Cela demande également une clarification quant à ce que j’appelle maturité.

Quand est-ce que le squelette du cheval atteint sa maturité ?

A peu près tout le monde a entendu parler du cartilage de croissance, et généralement quand je leur demande, beaucoup me répondent que les cartilages de croissance se situent quelque part dans le genou du cheval (en fait ceux que ces gens connaissent sont situés en dessous du radius-ulna juste au dessus du genou). Ce que les gens ne réalisent pas c’est qu’il y a des cartilages de croissance de chaque côté de chaque os derrière le crâne et dans le cas de certains os, (comme le bassin qui a beaucoup ‘d’angles’) il y a de multiples cartilages de croissance.

Est-ce que cela veut dire que vous devez attendre que tous ces cartilages de croissance se soient ossifiés avant de monter votre jeune cheval ? Non, mais plus vous attendez, le moins de risques vous prenez. Les propriétaires et professionnels doivent réaliser qu’il existe un « agenda » d’ossification défini et facile à retenir. – et ensuite prendre leur décision quand monter leur cheval sur base de cette connaissance plutôt que sur base de l’apparence extérieure du cheval. Parce qu’il y a des races, le Quarter Horse entres autres, qui ont été conçus de telle manière qu’ils paraissent ‘matures’ bien avant qu’ils ne soient en réalité. Cela défavorise ces chevaux soit par l’ignorance du processus d’ossification ou parce que les gens préfèrent suivre leur propre agenda (en vue de la compétition par exemple) que de s’inquiéter du bien-être du cheval.

Si vous faites partie des personnes pour qui débourrer veut dire monter, alors vous faites mieux de ne pas débourrer votre cheval avant quatre ans. Selon la méthode traditionnelle, cela donnerait ceci : introduisez toutes sortes d’équipements et de situations quand il a deux ans, montez et descendez de son dos quand il en a trois et commencez à vous mettre en selle et à lui apprendre la direction à quatre ans, apprenez-lui son job quel qu’il soit à 5 ans pour qu’il soit ‘mis’ à six ans.

Agenda de la conversion des cartilages de croissance en os (ossification)

Le processus de conversion des cartilages de croissance en os se fait de bas en haut de l’animal. En d’autres mots, plus on descend vers les sabots, plus tôt la fusion des cartilages aura lieu et plus on se rapproche du dos de l’animal, plus cette fusion se fait tard. Le premier cartilage à s’ossifier, à la naissance, est la troisième phalange (os du pied). Dans l’ordre croissant viennent ensuite :

• Deuxième phalange – haut et bas – entre la naissance et 6 mois.
• Première phalange – haut et bas – entre 6 mois et 1 ans.
• Canon – haut et bas – entre 8 mois et 1.5 ans.
• Petits os du “genou” –entre 1.5 an et 2.5 ans.
• Bas du radius-ulna –entre 2 ans et 2.5 ans.
• Portion “porteuse” du glenoïde en haut du radius entre 2.5 ans et 3 ans.
• Humérus – haut et bas – entre 3ans et 3.5 ans.
• Omoplate – portion porteuse (bas) – entre 3.5 ans et 4 ans
• Postérieurs – bas identique aux antérieurs ci-dessus.
• Jarret – cette articulation est « tardive » vu sa place assez « basse ». Les cartilages de croissance entre le tibia et le tarse ne fusionnent (s’ossifient) pas avant que le cheval n’ait quatre ans (raison pour laquelle les jarrets sont connus comme étant un « point faible » et est même documenté dans la littérature du 18ème siècle)
• Tibia – haut et bas, entre 3 ans et 3.5 ans
• Fémur – haut et bas, entre 3 ans et 3.5 ans
• Encolure – entre 2.5 ans et 3 ans
• Bassin – les cartilages de croissance des pointes de la hanche, dessus de la croupe et pointe de la fesse (tuber ischii) – entre 3 et 4 ans

Et quelle partie du squelette est la dernière à s’ossifier pensez-vous ? La colonne vertébrale bien sur. Un cheval a normalement 32 vertèbres entre l’arrière de son crâne et la naissance de la queue, et il y a plusieurs cartilages de croissance sur chacune d’entre elles. Les vertèbres ne terminent pas leur ossification avant que le cheval ait atteint au moins 5 ans et demi (et ceci concerne un petit cheval massif, plus le cou du cheval est long, plus tard les fusions se produiront… et pour un mâle, vous ajoutez systématiquement six mois. Donc pour un cheval d’1m70 de type demi-sang, cette maturité peut n’être complète qu’à 8 ans.)

