La Crinière Blonde, blog de réflexions équestres.
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On entend bien souvent demander comment se débarrasser des œufs de mouche qui se collent sur les jambes de nos chevaux l'été, mais beaucoup moins comment il faut vermifuger... Alors que les deux cas ont un lien et que le second est quand même plus complexe et plus important que le premier. Pas de tracas, ici on est généreux et on parle des deux à la fois !



Pourquoi faut-il vermifuger ? Vermifuge chimique ou naturel ?


Avant tout, il faut savoir que tous les chevaux ont des parasites, tout le temps. La vermifugation ne consiste donc pas en l’éradication totale des parasites mais sert à maintenir le taux "d'infestation" suffisamment bas pour que cela ne devienne pas nocif pour l'organisme du cheval - le paradoxe étant qu'un taux minimum est également nécessaire pour maintenir son immunité. De plus, il ne faut pas oublier que la vermifugation n'est pas un acte anodin : il s'agit de tuer des parasites à l'intérieur même d'un être vivant ! Il faut donc agir très prudemment. 

La première étape dans la lutte contre les vers consiste donc à faire un examen coproscopique, c'est-à-dire une analyse des crottins afin de mesurer le taux de vers présents. Si les excréments contiennent plus de 200 oeufs de parasites par gramme (opg), alors il faut vermifuger avec la molécule qui combat le type de vers identifié, et uniquement celui-ci. Si le taux est correct, on peut se contenter d'un vermifuge naturel (cocktails de plantes tout prêts et testés avant leur commercialisation) ou ne rien donner (attention toutefois, comme tout examen, la coprologie n'est pas fiable à 100% et il faut donc en refaire très régulièrement).

Coprologie crottins de cheval.
Vous ne regardez plus les crottins du même oeil...
Crédit: magiedesegougnac.wordpress.com

L'idéal est donc d'alterner vermifuge chimique et naturel, en privilégiant le naturel si les résultats des coprologies faites avant et après la vermifugation et les conditions de vie du cheval le permettent. En effet, il est désormais prouvé que les vermifuges chimiques sont trop agressifs et détruisent la flore intestinal des chevaux (qui met ensuite entre 12 et 18 mois pour se reconstituer !), en plus d'être toxiques pour l'environnement lorsqu'ils sont rejetés dans les crottins et pénètrent dans la terre. Pire encore, après des années à conseiller de vermifuger entre 2 et 4 fois par an sans faire d'examen coproscopique, les vers ont développé une résistance aux vermifuges, et cette résistance se transmet génétiquement ! Au lieu d'entrer dans un cercle vicieux en vermifugant encore plus et plus fort, il faut au contraire changer la molécule du vermifuge chimique chaque année, tester les solutions alternatives comme les vermifuges naturels et ainsi conserver des chevaux au taux d'infestation correct qui vont rejeter dans l'environnement des vers "sensibles", c'est-à-dire qui réagissent encore aux vermifuges.

Notons que le travail fait en amont pour assainir l'environnement du cheval est très important. Le site des Haras-Nationaux précise bien que "90% des éléments parasitaires se trouvent dans le milieu extérieur, contre seulement 10% dans l’organisme des chevaux. Donc la vermifugation ne suffit pas, et l’action sur le milieu extérieur est beaucoup plus efficace que la vermifugation !". Il faut donc : 
  • Ramasser régulièrement les crottins dans le box et le pré. Sachez d'ailleurs que les poules éparpillent les crottins et permettent de tuer les vers en les exposant au soleil (en période chaude et ensoleillée bien sûr), ou encore que les vaches mangent les vers dangereux pour les chevaux sans rien craindre : nettoyage des pâtures 100% écologique et économique ! 
  • Traiter ses champs pour les assainir (faucher les refus, nettoyer le terrain, re-ensemencer...). 
  • Faire une rotation des parcelles avec 3 mois de repos pour chacune. 
  • Fournir à ses chevaux une alimentation équilibrée et variée afin de renforcer leur système immunitaire. 
  • Respecter à la lettre le protocole du vermifuge (détaillé plus bas) afin de ne pas risquer une ré-infestation. 



Quels vers à quelle saison ?


Les vers se développent particulièrement aux changements de saison. Même si on sait globalement lesquels apparaissent à quel moment, la coprologie permet d'identifier très exactement l'espèce de ceux présents dans l'environnement de votre cheval. De là, votre vétérinaire pourra vous indiquer quel vermifuge est le plus adapté pour combattre ce type de vers d'après le taux d'infestation et l'état de votre cheval (son poids, si c'est une jument gestante, un poulain, un cheval fragile, un cheval corpulent qui nécessitera deux doses...). Si un seul vermifuge chimique est donné dans l'année, on conseille de le donner au début du printemps, avant de mettre les chevaux au pâturage. 

