La Crinière Blonde, blog de réflexions équestres.
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Quel plaisir de lire les propos tenus dans le génial "Communiquer avec son cheval" de Véronique de St Vaulry à propos de la compatibilité entre le bien-être du cheval et une vie en box. Une véritable prise de conscience des effets néfastes du box semble avoir lieu, avec pour conséquence l’émergence en France d'un concept américain révolutionnaire ; le paddock paradise.




La remise en cause des box comme dénaturalisation des équidés


Cette invention date de 2006 mais commence seulement à se pratiquer timidement chez nous. Pourquoi ? Car il n'est pas facile de remettre en cause un système utilisé depuis des siècles et tellement pratique. Le box, c'est le cheval à portée de main, sous surveillance, sans se salir ou se fatiguer. C'est aussi un gain de place et de temps dans l'entretien des chevaux et, comme on le sait, le temps c'est de l'argent. Il y a donc énormément de facteurs expliquant qu'encore aujourd'hui, nombre d'écuries préfèrent/ne peuvent faire autrement que de garder leur cavalerie entre 4 murs.

Pour autant, s'il y a bien une chose que nous, cavaliers, ne devrions jamais oublier avant de prendre une décision concernant le milieu de vie de notre compagnon, c'est bien que le cheval est un animal herbivore, grégaire et qui a besoin de se déplacer tout au long de la journée. A l'état naturel, nos équidés marchent en moyenne 17 km par jour, broutent 12 heures et se rassurent et évoluent grâce au contact physique avec leurs congénères. Dans nos prés plats et carrés, ils piétinent seulement 1 petit kilomètre par jour, mais ont au moins le loisir de se remplir l'estomac en continu (chose qui leur est nécessaire physiquement, rappelons-le) et de pouvoir se faire des mamours entre copains. Mais alors que dire de ceux en box ? Qui n'ont le droit bien souvent qu'à 1 heure de vraie marche par jour, qui voient plus souvent la couleur de la paille que celle de l'herbe et pour qui les rapports sociaux se réduisent au contact visuel ? Avec la vie en box, on a bien une dénaturalisation de la nature profonde de l'animal, et par là, une forme de souffrance. N'ayons pas peur des mots. 




Quand le pré se transforme en coin de paradis


Une fois arrivé à ce stade de la réflexion, on parle tous la même langue et on peut continuer. Donc le pré, c'est bien. Mais ça reste quand même le minimum syndical : un carré d'herbe. Et je peux vous dire que si Spirit avait un syndicat, ça irait mal, même pour les proprio qui sont en mesure d'offrir ça à leurs chevaux. Car cela répond bien aux besoins essentiels d'un équidé (ce qui est déjà super !), mais on ne peut pas dire que la vie y soit palpitante. Dans la nature, les chevaux traversent des paysages variés et pleins de surprises, ont affaire à tous types de sols, trouvent une nourriture variée au gré de leurs divagations, choisissent leur habitat en fonction de leurs besoins... Et c'est à partir de ces observations, menées sur des troupeaux de mustangs sauvages, que l'américain Jaime Jackson (pareur naturel de son état, les chiens ne font pas des chats !) a eu l'idée de ces paddocks améliorés et intelligents, les paddock paradise.
Exemple de paddock paradise.
Exemple d'organisation d'un paddock paradise - Crédit: rdxhorses.blogspot.fr

Le principe est de diviser le paddock en de nombreux espaces aux fonctions différentes et comportant des éléments naturels variés : un espace ombragé grâce à des arbres pour les jours de chaleur, un point d'eau dégagé, une zone comportant des abris sur un sol en sable, une autre consacrée au broutage avec une bonne herbe, un tronc d'arbre renversé à sauter , un couloir en gravier faisant le tour du paddock etc etc. Le but est d'amener le cheval à se déplacer le plus possible pour accéder à chaque espace correspondant à un de ses besoins, tout en lui proposant un environnement enrichissant et interactif !