Les dernières vertèbres à fusionner complètement sont celles à la base de l’encolure (raison pour laquelle les chevaux ayant un cou plus long peuvent atteindre leur maturité après 6 ans – c’est la base qui grandit encore). Donc vous devez être prudents – très prudents – de ne jamais forcer l’encolure d’une jeune cheval (par exemple lui apprendre l’attache en le laissant se débattre). »

Schéma de la maturité des os du cheval selon l'âge.
Évolution de l'ossification du squelette du cheval - Crédit: Google Images




Le dernier mot Jean-Pierre...


Dans un monde idéal, les chevaux ne seraient débourrés qu'à 5-6 ans pour avoir le temps de grandir tranquillement et laisser leur colonne vertébrale arriver à maturation totale. Car comme on dit, "sans dos, pas de cheval" ! Remarquons d'ailleurs qu'en Islande, ils ont compris cela bien mieux que nous puisqu'il est d'usage de débourrer les Islandais entre 5 et 10 ans. Leurs règlements en concours vont aussi dans ce sens : en jugement d'élevage, les chevaux sont montrés uniquement en main et en liberté jusqu'à 6 ans. Ce n'est qu'une fois cet âge passé qu'ils sont présentés montés, sachant que les notes ne seront optimales qu'au delà de 10 ans, âge où le cheval est vraiment mature et musclé.

Il serait donc temps pour nous de mettre cette mauvaise tradition du "débourrage à 3 ans" de coté en pensant avant tout au cheval et en se rappelant qu'il faut parfois accepter de perdre du temps pour en gagner. En attendant d'entrer dans cette ère utopique, on peut toujours se rattacher à quelques préceptes clés du débourrage et de la manipulation des jeunes chevaux : patience, douceur, progression, ménagement.








A lire aussi sur le blog

  • Travailler son cheval monté : ni trop tôt, ni trop tard



Avoir un cheval est une grosse responsabilité qui implique une certaine dose de prévoyance. C'est pourquoi il est indispensable d'avoir toujours à portée de main une trousse de premiers secours, les blessures chez les chevaux pouvant se faire très vite et proportionnellement à leur taille. 



La gestion de la boite à pharmacie


Le premier point à se rappeler en faisant sa trousse à pharmacie est qu'elle sert en cas d'urgence et de premiers secours. Le but n'est pas de remplacer le vétérinaire ou de vouloir égaler son attirail car, bien sûr, il nous manque le diagnostic et le savoir-faire. De plus, il n'est pas bon de collectionner les produits puisqu'il y a de fortes chance qu'on oublie l'usage de certains et qu'on finisse par mettre 3 heures à trouver une simple lingette au milieu de notre collection.

La boite de rangement utilisée pour la pharmacie doit être hermétique et rangée dans un endroit sec à l'abri du soleil et de la chaleur. De même, il est préférable quand c'est possible d'acheter ses produits en uni-dose, comme pour le sérum physiologique. Il est plus facile de les garder de cette manière car beaucoup de produits une fois ouverts ne doivent pas être conservés au-delà de 15 jours (pensez d'ailleurs toujours à vérifier si votre produit n'est pas périmé avant de l'utiliser).