  • Au printemps et en été, on retrouve avant tout des vers ronds ou nématodes.
  • En automne, en plus de ceux-ci, il faut affronter les gastérophiles.
  • Enfin en hiver, l'ennemi répond au nom de ténias, les fameux vers plats.

Dates de vermifuges pour chaque saison et désignation des vers présents.
Calendrier rappelant quels vers sont présents à quelle saison - Crédit: Pharmacie-sterling.com


Il existe des vermifuges spécifiques pour chaque vers, c'est pour cela qu'il est important de les identifier, mais aussi d'autres vermifuges qui luttent contre plusieurs types de parasites en une seule prise. L'efficacité du traitement dépend donc du choix du produit, sachant qu'il est déconseillé d'utiliser d'une année sur l'autre les mêmes molécules (dans le cas du vermifuge chimique) afin justement de ne pas créer d'accoutumance chez les vers.



Comment le cheval est-il infesté ?


Les parasites sont tout simplement présents dans l'environnement, dans l'herbe que les chevaux broutent (plus particulièrement dans l'herbe rase ou dans les prés trop petits dans lesquels les chevaux n'ont pas d'endroit à l'écart pour déféquer), dans les fourrages... Les chevaux vivant en extérieur sont donc plus exposés, sachant que les zones humides (prés sur d'anciens marécages ou comportant un point d'eau stagnante) favorisent le développement des parasites. Mais les chevaux vivant au box n'échappent pas à ce fléau : les mouches pondent leurs petits œufs jaunes très reconnaissables sur leurs membres et en se grattant ou se frottant, ils les ingèrent. Et voilà les fameux vers qui éclosent dans l'organisme, ressortent dans les crottins et infestent de nouveau l'environnement. Un joli cercle vicieux.

Le cercle vicieux de l'infestation par les vers.
Comment un cheval se retrouve infesté de vers - Crédit: s403403540.onlinehome.fr




Quels sont les symptômes d'un cheval ayant des parasites ?


  • Présence de vers dans les crottins,
  • Diarrhée ou constipation,
  • Manque d'appétit, perte d'énergie qui peuvent être symptomatiques d'une anémie,
  • Ventre gonflé ou au contraire amaigrissement,
  • Queue irritée suite à des frottements, poil terne, apparition de poils longs sur le ventre et les flancs,
  • Avortement chez la jument pleine,
  • ...



Vermifugation, mode d'emploi


Les vermifuges existent sous de nombreuses formes mais sont le plus souvent donnés par voie orale sous forme de pâte, de liquide ou encore de granulés pour les vermifuges naturels. Avant le repas, on utilise une seringue introduite au niveau de la commissure des lèvres du cheval pour envoyer le vermifuge derrière sa langue. La tête du cheval doit être maintenue en l'air le temps qu'il soit ingéré.

Comment donner un vermifuge à son cheval.
Vermifuge administré par voie orale - Crédit: chevalmag.com

Après avoir été vermifugé, le cheval devra être surveillé quelques temps pour s'assurer qu'il ne fait pas une réaction allergique. Il peut avoir une légère diarrhée due à une fragilisation de la flore intestinale mais elle ne doit pas dépasser deux jours, ce qui correspond au temps d'action du vermifuge. Le cheval va en effet se "débarrasser" de ses parasites dans les 48h en faisant ses crottins. C'est pourquoi il est impératif 2 jours après avoir donné le traitement de nettoyer consciencieusement son box/pré pour retirer tous les crottins infestés et remettre le cheval dans un environnement sain. C'est également pour ça que les chevaux vivant en groupe doivent être traités tous en même temps pour ne pas se ré-infester les uns les autres.



Solutions anti-oeufs de mouches


Le cheval va forcément ingérer des oeufs de mouche puisque, comme on l'a expliqué, les parasites sont présents partout dans son environnement. Mais limiter leur absorption en tentant de les enlever n'est pas une mauvaise chose, même si un cheval correctement vermifugé ne craint pas grand chose et que les oeufs finiront par disparaître d'eux-même. Sachez néanmoins que les effets de leur ingestion ne se verront pas immédiatement puisque les oeufs de gastérophiles mettent 1 an à se développer et seront évacués de l'organisme lors de l'été suivant.

Plusieurs solutions pour venir à bout des oeufs de mouche sur les membres de votre cheval :
  • En prévention : comme on l'a dit plus haut, ramasser les crottins le plus souvent possible et éviter de mettre son cheval dans des zones humides. 
  • Frotter les œufs de mouche avec du vinaigre chaud ou une pierre ponce. 
  • Enlever les œufs au rasoir (demande un peu de patience et de prudence). Les scalpels à verrue sont apparemment diablement efficaces mais il existe aussi des couteaux spécialement créés pour cette opération. 
  • Enduire les membres d'huile d'olive réduirait ou limiterait l'apparition de nouveaux oeufs, soit pas asphyxie soit par manque de prise dans le poil. 