Plus qu'une lubie, un réel intérêt physique et mental


Le paddock paradise, en plus des avantages de la vie en troupeau dans un pré classique, permet donc : 
  • D'éviter l'ennui grâce à un paysage varié et de nombreux déplacements, 
  • D'entretenir la musculature du cheval et limiter sa prise de poids grâce à ces allées-venues obligatoires pour aller d'un espace à un autre, 
  • De fortifier les sabots et stimuler leur croissance grâce à la marche régulière sur différents types de sols, 
  • De limiter le risque de fourbure si l'on fonctionne avec une rotation de deux espaces pour brouter (chaque espace pouvant être ouvert ou fermé à volonté).



En somme, un vrai paradis équestre qui reconstitue les conditions naturelles de vie du cheval, et à la portée de tous ! Chacun peut créer son propre modèle de paddock paradise en divisant son pré selon l'espace disponible, 1 hectare (s'il n'est pas surpeuplé) étant suffisant pour faire quelque chose de sympa. Rajouter quelques buissons, un tronc d'arbre, une petite zone de sable et de graviers pour rendre l'environnement stimulant, créer simplement un couloir tournicotant pour séparer l'abreuvoir des abris, tout n'est plus qu'affaire d'imagination !




Le dernier mot Jean-Pierre...


Personnellement, je suis totalement séduite par l'idée, c'est un concept qui gagne à être connu pour ses bienfaits sur la santé mentale comme physique des chevaux. Je vous invite également à lire l'article de ChevalMag "Comportement : les 23 autres heures...". Placés face aux dernières connaissances en matière de bien-être, nos systèmes d'hébergement semblent très "vieille école". Sommes-nous prêts à révolutionner l'habitat équin ? Selon les éthologistes, "le temps est venu". Si chacun réclamait un système d’hébergement nouveau, non plus adapté au cavalier mais au bel et bien au cheval, peut être le monde équestre entamerait-il un tournant en accord avec la volonté actuelle d'évoluer vers une équitation plus respectueuse de l'animal. Et peut-être serions nous plus nombreux à pouvoir offrir à Pompom la vie dont nous rêvons pour lui.












Pour aller plus loin

  • "Paddock Paradise. Une approche naturelle pour la pension des chevaux", Jaime Jackson
  • Explications, conseils et exemples de personnes ayant expérimenté les Paddock Paradise


A lire aussi sur le blog

  • Vie au pré ou vie au box ? Quel mode de vie pour son cheval ?
  • Comment choisir et évaluer le pré de son cheval ?

"Les chevaux ne mentent jamais", un livre arrivé par hasard entre mes mains à l'occasion d'un anniversaire. Mais un heureux hasard qui fait que j'ai envie de partager avec vous ce petit trésor qui nous en apprends autant sur les chevaux, sur les méthodes de Chris Irwin que sur nous même. Récit initiatique au rythme de claquements de sabots.



Un mot sur l'auteur


Chris Irwin est un dresseur canadien à l'approche que l'on pourrait qualifier d'éthologique (au sens premier du terme, c'est-à-dire l'observation du comportement des chevaux). Près de 30 années passées auprès des chevaux, à apprendre sur le tas, à se débrouiller seul pour dresser des yearling et à rencontrer des professionnels lui ont inspiré une méthode de "dressage sans résistance" (il relate d'ailleurs son parcours très riche dans le livre). Son approche, son contact facile avec les chevaux ont eu un tel succès qu'il s'est d'abord fait connaitre dans sa région pour son talent dans le débourrage et le remise sur les rails des chevaux difficiles, puis à travers toute l'Amérique. Il sillonne désormais le pays pour donner des cours, publie des textes chaque mois dans des revues spécialisées, apparaît dans des émissions et donne régulièrement des conférences au Collège de médecine vétérinaire de l'Université du Saskatchewan.

Crédit: mediathequeducheval.com
Crédit: chapitre.com























Pourquoi ce livre


Parce que ce livre donne une approche différente des chevaux et de l'équitation. Ce n'est pas un livre d'exercices, ce n'est pas un livre d'éthologie ou de dressage. Vous n'y trouverez pas forcément des réponses mais plutôt une réflexion et une véritable philosophie équestre et de vie. Ce livre n'apprend pas comment s'y prendre avec son cheval mais comment s'y prendre avec soi-même, comment être cavalier. Pour une fois, on arrête de se focaliser sur l'animal et comment obtenir de lui ce que l'on veut pour se focaliser sur l'être humain.