Contenu de la trousse de soins


  • Des ciseaux : pour couper les bandages, ouvrir un sachet, couper des crins gênants, une paire de ciseaux sert toujours.
  • Des rasoirs jetables : très utiles pour dégager une petite zone à traiter ou à examiner ou pour se débarrasser d’œufs de mouches.
  • Une pince à épiler : une saleté coincée quelque part, une écharde fichée dans votre doigt (et oui, ça arrive plus facilement quand on pratique un sport d'extérieur), une compresse pleine de produit à manipuler, et la pince à épiler est là !
  • Un thermomètre : comme pour les humains, il est toujours bon de vérifier la température en cas de coup de mou, celle des chevaux se trouvant normalement aux alentours des 37,5° - 37,8° (le mieux est de prendre la température de votre cheval un jour où il va bien afin d'avoir un repère).
  • Des gants chirurgicaux : on a rarement les mains propres dans une écurie et pour éviter la propagation de microbes, une paire de gant est toujours la bienvenue lors de manipulations délicates.
  • De l'alcool à 90° : à utiliser uniquement pour désinfecter le matériel et non pour désinfecter une blessure ! L'alcool est trop agressif et brûle les chaires.
  • Des compresses stériles : mieux que le coton pour nettoyer une plaie car elles ne perdent pas de fibres et sont conservées sous vide.
  • Des bandes et du sparadrap : pour faire un pansement, en plus des compresses.
  • Du sérum physiologique : non agressif, il est parfait pour tout, pour nettoyer partiellement une petite plaie, une poussière dans l’œil ou tout autre endroit sensible.
  • Du désinfectant : style bétadine, biseptine, septivon, cothivet, à vous de voir ce que vous avez sous la main, ce que vous connaissez ou ce que votre vétérinaire vous conseille.
  • Du cicatrisant : à mettre après la désinfection, du genre cycatril, nacricare lésion, crinequin (qui sert aussi à faire repousser le poil donc pas mal pour les frottements et pour éviter que le poil repousse blanc).
  • Du gel à l'arnica : aussi utile pour les humains que pour les chevaux, c'est la pommade par excellence à mettre après un choc ou lorsqu'on souffre de courbatures.
  • De l'argile : verte le plus souvent, elle a la propriété lorsqu'elle est posée en cataplasme de refroidir, drainer et soulager les articulations et les muscles (tendons, boulets, jarrets). A utiliser après une séance sportive ou contraignante.
  • Des produits anti-insectes : comme l'émouchine, indispensable l'été pour ne pas virer fou ou risquer un cheval qui se retourne!

Produits de premiers secours pour cavaliers et chevaux.
Une trousse à pharmacie solide et hermétique - Crédit : illicopharma.com


Peut être ajouté pour les plus aguerris :
  • Une pince à tique : utile surtout pour les chevaux souvent en extérieur. Les tiques sont plus nocifs qu'ils en ont l'air et doivent être retirés - tête obligatoirement comprise ! - avec précaution. On désinfecte après.
  • Une seringue : qu'on utilise uniquement si on sait s'en servir et après avis vétérinaire. Mais cela peut être utile d'en avoir déjà une en stock en cas d'urgence.
  • De la calmagine : c'est le produit qu'on injecte en cas de colique. Cela peut être bon d'en avoir sous la main si le véto ne peut pas se déplacer en urgence. MAIS on ne l'utilise qu'après lui avoir téléphoné et lui avoir demandé son avis et la dose à injecter. La piqûre doit être fait par quelqu'un qui en a l'habitude.
  • De l'equipalazon : c'est un anti-inflammatoire mais comme le calmagine, il ne doit pas être donné à la légère ! Ce sont des produits à utiliser sur avis vétérinaire et/ou si le vétérinaire en personne ne peut pas se déplacer.

Le petit plus :
  • Des pansements pour le cavalier, parce que même sur deux jambes on est pas à l'abri d'un bobo.
  • Une éponge propre et une serviette : ça peut toujours servir... (gros nettoyage, séchage du poil avant soin, séchage des membres atteints de gale de boue)
  • Ma botte secrète : du miel ! Il a des vertus cicatrisantes très puissantes, protège des microbes extérieurs et des insectes grâce à sa texture épaisse et n'est pas nocif pour le cheval en cas d'ingestion. On peut en user et en abuser sur n'importe quelle plaie et même s'offrir une petite cuillère pour nous en hiver ! Elle est pas belle la vie ?



Le dernier mot Jean-Pierre...


Vous voilà donc paré pour l'essentiel. Votre pharmacie s'agrandira au fur et à mesure de vos prescriptions et selon les besoins spécifiques de votre cheval. Personne n'a la même trousse, chacun à ses petites astuces et ses produits fétiches mais l'important est d'utiliser des produits de base (sans ordonnances et pas trop agressifs) et à propos, n'oubliez jamais qu'aucun geste n'est sans conséquence. En cas de doute et pour le reste, laissez faire votre vétérinaire !












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