Le dernier mot Jean-Pierre...


L'accoutumance aux molécules et la nécessité de faire une rotation dans les produits est le résultat de l'utilisation intempestive et inutile des vermifuges. Il est urgent de remettre le protocole de vermifugation classique (2 à 4 vermifuges chimiques par an) en question. La logique et la prudence voudraient que l'on emploie d'abord toutes les solutions non-médicales (gestion et propreté des lieux de vie du cheval, utilisation de plantes et produits naturels) avant de passer aux produits chimiques dont l'utilisation n'est jamais anodine. Vous prendriez de la cortisone sans analyse ou avis de votre médecin, 4 fois par an, en simple prévention ? Toutefois, si votre cheval est dans un environnement que vous ne pouvez pas contrôler (dans un pré avec d'autres chevaux qui ne vous appartiennent pas), le chimique n'est pas à rejeter totalement : une injection dans l'année pourra apporter une certaine sûreté, tant qu'elle est accompagnée d'un examen coproscopique, qui devrait toujours être inclus dans le protocole de vermifugation.












Pour aller plus loin

  • La vermifugation
La vermifugation expliquée par les Haras Nationaux
Un post très complet sur un forum (questions et discussions)
Une série d'articles qui traitent le sujet sous tous ses angles, par Techniques d'Elevage
Points de vue défendant la vermifugation chimique raisonnée par Podologie Equine Libre et Horse Spirit
Explication et proposition d'un nouveau protocole de vermifugation par un vétérinaire

Les parasites
Généralités sur les parasites internes et externes
Les différents parasites à la loupe (genre, évolution, symptômes, traitement)


Comme moi, on vous a peut-être répété durant vos années poney "on ne trotte pas sur le bitume, c'est pas bon pour les chevaux !" quand sur le chemin du retour de balade, vous essayiez en louzdé de ralentir votre shetland pour pouvoir ensuite rattraper au grand trot (sisi, ne mentez pas, on l'a tous fait !). Du coup, bon nombre de cavaliers ont gardé en tête qu'un sol dur est mauvais, alors que d'autres tremblent devant les sols un peu mous. Petite mise au point :

  • Les sols meubles sont mauvais pour les ligaments et les tendons (qui sont reliés aux muscles) car ils leurs demandent une plus grande souplesse, en plus de demander deux fois plus d'efforts au cheval pour extraire ses sabots du sol collant à chaque foulée. Il sera donc difficile pour votre monture d'être légère et allante sur un terrain profond, la fatigue prématurée des tendons pouvant se conjuguer à une fatigue générale due aux difficultés de locomotion. 
  • Les sols rigides, eux, sont mauvais pour les articulations qui, a chaque heurte du sabot avec le sol, encaissent des vibrations qui les usent prématurément (si cela se répète souvent et sur le long terme bien sûr). Plus le sol est dur, plus les vibrations sont fortes. A noter qu'elles sont légèrement amplifiées lorsque le cheval porte des fers, ceux-ci vibrant de manière infime contre la corne.
Quel sol choisir pour son cheval ? Alterner entre un sol dur et un sol mou.
L'idéal est d'alterner les sols ou trouver un entre-deux - Crédit: cheval-energy.com


Donc contrairement aux idées reçues, il est bon d'alterner les types de sols afin de soulager tour à tour les tendons et les articulations (et c'est bon pour les sabots !). Si votre cheval se montre raide, contracté ou en manque d'impulsion, pensez-donc au sol comme facteur d’explication. Il va de soi que sur des terrains particulièrement durs (bitume) ou particulièrement mous (sable mouillée ou boue), il est recommandé de suivre le rythme naturel du cheval, sans le pousser, surtout pour ceux ferrés qui peuvent glisser plus facilement. 

Grâce à ces explications, on comprend mieux l'importance à accorder à la qualité des sols des manèges et carrières lorsque l'on choisit sa future écurie. Etant donné que c'est sur ce terrain que notre cheval va évoluer la majorité de son temps, il est important qu'il se situe entre les deux extrêmes. De plus, un bon sable de carrière signifie une bonne évacuation de l'eau en cas de pluie, une propreté plus facile à assurer et donc un espace de travail disponible plus longtemps en cas de météo difficile. D'une pierre deux coups !