Ce livre ne ressemble vraiment à aucun autre que j'ai pu lire jusque-là. Et pourtant, je n'étais pas partit convaincue. A la première lecture, on a l'impression d'un long fleuve tranquille : l'auteur nous emmène dans divers paysages, nous raconte diverses anecdotes, redit parfois des choses que l'on semble déjà savoir et on ne sait pas trop où tout cela va nous mener ou ce que cela peut nous apprendre de plus. On avance gentiment, parfois même un peu ennuyé et sceptique, mais le jour où on tourne la dernière page, c'est comme une illumination. Mine de rien, les idées ont fait leur chemin et on reste là à cogiter avec un drôle de sentiment. On retourne lire quelques passages et on comprend enfin tout l'art et la subtilité de la leçon de Chris Irwin.

Une leçon qui nous dit : les chevaux sont magiques. Ils ne mentent jamais et de cette façon nous obligent à nous regarder en face. Ils révèlent qui nous sommes vraiment et mettent à jour nos forces et nos faiblesses. Il n'y a pas d'apparence ou de faux semblant qui tienne. Ce fabuleux animal qu'est le cheval exige le meilleur de nous : être calme, assuré, juste, observateur, rigoureux, et surtout être en paix avec soi-même pour être en paix avec lui. Ce livre est un véritable texte sur le développement personnel du cavalier car il nous montre que c'est en travaillant sur nous que nous pouvons travailler avec les chevaux, que nous devenons aptes à communiquer avec eux. Le cheval a une action bénéfique sur notre âme et soigne nos maux (l'équithérapie en est la preuve).

Chris Irwin - Crédit: chrisirwin.com




Le dernier mot Jean-Pierre...


Vous l'avez compris, je suis séduite. A tel point qu'il a été dur de me refréner pour écrire cet article car il y a encore tellement à dire... Je ne peux que vous inciter encore une fois à lire "Les chevaux ne mentent jamais" ! Chris Irwin mérite d'être lu pour son parcours exceptionnel et pour la passion et l'admiration pour les chevaux que l'on sent dans ses propos. Et c'est contagieux : quand on a fini son livre, on a encore plus envie d'aimer nos équidés, de les remercier pour tout ce qu'ils nous apportent et on est dévoré par l'envie de trouver ce superbe équilibre, cette harmonie que l'auteur nous décrit tant. Alors on commence à faire ce que tout cavalier devrait faire : se remettre en question.











Pour aller plus loin

  • Le site officiel de Chris Irwin


Notre premier article sur la façon de choisir sa selle s'intéressait aux paramètres à prendre en compte du point de vue du cavalier. Maintenant que vous avez trouvé chaussure à votre pied selle à votre popotin, il est temps de s'assurer que l'heureuse élue s'accorde aussi à votre équidé ! Pour cela, il existe quelques tests simples à effectuer.



Position de la selle sur le dos


Posez la selle sur le dos de votre cheval, à son emplacement habituel, sans mettre de tapis. Lorsqu'elle est à sa place, la selle doit laisser le garrot libre et ne pas dépasser la dernière côte de votre cheval (voir les deux flèches sur l'image). On doit pouvoir passer au moins deux doigts entre le garrot et la selle, aussi bien sur le dessus que sur les cotés, pour éviter toute pression ou frottements. La selle doit également se trouver à deux doigts de l'épaule sous peine de bloquer son fonctionnement.

Vérifiez également lors du sanglage que la sangle ne se positionne ni trop en avant ni trop en arrière. Elle doit tomber correctement, verticalement et se trouver à une main du coude.

Squelette du cheval pour voir où poser sa selle.
La selle doit être à 2 doigts de l'épaule et ne pas dépasser la dernière côte - Crédit : cheval.ws




Libération de la colonne vertébrale


Lorsque vous vous penchez pour regarder la gouttière sous la selle, vous devez voir le jour de l'autre coté. Cela doit former un tunnel d'un bout à l'autre de la selle, ce qui permet de vérifier que la selle n'appuie pas sur la colonne vertébrale du cheval.
Quand la selle est posée sur le dos du cheval, on doit voir le jour de l'autre côté.
La gouttière de la selle doit former comme un tunnel.