Cet été, Brigitte Bardot avait rendu public son testament dans lequel elle annonçait que si elle ne réussissait pas à faire fermer les abattoirs équins avant sa mort, elle aurait raté sa vie. Dans une lettre ouverte au président de la République, elle présentait cela comme étant l'une de ses dernières volontés et lançait même une pétition. De quoi relancer à grand bruit la campagne contre l'hippophagie... Et saisir l'occasion de revenir sur ce sujet sensible et d'expliquer les raisons pour lesquelles moi, cavalière et amoureuse des chevaux, je ne signerai pas cette pétition.




Diaboliser l'abattage des chevaux, une méthode (trop) facile


On a tous vu les campagnes de communication des militants, basées principalement sur des images de chevaux pendant tête en bas et se vidant de leur sang. Associez cela à l'imaginaire commun du boucher comme un personnage sadique et cruel, se tortillant la moustache avec dans la main un grand couteau associé à son tablier plein de sang, ça y est, vous avez convaincu tout le monde que manger du cheval, c'est barbare. Tout simplement car on joue sur la corde sensible des gens et on dégaine les images gores et bien choquantes. Une méthode facile et révoltante. Car ce qui gêne la plupart des gens n'est, au final, pas le fait de manger du cheval, mais l'idée qu'il a pu souffrir, que c'est sale etc. Mais arrêtons de nous voiler la face, vous connaissez beaucoup de viandes préparées sans qu'un animal meurt et que du sang soit versé ? Eh oui, c'est pas propre, c'est pas beau, mais c'est pas nouveau et c'est pareil pour tous les animaux. Pendre le cheval par les membres pour l'évider fait partie du processus de récupération de viande et même si c'est traumatisant à voir, ça ne veut pas dire qu'il a forcément souffert avant.

Faut-il condamner l"hippophagie ?
Les abattoirs, lieux de torture ? - Crédit : Charlie Hebdo



Car oui, l'abattage des chevaux en France est une activité tout de même très contrôlée par l'Etat et qui est (la plupart du temps, comme partout il y a des gens qui font mal leur travail) fait dans le respect de l'intégrité des chevaux. Il existe des Responsables Qualité dans les abattoirs, qui sont des personnes chargées, entre autres, de vérifier que les chevaux ne souffrent pas et qu'ils sont bien traités et ce, du moment où ils descendent du camion à celui où ils sont endormis. De plus, des vétérinaires sont impliqués dans le processus, l'étourdissement en France est appliqué presque systématiquement ("presque", car ce n'est pas le cas pour l'abattage rituel...) et certains éleveurs consciencieux emmènent eux-mêmes leurs chevaux jusqu'à l'abattoir afin de s'assurer qu'ils ne soient pas maltraités durant le voyage, après une vie passée dans la quiétude à brouter dans un pré. L'hippophagie n'est donc pas obligatoirement synonyme de maltraitance comme on cherche à nous le faire croire. A quand alors une campagne qui se basera sur des chiffres, des faits, une vraie réflexion ?

Quant à l'argument selon lequel un cheval ne se mange pas, il est trop facile d'y répondre "et pourquoi un cheval serait moins digne d'être mangé qu'une vache ?". Même si ça peut nous sembler évident à nous, cavaliers, pour être crédible et avoir un vrai levier d'action, il va malheureusement falloir trouver mieux.




L'hippophagie comme moyen de sauvegarde des races et de protection des chevaux


Imaginons que malgré tout, nous décidons d'arrêter de consommer de la viande chevaline en France. Ce n'est pas moi qui irais pleurer. MAIS (car il y a toujours un mais), que ferait-on de tous ces chevaux dont personne ne veut ? Bien sûr c'est triste les chevaux qui, parce qu'ils ne sont pas assez performants, finissent au couteau. Bien sûr c'est révoltant de voir un papy-poney qui, après des années de loyaux services, part dans le mauvais camion car il ne sert plus à rien. Mais personnellement, même si je le voulais, je n'aurais pas la place dans mon jardin pour les accueillir. Donc que ferait-on d'eux ? Les refuges sont déjà pleins à craquer, à tels points que certains en viennent à laisser leurs chevaux crever de faim les pieds dans le crottin (lisez les journaux). Alors on les laisserait pourrir dans un pré parce que ce serait moins "déshonorant" et cruel ? C'est la triste réalité, mais tout comme l'euthanasie des chiens dans les SPA, l'abattoir permet de faire de la place et de régler proprement et à moindres frais (le nerf de la guerre car une euthanasie, il faut quelqu'un pour la financer) le sort de ceux pour qui on ne trouve pas d'autre solution.