Ajustement de l'arcade


Si l'arcade de votre selle est trop étroite, la selle se trouvera rehaussée à l'avant. Au contraire, si l'arcade est trop large, la selle penchera vers l'avant, l'arrière ne touchant plus le dos du cheval. Le siège doit être bien à l'horizontal. Si ce n'est pas le cas, cela peut provoquer une gène voir des douleurs au dos de votre monture et vous obliger à adopter une mauvaise position. Si la selle plonge à l'avant, vous plongez aussi, jambes en avant, si elle penche en arrière, pour vous rééquilibrer vous pencherez en avant et ainsi de suite. Sachez qu'il existe désormais des selles à l'arcade interchangeable qui peut s'adapter à différents chevaux, ce qui est bien pratique.
Ajustement de la selle sur le dos du cheval.
La selle doit être bien équilibrée et horizontale.



Vérifications après utilisation


Vous pouvez monter un petit quart d'heure sans tapis et regarder si votre selle a laissé des traces bien nettes, comme si ses contours avaient été dessinés sur votre cheval. Plus le contour est net, moins votre selle bouge, ce qui est bien sûr l'effet recherché.

Un dernier test à effectuer : les traces de transpiration sous le tapis après votre séance doivent être symétriques ! Si elles ne le sont pas, elles révèlent un problème d'équilibrage de la selle et donc l'existence de points de pression sur le dos de votre cheval quand vous montez. Votre poids est mal réparti.




Le dernier mot Jean-Pierre...


N'oubliez pas : la selle doit aussi bien s'adapter à vous qu'à votre cheval. Choisissez selon vous, essayez sur votre cheval. J'ai énormément appris en rédigeant cet article, qui n'est malheureusement qu'un condensé des leçons sur le choix d'une selle : le sujet est trop vaste et technique pour que j'en présente tous les aspects. Mais peut-être que cet article vous permettra tout de même de trouver votre bonheur ou au contraire de vous apercevoir enfin que votre selle ne convient pas, et ce sera déjà un grand pas de fait !













Pour aller plus loin

  • L'incontournable blog de Saddle Fitting
  • D'autres points à vérifier, photos sur squelettes à l'appui
  • Un article plus expert sur le sujet et l'équilibrage de la selle


A lire aussi sur le blog

  • Comment choisir sa selle : côté cavalier"

Arrêtons le massacre, ne croyez plus les vendeurs qui vous mettent dans les mains la selle la plus jolie du magasin en vous assurant qu'il n'y a pas besoin de l'essayer sur votre cheval ! Une selle se choisit selon son adaptation à vous ET à votre cheval. L'un ne va pas sans l'autre, et il existe des aides simples et rapides (que j'ai découvert pour cet article) pour s'aider à choisir. Aujourd'hui, jetons un œil du côté du cavalier et des quelques questions à se poser en plus de "havanne, camel ou noir?".



Rappel de notions


Schéma commenté d'une selle.
Détail du dessus d'une selle - Crédit : soncheval.com
Anatomie d'une selle.
Détails du dessous d'une selle (ici amazone) - Crédit : belgiumamazone.free.fr


Le rôle de la selle est de répartir le poids du cavalier de manière égale sur le dos du cheval et d'amortir les secousses qu'il pourrait provoquer. La selle doit donc se choisir en fonction du cavalier ET du cheval ! La taille du siège exprimée en pouces est ce que l'on doit adapter au cavalier et l'arçon et les panneaux (les rembourrages de la selle) doivent être adaptés à la morphologie du cheval.



Quelle selle pour quelle discipline ?



Pour le dressage : la selle de dressage
Exemple de selle de dressage.

Elle est caractérisée le plus souvent par un siège creux qui aide au maintient et au fonctionnement du bassin. On y est bien calé pour un meilleur travail assis. Ses quartiers longs et droits permettent la descente de jambe nécessaire au dressage et certaines selles possèdent des taquets avant très épais pour aider au positionnement de la jambe. Cette selle ne peut être utilisée que pour sa discipline originelle car elle permet difficilement de se mettre en équilibre ou de chausser les étriers à une longueur classique.


Pour le saut ou le cross : la selle d'obstacle

Elle est bien évidemment l'exact contraire de la selle de dressage : elle possède un siège plutôt plat et des quartiers très avancés qui permettent l'avancée des genoux pour chausser court et se mettre en suspension. Le siège plat permet de basculer plus facilement son assiette vers l'avant et favorise une plus grande liberté de mouvements. Les taquets à l'avant ne doivent pas être trop imposants sous peine de bloquer les genoux. Cela peut être néanmoins une aide pour se retenir lors d'un refus, tout comme les taquets arrières qui empêchent la jambe de trop reculer au planer.


Pour le loisir ou les touche-à-tout : la selle mixte

Enfin, cette selle est le parfait compromis entre les deux précédentes : un siège semi creux stabilisant le cavalier sur le plat et lui permettant tout de même de se mettre en suspension pour sauter, des quartiers ronds mais qui descendent plus bas que ceux d'une selle d'obstacle, permettant ainsi de chausser à sa convenance. C'est la selle la plus polyvalente et la plus conseillée pour ceux qui pratiquent un peu de toutes les disciplines, qui ont un petit budget (et qui ne peuvent donc pas acheter plusieurs selles) ou même ceux qui pratiquent une seule discipline mais à un niveau plus modeste. Disons que c'est la selle parfaite pour un cavalier classique de loisir.



Selle en cuir ou synthétique ?


Après diverses recherches pour comprendre la différence, il en ressort que c'est avant tout une affaire de goût et de budget (le cuir étant bien entendu plus cher que le synthétique). On note cependant quelques variations entre les deux :

  • Une selle en cuir est en général plus agréable à utiliser sur le long terme car le cuir se détend et épouse vos formes pour plus de confort (c'est pour ça que l'on peut ressentir une certaine difficulté à trouver sa place sur une selle en cuir neuve, il faut attendre qu'elle se fasse). Elles sont souvent plus esthétiques, mais nécessitent plus d'entretien pour conserver leur souplesse et leur état (nettoyage + graissage, conservation dans un endroit sec ni trop chaud ni trop froid pour que le cuir ne se dégrade pas...). A côté de ça, leur durée de vie est plus élevée. 
  • Une selle en synthétique est plus légère, agréable dés la première utilisation (mais il faut qu'elle vous corresponde dès le début) et simple d'entretien : un coup d'éponge et on en parle plus. Et contrairement aux idées reçues, si on en prend soin, elles peuvent aussi servir fidèlement plusieurs années. Mais elles restent en règle générale moins résistantes dans la durée que les selles en cuir. 

Au final, tout le monde semble d'accord pour dire qu'une selle synthétique est parfaite pour débuter mais que rien ne remplace une bonne selle en cuir.



Monoquartier, sans arçons...?


De nos jours, il existe aussi une multitude "d'options" que l'on peut choisir pour sa selle et qui peuvent mériter réflexion. Deux exemples rapides : les selles monoquartier ou sans arçons.

Le choix d'une selle monoquartier est une question de goût (moins de cuir entre soi et son cheval, certains préfèrent cette proximité avec leur monture, d'autres ne voient aucune différence) mais aussi de morphologie ! Apparemment, cette selle permettrait aux personnes avec des jambes rondes et/ou courtes de mieux se stabiliser à cheval du fait de cette proximité avec le corps de leur monture. Mais je pense que cette théorie peut s'appliquer à n'importe quelle morphologie, n'importe qui serait mieux calé... A vérifier. Son inconvénient majeur est le sanglage bas qui peut modifier l'équilibrage de la selle.