En plus de ça, l’élevage de chevaux pour la viande a permis de sauvegarder certaines races de trait. A notre époque où le cheval est devenu inutile dans la société et n'est plus qu'un loisir, les races lourdes (sauf rares exceptions) n'ont plus d'avenir car elles sont peu adaptées à nos disciplines les plus populaires. Bourrées de qualités, elles ne demandent qu'à être revalorisées mais les initiatives de ce genre sont bien trop isolées et, malgré le travail qui est fait pour les mettre en valeur, avez-vous pour autant envie d'acheter un percheron, un boulonnais ou un comtois ? Les élevages autre que pour la viande peinent à survivre faute de ventes et se voient obligés de réduire de plus en plus leurs effectifs, voire de fermer ou d'exporter leurs chevaux. La filière lourde française se casse la figure, il ne reste plus que l’hippophagie comme secteur motivant la production de ses différentes races. Et il est important de sauvegarder ces races de trait, autant pour la biodiversité que pour l'héritage historique et culturel qu'elles représentent.

Jouer sur la corde sentimentale pour discréditer les abattoirs chevalins.
Prendre par les sentiments... Mais quel avenir pour eux  ? - Crédit: Plume-ephemere



Sachez enfin que l'obsession de la lutte contre l'hippophagie peut avoir l'effet inverse de celui recherché. Il est possible sur les papiers de son cheval de cocher une mention interdisant son envoi à la boucherie pour une consommation humaine. HUMAINE. Cela veut dire que votre tendre et cher équidé peut tout de même finir en pâté pour chat, donc dans un abattoir. De plus, cette mention rendant votre cheval impropre à la consommation humaine n'est valable qu'en France. Si vous revendez votre cheval, le nouveau propriétaire peut tout à fait l'envoyer à la boucherie en Italie. En plus de finir au couteau, vous aurez fait gagner à votre cheval de longues heures de camion pour aller à l'étranger. Et dans ces pays, ils sont beaucoup moins regardant sur les conditions de transport (surnombre, chevaux blessés, assoiffés, affamés...). On peut donc comprendre pourquoi certains cavaliers ne cochent pas cette mention, préférant qu'au pire des cas, leur cheval se retrouve dans un abattoir français, à proximité, et qui travaille dans les règles de l'art. De toute façon, sachez que la SEULE façon de garantir qu'un cheval n'aille pas à la boucherie, c'est de le garder avec soi jusqu'à la fin de ses jours et de l'envoyer à l’équarrissage au moment de sa mort.

(N'oublions pas aussi que l'hippophagie est un marché économique qui créer de l'emploi et que sa fermeture aurait des conséquences catastrophiques pour bon nombre d'éleveurs, d'abattoirs...) 




Le dernier mot Jean-Pierre...


L'hippophagie est donc pour moi un combat mal choisi. Ce n'est pas pour l'interdiction de la consommation de viande de cheval qu'il faut lutter. Il faut lutter pour faire changer les mentalités, faire comprendre que lorsque l'on achète un cheval, c'est censé être à vie, qu'il est de notre devoir d'assurer sa retraite, que ce n'est pas un objet dont on se débarrasse lorsqu'il ne sert plus. Il faut lutter pour que les contrôles dans les abattoirs soient plus rigoureux et récurrents afin de s'assurer que le transport des chevaux se fasse dans des conditions décentes et que l'étourdissement soit pratiqué correctement et systématiquement (édit 2016 : au vu des nombreux scandales de maltraitance dévoilés ces derniers temps dans des abattoirs français, je pense que c'est LE problème principal et qu'il est urgent de le prendre à bras le corps en condamnant ces abattoirs, en durcissant la réglementation, en multipliant les contrôles à l'improviste, en rouvrant des petits abattoirs de proximité et non ces énormes usines... Je regrette ces dérives de plus en plus nombreuses et horrifiantes qui font changer mon regard sur les abattoirs...). Il faut lutter pour que la France cesse de faire venir des chevaux de pays étrangers, qui voyagent trop souvent dans des conditions déplorables et traumatisantes, alors que nous avons des élevages français de proximité dédiés à la consommation et que tous les ans, des tonnes de viande de cheval sont jetées car non-vendues. Il faut lutter pour trouver une nouvelle place aux chevaux de trait dans nos écuries, soutenir les actions visant leur valorisation ou réinsertion.

Être contre l'hippophagie est un choix qui se respecte, mais quand il est réfléchi et non porté par le simple amour des chevaux car il aurait de nombreuses conséquences qu'il faut anticiper. Il y a bien d'autres combats à mener sans en arriver là car, soyons réalistes, interdire la consommation alimentaire du cheval n'arrivera pas de sitôt. Alors battons-nous pour un but qui a vraiment du sens et que l'on peut atteindre.














Pour aller plus loin

  • Un dossier du Centre d'Information des Viandes (CIV) sur la viande chevaline apportant des précisions très importantes (comme le fait que nos 9 races de trait sont menacées d'extinction), des chiffres et des explications sur les mesures prises pour le bien-être des chevaux
  • Un résumé des points clés du CIV sur l'hippophagie ici (si vous n'avez pas le courage de lire le dossier)
  • Esprit Tait: soutenir et se tenir au courant des actions entreprises pour les chevaux de trait
  • France Trait soutient l'hippophagie
  • Les urgences abattoirs sont-elles des arnaques ?


A lire aussi sur le blog

  • Le cheval, un animal de travail ?
  • Que faire au décès de son cheval ? Choisir entre la peste et le choléra
L'éternel débat : un cheval doit-il vivre au pré ou au box ? Est-on un monstre si notre cheval vit H24 au box ? Le pré est-il réservé aux chevaux de loisir ? L'idée est d'aborder cette question d'un point de vue neutre en présentant quelques critères objectifs afin de définir les apports et les contraintes de chacun. 




Au box


LES +

  • La surveillance du cheval est facilitée. Il est plus difficile d'imaginer un cheval s'échappant de son box que d'un pré. Et il suffit de faire quelques pas dans l'allée de l'écurie pour jeter un œil sur lui, au lieu de parcourir de long en large le pré de plusieurs hectares en essayant de le repérer au milieu des autres. Très pratique dans le cas d'un cheval blessé ou malade.
  • Comme je le disais à l'instant, dans le cas des chevaux à la santé fragile/blessés, plus de paramètres peuvent être contrôlés. On contrôle l'activité du cheval (puisqu'il est immobilisé au box), il est à l'abri du froid, du chaud, dans un espace sécurisé où il a, a priori, moins de chances de se blesser. Et surtout...
  • La gestion de l'alimentation est facilitée. En hiver, les prés ne fournissent plus assez d'herbe et nécessitent donc de complémenter les chevaux. Inversement en été, dans les prés verdoyants, les chevaux sont plus exposés à la prise de poids et au risque de fourbure à cause de l'herbe bien grasse. Et pour peu que votre cheval soit d'un naturel soumis et qu'il reçoive sa ration au pré, il est possible qu'il se la fasse "voler" par un congénère ou que le moment de nourrir devienne un moment de stress. Au box, pas de problème de ce genre et il est donc plus facile de calculer les besoins en nourriture.
  • Et biensûr, parlons aussi du confort pour le cavalier de venir dans une écurie propre avec tout à disposition pour préparer son cheval au chaud plutôt que d'aller patauger dans la gadoue en hiver pour rattraper Pompom. Mais Pompom sera aussi ravi en hiver de se retrouver au sec le soir et d'éviter gales de boue et coups de froids.


LES -

  • Mais la vie au box pour un cheval, c'est la contrainte pour le propriétaire de devoir être présent chaque jour pour le sortir ou de trouver quelqu'un pour le faire à sa place. Pas toujours évident, surtout lors de maladie, départ en vacances ou en week-end.
  • L'enfermement dans un box favorise l'apparition de troubles comportementaux (tics, dépression, agressivité) chez les chevaux à cause de l'ennui et du manque d'activité. Ce même manque d'activité peut également créer des problèmes musculaires : après une grosse séance, un cheval qui se retrouve immobilisé pendant 24h développe facilement des engorgements des membres, courbatures et autres joyeusetés.
  • En vivant uniquement au box, la seule sortie du cheval est quand vous venez le monter. Pour un animal devant idéalement marcher toute la journée, gare aux sorties sportives! Cela coupe l'herbe sous le pied des cavaliers prétextant que leur cheval "ne peut pas aller au pré car dès qu'il est lâché il est hystérique et risque de se blesser" : bien évidemment, il manifeste sa joie d'être enfin dehors ! Passé les premières fois, le cheval profitera dans le calme de ce moment sachant qu'il y en aura d'autres et cumulant de moins en moins de trop plein d'énergie.
  • En conclusion, le box seul n'est pas un mode de vie envisageable et doit forcément s'accompagner de sorties au paddock quotidiennes sous peine de voir le moral et le physique de son cheval se détériorer.

Mettre au pré ou mettre au box ?
Le pré, réservé aux chevaux de traits et de loisir ? - Crédit: univers-cheval.com