Quant à la selle sans arçon, elle permet de suivre totalement les mouvements du cheval de par sa souplesse et de s'adapter plus facilement aux morphologies propres à chaque équidé (et donc se montre plus pratique pour les morphologies "atypiques" ou robustes). Mais cette même souplesse représente son principal défaut : sans structure rigide, le poids du cavalier n'est pas aussi bien répartit qu'avec une selle classique et effectue une pression sur le dos du cheval sur une surface plus concentrée. De plus, sa souplesse fait que la selle peut plus facilement frotter contre le dos du cheval et créer une gène.



Combien de pouces ?


Équivalence des pouces en centimètres pour choisir la taille de son siège de selle d'équitation.
Tableau des tailles de selle en pouces.

Ce tableau fait par mes petites mains est un point de repère. La taille standard est celle utilisée en club qui - en général - convient à tout le monde, à une morphologie moyenne (ni grande, ni petite, ni mince, ni ronde). Cependant, le nombre de pouces reste indicatif : certaines cavalières préfèrent se sentir calées dans leur selle (donc une 17 pouces voir 16,5) et d'autres préfèrent avoir de l'espace (une 18 pouces par exemple) indépendamment de leur physique. Mais bien évidemment, quelqu'un de grand et donc ayant le poids allant avec sa taille se dirigera plus naturellement vers une 17,5 ou 18 pouces plutôt que vers une 16 pouces, et vice versa. Le mieux reste encore d'essayer !




Le dernier mot Jean-Pierre...


Vous voilà avec les critères de base pour trouver chaussure à votre pied selle à votre popotin. Il y a encore d'autres paramètres qui peuvent être pris en compte, mais ça c'est l'affaire d'un expert que je ne suis pas. Concernant les marques, certaines sont plus réputées que d'autres mais bas prix ne veut pas dire basse qualité !
















A lire aussi sur le blog

  • Comment choisir sa selle : côté cheval

Ce mois-ci je participe pour la première fois à "La Cavalcade des blogs", festival qui propose chaque mois un thème équestre sur lequel écrire. "Osteonimaux", organisatrice du thème de décembre, a proposé "Les soins et maladies" (voir l'article). Quand on pense à ce sujet, on imagine immédiatement vétérinaire, médicaments, seringues, et autres traitements chimiques. Mais on oublie souvent qu'avant toutes ces inventions, on utilisait des recettes de grand-mère parfois plus efficaces et naturelles !



Qui ne s'est jamais rêvée étant plus jeune en genre de cavalière "chamane" ou "sorcière vaudou" capable de soigner son cheval avec des plantes et épatant la galerie avec des pommades concoctées dans sa cuisine ? Ne mentez pas, je plaide aussi coupable ! Mon petit moi d'il y a bien 10 ans a ainsi passé des heures à fouiner sur des forums pour noter soigneusement les recettes de grand-mère et recettes maison des internautes pour soigner leurs chevaux. ATTENTION : ne les ayant jamais essayées, je vous invite à tester ces recette avec prudence et je ne peux ni garantir leur efficacité, ni être tenue responsable en cas de soucis ! Je me contente de vous livrer un récapitulatif de toutes les recette trouvables sur le net car je trouve intéressant de voir leur composition et l'utilisation surprenante de certains ingrédients (coucou la tranche de lard !). 

Soigner les chevaux par les plantes et des préparations maisons. Trucs et astuces pour soigner les chevaux.
Et en bonus, une photo du fameux carnet de recettes de grand-mère ! Ah la jeunesse...



Les recettes de grand-mère




  • Pommade pour toutes les plaies

100 gr de saindoux (ou vaseline),
100 gr de farine,
100 gr de miel,
100 gr de teinture d'iode.

La pommade a un aspect noir peu ragoutant mais elle est réputée très efficace ! Et se conserve normalement plutôt bien.


  • Lotion pour soulager les démangeaisons

Dans 100 ml de gel d'aloé vera (pur ou à 99%), mélanger :
10 gouttes d'HE de lavande,
10 gouttes d'HE de tea tree,
5 gouttes d'HE de camomille romaine,
5 gouttes d'achillée ou petite camomille,
5 gouttes d'HE d'ail.

A appliquer 1 à 2 fois par jour sur la zone de démangeaison pendant 3 semaines maximum.