Au pré



LES +

  • Qu'on se le dise, le premier facteur attirant d'une pension pré est son prix ! En général moitié moins cher qu'une pension box. C'est votre porte monnaie qui vous remercie (et c'est aussi une occasion pour investir dans autre chose d'utile !).
  • Qui dit pré dit herbe, c'est à dire l'alimentation la plus naturelle et la meilleure pour le cheval ! Que demande le peuple ?
  • Avoir son cheval au pré est un facteur de liberté pour son propriétaire. Envie de vacances, pas le temps de venir en semaine, eh bien en vous attendant votre cheval ne fait pas placard !
  • Le cheval se dépense TOUTE la journée (marcher lui est normalement indispensable) : cela facilite son transite, évite les engorgements suite à un effort intense, entretient la musculature, assure un cheval plus zen et plus en condition pour faire des efforts physiques...
  • Un cheval au pré se "renforce" et développe sa proprioperception : il apprend à regarder où il met ses pieds, à se gérer sur différents sols, à lutter contre le froid/chaud, trouver les coins d'ombre, s'habituer aux bruits et aux mouvements en extérieurs qui faisaient peur avant...
  • Un cheval au pré avec ses congénères apprend à bien se comporter "en société", se sociabilise, ce qui peut permettre de calmer les comportement acariâtres de certains chevaux envers tout autre être vivant.
  • Enfin l'avantage indéniable du pré pour le cheval et l'influence sur son moral ! Libre et dans son milieu naturel, en contact avec d'autres chevaux, le cheval respire à plein poumons, s'amuse et se détend. L'idéal pour donner la pèche, la joie de vivre et la zen-attitude sous la selle à n'importe quel équidé !


LES -

  • Un cheval de pré, c'est des biceps en béton pour son propriétaire qui connaîtra la joie des bains de boue en hiver. Le pansage en 2 minutes chrono, c'est terminé ! C'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle les cavaliers de compétition décident de mettre leurs chevaux au box. Piontage et pré sont des mots qui ne peuvent exister dans la même phrase. 
  • Le pré, c'est risquer des petites blessures les premiers temps (la joie d'être en liberté) et même des "accidents de pré": luttes pour la hiérarchie, le cheval qui fait le fou et se blesse, exposition aux désagréments comme la gale de boue, piqûres d'insectes, coups de soleil... 
  • En cas de problème de santé, le pré ne permet pas d'isoler son cheval ou de le mettre à l'abri, ce qui peut compliquer considérablement les soins ou une rémission (allez soigner une gale de boue quand votre cheval y patauge toute la journée...).
  • Il faut noter aussi suivant les régions, la difficulté de trouver des prés proches d'installations décentes, ou des parcelles correctement gérées, ou même des troupeaux correctement composés (un cheval mal entouré peut développer des troubles psychiques ou physiques, comme nous en cas de stress ou dépression !). Là malheureusement c'est une affaire de chance et de patience lors de ses recherches... 




Le dernier mot Jean-Pierre...


Il est donc nécessaire lorsqu'on possède un cheval de se poser réellement la question de son mode de vie, sachant que l'environnement influe énormément sur le comportement d'un cheval, et de ne pas faire ce choix UNIQUEMENT pour NOTRE confort et par simplicité. Et à l'inverse, on se lance pas dans l'anthropomorphisme en se disant que son cheval sera mieux dans son nid douillet à l'écurie qu'en liberté avec ses potes, qu'il va forcément avoir froid dehors, et autres pensées qui relèguent le cheval au statut d'animal en sucre. Il faut également prendre un compte le passif propre à chaque cheval : a-t-il déjà vécu en extérieur/box ? Supportera-t-il l'enfermement s'il vivait jusqu'ici en liberté ? Est-il suffisamment armé pour affronter un hiver au pré ? A-t-il des contraintes de santé qui nécessitent de le maintenir au box ? Sera-t-il vraiment bien dans un simple petit carré d'herbe sans abri et avec des chevaux inconnus ?...

Il est utopique de penser que du jour au lendemain on pourrait faire vivre tous les chevaux au pré, pour de simples raisons de places et d'infrastructures insuffisantes. Néanmoins, je pense qu'il ne faut pas se leurrer : toutes les études actuelles sur les chevaux tendent à prouver qu'ils sont fait, moralement, mentalement, biologiquement, physiquement pour vivre en extérieur avec leurs congénères. Dans ces conditions, il n'est plus envisageable pour moi (oui, c'est la conclusion, ici je donne mon avis) de laisser son cheval H24 au box et de ne le sortir que pour le faire travailler ou lui offrir une heure de liberté dans un manège, seul, en pensant lui faire une grande faveur. Je ne dis pas pour autant que ces chevaux sont maltraités, mais ils sont extrêmement dénaturalisés et cela se répercute forcément physiquement et/ou mentalement (il n'y a qu'à voir le changement de comportement et la joie des chevaux qui débutent une vie au pré pour leur retraite). Pensez au parfait compromis : la formule pré/box ! 

J'espère donc que cet article amènera chaque propriétaire à réfléchir au choix de vie qu'il impose à son compagnon, en respectant les prérogatives de tous et sans se culpabiliser (j'ose espérer que chaque cavalier fait au mieux avec ce qu'il a ou sinon pèche uniquement par manque de connaissances). Les options sont tellement multiples et les offres de plus en plus élaborées dans les écuries, alors ne lésinez plus sur l'indispensable sortie au pré !