  • Crème pour soigner les dermites

Mélanger dans l'ordre :
10 gr de souffre,
4 cuillères à soupe d'aloé vera,
10 gouttes d'HE de Tea Tree,
5 gouttes d'HE de menthe,
Quand tout est bien mélangé, rajouter 100 gr de vaseline.

Avant l'application, laver la zone atteinte au savon antiseptique et bien la sécher. Puis masser avec la pommade.


  • Huile et astuce pour de beaux sabots

Dans la même proportion, mélanger :
De l'huile de laurier,
De l'huile d'olive,
De l'huile de colza.

A appliquer sur les sabots pour une corne belle et souple. Pour finir le travail sur les pieds, frotter la corne avec un oignon pour la faire briller.


  • Pansement pour fourmilière

Mélanger dans des proportions égales :
De l'HE de tea tree,
De l'HE de Geranium Rosat,
De l'HE de thym.

Remplir la cavité que forme la fourmilière de ce mélange et faire un bouchon de gaze. Changer le pansement 2/3 fois par semaine.


  • Pommade pour les crevasses et gales de boue

Mélanger de la vaseline, de l'huile de foie de morue et de la fleur de souffre jusqu'à l'obtention d'une pâte jaune un peu épaisse.

A appliquer matin et soir. Attention, l'odeur est très forte,il vaut mieux mettre des gants pour l'utiliser!



Les astuces de grand-mère


  • Pour les suros

Raser les poils de la partie atteinte. Mettre une tranche de couenne (lard) de bonne épaisseur sur le suros, en prenant garde à ce qu'elle soit un peu plus grande que lui pour bien l'envelopper, et recouvrir d'une bande. A renouveler jusqu'à disparition du suros. A savoir que la couenne empêche également les plaies de bourgeonner.


  • Pour les tendinites, membres engorgés et molettes

Prendre une feuille de chou, enlever la nervure centrale pour retirer de l'épaisseur, la placer sur la zone douloureuse et recouvrir de flanelle et d'une bande. Le chou va absorber l'excédent d'eau dans le membre et le dégonfler. Les feuilles de chou peuvent même être utilisées en prévention après un gros effort ou avant de longs trajets.


  • Pour les fourchettes pourries

Imbiber des cotons de liqueur de vilate ou de teinture d'iode et les coincer autour de la fourchette, dans toutes les cavités. A utiliser avec précaution car cette méthode assèche vraiment la corne !


  • Pour les lymphangites

Appliquer 20 min au moins 3 fois par jour des compresses de vinaigre chaud au niveau des grosses veines se situant au-dessus de la lymphangite.


  • Pour prendre du muscle

Pour aider son cheval à prendre en masse musculaire, ajouter du lait en poudre dans ses granulés (100 gr/jour).


  • Pour les yeux qui coulent

Frotter doucement les yeux avec une éponge imbibée de tisane à la camomille.

  • Pour refaire la flore intestinale

Après une maladie ou en cas d'ulcère de l'estomac : mélanger un yaourt (Yop ou Actimel) à la ration du cheval.


  • Pour les oligo-éléments

Ajouter un tube en cuivre dans son bac à eau permet d'apporter des oligo-éléments au cheval.


  • Pour garder un cheval noir... noir

Une cuillère à café de paprika par jour dans la ration permet à un cheval noir de garder sa robe couleur ébène même en été ! (Adieu les reflets roux !)


  • Pour faire repousser la crinière

Mettre une bonne noisette de Petrol Hahn (flacon vert) dans sa main et frotter les crins avec pour activer la pousse.



Le dernier mot Jean-Pierre…

Certaines de ces astuces sont relativement inoffensives et mériteraient d'être essayées à l'occasion. Si quelqu'un veut donc se lancer dans l'aventure ou bien connait une de ces recettes ou en a d'autres à proposer, qu'il se manifeste !

Cet article permet néanmoins de rappeler le pouvoir de la nature et des plantes, bien souvent négligé, mais qui peut être une solution douce à certains problèmes, voir le dernier espoir de traitement quand la médecine échoue. Un article un peu plus sérieux sur les plantes et aliments bénéfiques aux chevaux devrait donc voir le jour pour compléter cette approche de la santé et des soins.


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