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Qui dit nouvelle année dit nouveaux caps. Ecrire pour le Calendrier de l'Avent Equestre m'a permis de réaliser que ce qui me manque sur ce blog, que j'ai voulu centré sur des réflexions équestres en laissant de côté des articles plus personnels et décalés, c'est un endroit où me lâcher et où manier l'humour et l'ironie que j'aime tant. Comme il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, pour 2015, j'ouvre donc les "Billets d'humeur".





Pour lancer cette nouvelle catégorie, ma nomination au Liebster Award par Cavali'Erre est tombée à pic. Le principe du Liebster Award est de taguer 11 blogs que l'on aime ou que l'on veut faire découvrir, et qui ont moins de 200 abonnés. Il faut alors révéler 11 choses sur soi, répondre aux 11 questions du blog qui nous a tagué, et proposer 11 questions auxquelles doivent répondre les blogs que l'on a choisi. Puisque tous les blogs que j'aurai voulu partager ont déjà été tagués, je vais me contenter de répondre aux questions.





La Crinière Blonde en 11 révélations


  • Ma première expérience à cheval remonte à tellement longtemps que j'ai l'impression d'être née cavalière, même si je n'ai commencé l'équitation en club qu'à 8 ans.
  • Dans le monde normal, quand je dis que je tiens un blog sur le chevaux, on me regarde avec imprimé dans les yeux "Psychopathe".
  • J'ai eu un grand Amour équestre. Je l'ai laissé passer et j'ai maintenant peur de ne jamais retrouver ce que j'ai perdu avec un autre cheval.
  • Un de mes plus grands rêves serait de partir aux Etats-Unis avec les cowboys pour faire la transhumance des vaches à cheval (cliché, je sais).
  • Les gens sont généralement plutôt surpris de découvrir que derrière mon air sérieux et "sage" (merci les lunettes), je suis enfaite une grande fan de Rammstein. Oui. Ce sont mes dieux. (Et Oomph aussi)
  • Mais en vrai, c'est parce que je suis une rebelle (t'as vu) : j'ai eu les cheveux rouge pendant 4 ans, j'ai 8 piercings et je suis fan de tatouages (un seul au compteur pour le moment, mais ses petits frères attendant que mon compte en banque se remplisse).
  • Je suis sérivore : Vampire Diaries, True Blood, Gossip Girl, The Walking Dead, Viking, Games of Thrones, American Horror Story...
  • A sortir avec un geek, j'en suis devenue une pendant un temps, capable de botter le cul à toute une bande de mecs sur Call of Duty.
  • J'adore écrire, dessiner et faire des photos, activités que je ne pratique que trop rarement par manque de temps.
  • Je suis très intéressée par tout ce qui est développement personnel.
  • J'ai un gros problème : je suis incapable de faire court à l'écrit.
Courage, tu es déjà à la moitié de l'article.



Les 11 questions posées par Cavali'Erre


1/ Quel est ton livre préféré ?

Question très difficile car je passe ma vie à dévorer des livres. Peut-être bien "La leçon d'équitation" de Sara Gruen. Mais aussi "La grammaire est une chanson douce" d'Erik Orsenna, "Stupeur et tremblement" d'Amélie Nothomb, "Harry Potter à l'école des sorciers" car c'est mon enfance... Il y en a trop !

2/ Quelle est ta destination de rêve ?

Etats-Unis (l'Ouest sauvage), Islande ou Vietnam !

3/ Si tu devais présenter ton blog en une phrase, quelle serait-elle ?

Un blog de réflexions équestres blondes, mais pas que !

4/ Si tu devais te présenter en une phrase, quelle serait-elle ?

Si je répondais en une phrase, je ne serais pas moi.

5/ Un mot pour te décrire ?

Contradiction.

6/ Qu'est-ce que t'inspire le mot "cheval" ?

L'apaisement, la découverte de ce qui se cache sous la surface, la rigueur, la discipline, le plaisir.

7/ Qu'est-ce que t'inspire le mot "voyage" ?

La liberté et la découverte.

8/ Qu'est-ce que t'inspire le mot "blog" ?

Activité qui prend bien trop de temps pour un résultat pas toujours à la hauteur. Mais aussi un lieu de partage qui permet de laisser libre cours à sa créativité, ses pensées et ses fantasmes.

9/ Ton moment préféré de la journée ?

Le soir.

10/ Ta citation préférée ?

"Comme diraient les Kennedy, on ne va pas se laisse abattre !"

11/ Ton plus grand rêve pour 2015 ?

Avoir mon diplôme - partir quelques mois à l'étranger - trouver du travail - acheter un cheval.



[Si tu as survécu jusqu'à la fin de cet article, bravo, tu as gagné mon respect éternel, le droit de t'en vanter en commentaire et de revenir lundi pour le prochain article !]


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